Société des Missions Africaines
né le 24 octobre 1886 à Trébas dans le diocèse d'Albi, France membre de la SMA le 6 novembre 1910 prêtre en 1911 décédé le 27 avril 1912 |
1911-1912 missionnaire en Côte-d'Ivoire pendant 6 mois décédé à Memni, Côte-d'Ivoire, le 27 avril 1912, |
Le père Casimir AMALRIC (1886 - 1912)
A Memni (Côte-d'Ivoire), le 27 avril 1912, retour à Dieu du jeune père Casimir Amalric, à l'âge de 26 ans.
Casimir Amalric naquit dans le diocèse d'Albi en 1886. Il fit ses études dans son diocèse et arriva à Lyon en 1906. Peu après, il faisait deux ans de service militaire. De retour au séminaire, la réadaptation est dure. L'abbé est même envahi par une certaine mélancolie, vite vaincue grâce à la constante et fidèle amitié de quelques confrères. D'ailleurs il était d'un caractère trop entier et trop loyal pour regarder en arrière. Sensible et délicat, il sentait profondément la douleur, mais ne se laissa jamais abattre par elle. D'une grande franchise, il avait gardé de la caserne des allures vives et décidées. Intransigeant devant le devoir à accomplir, il se "donnait" totalement. En toutes choses, il "allait carrément". Il aimait à répéter qu'il nous fallait, à nous missionnaires, un caractère plus trempé que celui des autres prêtres et que, par conséquent, les séminaristes devaient porter leurs efforts sur la formation de la volonté. Lui-même travaillait avec ardeur à se faire un caractère.
"C'est un excellent sujet, disait Mgr Pellet, un des meilleurs du cours". En 1909, l'abbé Amalric prit une part active à la fondation de "Frères d'Armes" dont il devint le rédacteur. Nous lui devons de très beaux articles, que nous aurions aujourd'hui intérêt à lire à même à méditer. Actif et ardent, Casimir était surtout très pieux, non pas un homme aux dévotions multiples; il n'en avait qu'une, celle du saint sacrement, devant lequel il aimait venir se recueillir chaque jour, faisant un quart d'heure d'adoration pendant les temps libres.
Prêtre le 9 juillet 1911, il faisait ses adieux à ses confrères le 9 novembre. Nommé pour le vicariat de la Côte-d'Ivoire, il fut affecté à Memni avec le père Méraud. Tout en apprenant la langue, il était chargé de faire l'école aux "boys" et de s'occuper de la construction de l'église. Il se donne tout entier aux Attié, et son "zèle semblait présager une longue carrière". Dans ses lettres, le jeune missionnaire chante son bonheur et ses espoirs. Dans l'une d'elles, il écrit: "Mourir en Afrique est de loin le plus beau rêve, et cependant lorsqu'on y est l'instinct de la vie prend le dessus et l'on voudrait vivre aussi longtemps qu'en France".
Au mois d'avril 1912, des symptômes inquiétants, maux de tête, fièvre, nécessitèrent le transfert du jeune missionnaire vers l'hôpital de Bingerville. C'étaient trente kilomètres à faire en hamac. Parti tôt le matin de Memni, le père Amalric mourut peu avant son arrivée à Bingerville. En dehors des porteurs, le père était seulement accompagné d'un jeune garçon, car rien ne laissait présager une fin si rapide. Il mourut donc sans le secours des sacrements, suffoqué, semble-t-il, dans son hamac par la forte chaleur. Il avait déjà été victime d'une insolation.
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