Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 16 octobre 1896 à Bisel dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 16 septembre 1928 serment perpétuel en 1934 décédé le 3 mai 1986 |
1936-1937 Ave, Belgique, professeur décédé à Obernai, France, le 3 mai 1986, |
Le frère Joseph FEDERSPIEL (1896 - 1986)
Joseph Federspiel est né le 16 octobre 1896, au village de Bisel, dans l’extrême sud de l’Alsace. Après la Première Guerre mondiale, il fit des études commerciales à Paris et fut quelque temps employé dans une maison de commerce au Dahomey. Au mois de décembre 1925, il écrivit à la maison généralice de Lyon demandant si la s.m.a. acceptait des Frères pour l’Afrique : dans l’affirmative, décidé à s’engager dans la Société, il voulait se vouer au service des Missions Africaines. Il entra, dès l’année suivante, au noviciat d’Offémont et, deux ans plus tard, le 16 septembre 1928, il fut admis au premier serment. En 1934, il fit le serment perpétuel.
De 1928 à 1936, il continua à résider à Offémont, où il exerça, soigneusement et avec talent, les fonctions d’économe. Ses fortes connaissances en comptabilité se révélaient précieuses. Il était également bon conducteur d’auto, ce qui, en ce temps-là, était encore assez rare. Bien plus tard, le Père Joseph Guérin, devenu vicaire général de la Société, se souvenait avec plaisir et reconnaissance, que le Frère Joseph lui avait appris à conduire l’auto. Ainsi donc, par ses diverses aptitudes, le Frère Joseph fut très apprécié à Offémont, durant les huit années qu’il y fut en activité. Malheureusement déjà, sa santé était très médiocre. Fièvre et fatigue l’obligeaient à des ménagements.
Pour l’année scolaire 1936-1937, le Frère Joseph fut professeur à l’école s.m.a. de Ave en Belgique. Puis, en 1937, il fut appelé à Pont-Rousseau, où il rendit d’excellents services, également comme professeur, à l’école des missions, jusqu’en 1939. De 1939 à 1947, il fut affecté à la maison provinciale de Lyon. Il y exerça, comme comptable et comme secrétaire, une très bonne collaboration dans les travaux de l’administration provinciale. Cependant cette collaboration fut interrompue pendant deux ans : durant la guerre, le Frère dut rentrer en Alsace. Au début de 1945, il se trouvait à Strasbourg, dans les jours sombres où, sur la ville libérée au mois de novembre précédent, pesait lourdement une nouvelle menace allemande. À cette époque, les circonstances avaient obligé Frère Joseph à prendre du service dans l’administration française. Mais il lui tardait de retourner parmi ses confrères. Il avait, écrivait-il, la nostalgie de la communauté et de la vie religieuse. Aussi, dès qu’il le put, il retourna à Lyon.
Au mois d’octobre 1947, il se mit au service de la Province d’Alsace, à laquelle le rattachait son appartenance géographique et, à partir de Pâques 1948, il assura auprès des enfants de Saint-Pierre un travail astreignant de classes et de surveillance. Il s’acquitta de ce travail avec une grande compétence et un entier dévouement.
Mais sa santé se détériorait de plus en plus. Une occupation mieux appropriée s’imposait. En 1949, il devint donc l’auxiliaire du Père Hollender, qui prenait alors en charge la rédaction du Messager, en plus de l’administration qu’il assurait déjà. Le Frère se chargea spécialement de la préparation des expéditions de la revue, travail minutieux qui demandait une vigilance quotidienne. Il s’occupa aussi de la projection de films missionnaires dans les paroisses et il était encore le chauffeur attitré de la communauté pour assurer les divers déplacements indispensables.
Ces diverses occupations, qu’il exerça consciencieusement pendant 34 ans, n’introduisaient pas de grands événements dans sa vie. Tout juste peut-on signaler que, le dimanche 28 juin 1953, il fêta, en même temps que le Frère Xavier Welterlin, le 25e anniversaire de son appartenance aux Missions Africaines. En 1983, âgé de 87 ans, il cessa ses activités, tout en résidant encore à Saint-Pierre. Il mourut le 3 mai 1986, à l’hôpital d’Obernai. Ses obsèques furent célébrées à Saint-Pierre le mercredi 7 mai. Mgr Durrheimer présida la messe concélébrée.
Le Frère Joseph Federspiel était un homme très discret. Il ne parlait guère de lui, ni des travaux auxquels il avait été occupé. Il n’était pas expansif dans la manifestation de ses pensées et de ses sentiments. Comme pouvait le dire le Père Félix Lutz, dans l’homélie qu’il prononça le jour des obsèques, le Frère Joseph est renfermé, avare de paroles, il ne vit que pour sa tâche, ce qui fait que beaucoup ne le comprennent pas. Cependant cette attitude, favorisée chez lui sans doute par son état de santé déficient, ne pouvait cacher ses grandes qualités. Ainsi que le Père Lutz l’a affirmé encore de lui, à juste titre, le Frère Joseph a réussi sa vie. Pour la bonne raison que, durant toute son existence, il a essayé de réaliser l’idéal qu’il s’était formé du missionnaire, savoir : à la base, une vie sainte et une piété intense, et puis un dévouement total et un renoncement continuel.
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