Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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Frère Bernard né le 5 avril 1899 à Saint-Hilaire-des-Landes dans le diocèse de Rennes, France membre de la SMA le 1er juillet 1923 décédé le 1er juillet 1970 |
1923-1929 missionnaire en Côte-d'Ivoire décédé à La Croix-Valmer, France, le 1er juillet 1970, |
Le frère Pierre GAUTRAIS (frère Bernard) (1899 - 1970)
Pierre Louis-Marie Gautrais est né le 5 avril 1899 à Saint-Hilaire-des-Landes, près de Fougères, dans l’Ille-et-Vilaine. Il suit ses études primaires dans sa commune et reçoit une bonne éducation.
A 22 ans, le 30 septembre 1921, il entre à Martigné-Ferchaud pour devenir frère. Le 6 janvier 1922, il prend la soutane et le 1er juillet 1923, il prononce son serment temporaire qui le fait membre des Missions Africaines, sous le nom de frère Bernard. Il est très apprécié des supérieurs : sujet dévoué, adroit, intelligent, plein d’initiative, bon caractère.
Après son serment, il est envoyé en Côte-d’Ivoire, à la préfecture de Korogho. Le père Tranchant, visiteur, le présente ainsi à monseigneur Diss : Le frère Bernard, excellent à tous points de vue. Martigné fait des difficultés pour s’en séparer, à cause du bon exemple qu’il donne à la communauté. Monseigneur le prend avec lui à Sinématiali où il reste 2 ans, puis il rejoint Katiola et Tafiré, avant de revenir à Sinématiali. Il s’active beaucoup et, partout, ses services sont appréciés.
Il revient en France en 1926 et est nommé au séminaire d’Offémont : C’est avec plaisir, écrit-il, que je ferai mon possible pour collaborer à cette installation. Le 1er janvier 1930, il écrit au supérieur général : Je prie pour vous, surtout en ce moment où j’ai le bonheur, tous les jours, d’assister à 3 messes. Je me soumets, en tout et pour tout, à la sainte volonté de Dieu qui est la volonté de mes supérieurs.
En juillet 1930, il répond au père provincial, au sujet d’un nouveau changement : Vous m’avez demandé où je désirais aller. Je vous réponds : où vous voudrez car, où vous m’enverrez, c’est Dieu même qui m’y envoie, car vous êtes son représentant sur la terre. Il rejoint le Rozay, près de Lyon, où il y a de quoi s’occuper : maison, champ, bois, jardin.
En 1934, il est heureux de retrouver Martigné-Ferchaud où il restera 2 ans. En 1936, il est nommé à Pont-Rousseau, pour conduire la camionnette. Il va y demeurer 19 ans, temps coupé, en 1940, par quelques mois de mobilisation. Démobilisé, il retourne donc à Pont-Rousseau et retrouve son « taxi ». Si on le demande quelque temps à La Croix-Valmer, le père Wallon, supérieur de Pont-Rousseau, ne tarde pas à écrire pour le réclamer et le faire revenir. C’est là qu’en juillet 1948, il célèbre ses noces d’argent en compagnie du frère Camille Vengeant. A cette occasion, on rappelle qu’il a été partout l’auxiliaire précieux de tous les coups durs. On se le dispute. En 1955, on a besoin du frère Bernard à Martigné, pour travailler à la procure : c’est son 3ème séjour.
Monseigneur Parisot, évêque de Cotonou au Dahomey, entend parler de lui et demande au père provincial si le frère pourrait faire l’intérim du frère Octave, quand celui-ci prendra son congé. Pour une fois, le frère Bernard est un peu effrayé et il en donne les raisons au père provincial qui comprend les réticences légitimes.
Il partira, cependant, l’année suivante en 1956, mais pour le petit séminaire de Baudonne où il ne restera qu’un an car, en octobre 1957, il est mis à la disposition du père supérieur de La Croix-Valmer. Nous sommes persuadés que vous serez heureux de vous dévouer au service des vétérans. Une fois de plus, le frère accepte bien volontiers.
Mais sa santé s’altère peu à peu. Plusieurs crises cardiaques l’obligent à réduire ses activités. Fatigué, il meurt à La Croix-Valmer le 1er juillet 1970. Il est inhumé dans le caveau des Missions Africaines. Le Lien d’août 70, évoque son souvenir : Celui d’un homme très dévoué pour ses confrères et les séminaristes, toujours prêt à rendre de multiples services. Il arrive en 1957 à la Croix-Valmer. Là, il s’occupe de la chapelle et de l’oratoire et, surtout, soigne les plus handicapés, jusqu’à ce que ses premières crises cardiaques lui imposent le repos.
Il fut un modèle de frère. On peut retenir une de ses paroles, écrite le 15 juillet 1930 : Vous me donneriez la dernière place et le plus bas des emplois dans la Société que j’en serais très heureux. Cette pensée résume bien toute sa vie.
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