Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 29 mai 1925 à Brest dans le diocèse de Quimper, France membre de la SMA le 5 janvier 1946 prêtre le 11 février 1949 décédé le 9 mai 2003 |
1949-1953 Chamalières, professeur 1953-1955 Lille, étudiant décédé à Brest, France, le 9 mai 2003 |
Le père Roger STÉPHAN (1925 - 2003)
Roger Stéphan est né le 29 mai 1925 à Brest. Après ses études primaires, il entre au petit séminaire sma de Pont-Rousseau en octobre 1936. Il y obtient les deux parties du baccalauréat. Il fait son noviciat à Martigné-Ferchaud du 22 septembre 1943 au 28 juillet 1945, avec une interruption de neuf mois pour raison de santé. En 1945, il entre au grand séminaire de Lyon, pour y faire ses études de théologie. Là, il prononce son serment missionnaire, le 5 janvier 1946. Il est ordonné diacre le 31 octobre 1948, et prêtre le 11 février 1949.
En 1949, il est envoyé préparer une licence de philosophie, avec résidence à Chamalières. Vous pourrez facilement suivre les cours de la faculté de Clermont, précise sa nomination. Mais en octobre 1951, il est nommé directeur de la maison : la licence de philo va attendre. En 1953, il réside à la procure de Lille, afin de pouvoir achever sa licence de philosophie : Puisque vous aviez déjà commencé, et qu'il y a un besoin urgent de diplômés en Afrique, nous avons pensé que nous pouvions, encore, vous demander ce sacrifice, lui explique le Conseil provincial. Pour quelles raisons ne termine-t-il pas la fameuse licence ? Nous l'ignorons, mais il quitte Lille sans avoir en poche le précieux parchemin.
En 1955, nous le retrouvons professeur de la classe de première et directeur du petit séminaire de Pont-Rousseau. Il y sert jusqu'en 1959. Mais en juillet 1958, le Conseil provincial l'a invité à obtenir sa licence de philo à Nantes : Elle vous ouvrira les portes de l'Afrique l'an prochain. En 1959, il termine donc sa licence avec un immense soulagement. En 1959, il est mis à la disposition de l'archevêque d'Abidjan, en Côte d'Ivoire, qui l'affecte au petit séminaire de Bingerville, comme professeur et directeur des études.
En 1962, il est professeur à Chaponost puis, l’année suivante, il est nommé directeur de la maison. En 1964, il est de nouveau affecté au petit séminaire de Pont-Rousseau. Sa nomination lui précise : Pont-Rousseau ne vous est pas inconnu, et dans les hautes classes vous serez mieux à même qu'à Chaponost d'utiliser vos vastes connaissances.
La diminution des candidats à la mission vide progressivement le séminaire : les supérieurs vont devoir envisager des réajustements. Le père Stéphan sent venir les choses. Le 5 mai 1968, il écrit au Conseil provincial : Les transformations du séminaire, les bruits persistants de vente et la perspective d'un regroupement aux Couëts m'ont amené à certaines réflexions dont j'ai fait part au père Durif. Je ne vois plus très bien où est ma place dans nos maisons. Il est presque inévitable qu’il me faudra de nouveau me reconvertir, comme on dit. Dans ces conditions, il m'a semblé qu'il me fallait y songer dès à présent. Le père Durif partageant ce sentiment, je me suis permis, pendant les congés de Pâques, de contacter le supérieur d’un collège de Brest pour lui demander si, éventuellement, il me serait possible de trouver une place chez lui. Il se trouve qu’il a justement besoin d'un professeur de philosophie.
Le 2 août 1968, le Conseil provincial donne son accord pour cet engagement. Le père Stephan va y enseigner pendant vingt-deux ans. Dans ses lettres au Conseil provincial, il parle assez souvent des services qu'il rend dans les paroisses, surtout là où les curés sont des anciens professeurs du collège, et donc des amis, à qui il peut difficilement refuser de tels services. A trois ou quatre reprises, il mentionne le poids que représente, pour lui, la correction d'une pile de quarante copies pour lesquelles il avoue passer un long temps de travail : entre trente et soixante minutes par copie. Dans l'homélie prononcée lors des funérailles du père Stéphan, le père Moriceau, provincial et ancien élève du défunt, dira : le père Stéphan avait le souci du travail bien fait et il apportait beaucoup de soin dans la préparation de ses cours et les corrections des copies de ses élèves. S'il était exigeant pour les autres, il l'était d'abord pour lui-même.
En 1990, il atteint l'âge de la retraite. Il se lance dans le travail pastoral. Il remplace souvent des curés. Dans une lettre du 15 janvier 1991, il confie : Cela me donne, sur le tard, de connaître la vie de paroisse au milieu de prêtres qui se montrent, tous, mes amis et de me mêler à des paroissiens bien sympathiques. Cela me donne également l'occasion de méditer de façon plus pastorale sur la Bible, un excellent moyen de revoir le travail du grand séminaire et de se maintenir intellectuellement en forme.
Dans sa lettre du 5 janvier 1995, il écrit : Un des prêtres du secteur vient de se voir condamné à quitter les deux paroisses dont il était chargé, pour cause de maladie grave : une leucémie. C’est de ses paroisses que je suis maintenant chargé, du moins en ce qui concerne l'aspect liturgique : messes, célébrations de toutes sortes. Heureusement, les paroissiens prennent de plus en plus en mains la préparation de ces cérémonies. Restent tout de même les homélies et les interventions réservées au prêtre, ce qui suffit à m'occuper. En 1997, il est toujours aussi actif : Outre leur charge pastorale, les prêtres sont de plus en plus sollicités par les mouvements, sur toute l'étendue du diocèse. On les supplée autant qu'on peut.
En 2002, nous le retrouvons comme pensionnaire dans la maison de retraite du diocèse de Quimper, la maison de Kéraudren, près de Brest Sa santé se dégrade au point qu'il ne reconnaît plus ceux qui viennent le voir. Il décède le 9 mai 2003.
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