Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 30 mai 1924 à Caro (Morbihan) dans le diocèse de Vannes (France) membre de la SMA 25 juin 1953 prêtre le 14 juillet 1956 décédé le 19 mai 2005 |
1957-1958 Le Rozay décédé le 19 mai 2005 à Montferrier-sur-Lez, |
Le père Robert LANOË (1924 - 2005)
Robert Lanoë est né le 30 juin 1924 aux Epinettes en Caro, dans le Morbihan et le diocèse de Vannes. Il appartient à une famille chrétienne de 12 enfants qui donnera à l’Église 2 missionnaires et 2 religieuses. Il fait ses études primaires à l’école Saint-Julien de Malestroit. Il passe l’année 1936 à Pont-Rousseau, puis il devient cultivateur jusqu’à l’âge de 24 ans. Appartenant à la classe 44, il est exempté de service militaire, comme tous les autres de son âge. En 1948, il fait une demande pour entrer au séminaire des vocations tardives des Missions Africaines à Martigné-Ferchaud où il reste de 1948 à 1951. A cette date, il rejoint Chanly, en Belgique, où il prononce son premier serment, le 25 juillet 1953. Malgré des difficultés intellectuelles, il s’accroche et il est ordonné prêtre le 14 juillet 1956 en la chapelle de l’Immaculée-Conception de Malestroit.
Il travaille, un moment, au Rozay, dans la banlieue lyonnaise, tout en continuant ses études et en préparant ses examens. En juillet 1958, il est mis à la disposition de monseigneur Boivin, pour l’archidiocèse d’Abidjan. Il travaillera successivement à Jacqueville, Memni, Bassam, Tiassalé, Akoupé, et Toupah, près de Dabou. Ces nombreux changements de postes missionnaires le font beaucoup souffrir. Il écrit en 1970 : Les nombreux changements pendant les 11 années passées au diocèse d’Abidjan, le peu de considération et d’attention porté à ce que, en toute conscience de prêtre, j’ai pu faire ou dire, m’ont invité à penser que j’étais devenu plutôt inutile qu’utile. C’est pourquoi il sollicite un recyclage.
En 1970, il rejoint le diocèse de Daloa. Voici ce qu’il écrit en mai 1971 : Durant l’année scolaire, j’enseigne le catéchisme, une heure par semaine, dans 5 écoles publiques. Comme cette année touche à sa fin, il y a déjà moins de fidélité. Par ailleurs, j’essaie de visiter une quinzaine de villages. Actuellement, deux petites chapelles sont en construction. Nous touchons assez peu de gens. Il me semble qu’il faut surtout ne pas s’attendre à des résultats spectaculaires et éclatants, mais, bien plutôt, s’efforcer d’accomplir de notre mieux la tâche qui nous est confiée, d’abord par l’enseignement de la parole de Dieu, puis par une présence qui soit un témoignage permanent et persévérant. Nul doute qu’il faut, par dessus tout, mettre sa confiance en Celui qui a dit : "Sans moi, vous ne pouvez rien faire". Cela nous ramène à l’humilité et à croire en la valeur et l’efficacité de la prière.
En 1971, un événement vient bouleverser sa vie. Son frère Albert, ancien des Missions Africaines de 1937 à 1944 à Pont-Rousseau, Chanly et Lyon, avant de devenir spiritain, meurt à 51 ans dans la mission de Nkilzok, au Cameroun, dans le diocèse de Yaoundé, après 24 ans de travail missionnaire dans ce pays. Labourant un champ, son tracteur s’est renversé et il est mort pratiquement sur le coup. Il laisse un très grand souvenir pour son zèle pastoral et son action en faveur du déve¬loppement. Le père Robert Lanoé se rend au Cameroun au nom de sa famille et il découvre l’attachement des communautés à la personne de son frère. On le sollicite pour qu’il vienne le remplacer.
En juin 1974, à sa demande, il est mis à la disposition de monseigneur Zoa, archevêque de Yaoundé, en remplacement de son frère Albert. Bien accueilli par les Spiritains qui vont l’adopter, il se met à l’étude de la langue ewondo, nécessaire pour les célébrations et va travailler dans la paroisse de Nkilzok tenue jadis par son frère, puis dans celle de Nkol Assa, dans celle de Bibey, une immense paroisse rurale, à 250 km au nord de Yaoundé et enfin à Nkolsélé . Durant tout ce temps, il garde le souci de rester en lien étroit avec la SMA et le conseil provincial.
En 1993, fatigué, il rentre définitivement en France. En novembre de cette même année, il rejoint le maison de Montferrier. Il va y rester près de 12 ans. C’est là qu’il décède subitement, le 19 mars 2005.
Le père Lanoé fut un homme très simple. Etant entré très tard au séminaire et ayant eu des difficultés dans ses études, il a souvent eu le sentiment de n’être pas pris en considération et d’être inutile. Ce sentiment l’aura accompagné toute sa vie et aura été, pour lui, cause de vraie souffrance. Pourtant, il a passé 35 ans de sa vie en Afrique, dans des conditions souvent difficiles, surtout au Cameroun, et il a humblement servi la Mission.
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