Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 15 novembre 1899 à la Poture-de-Cirières dans le diocèse de Poitiers, France membre de la SMA le 28 juin 1925 prêtre le 8 juillet 1928 décédé le 9 juin 1975 |
1958-1974 missionnaire en Egypte décédé à Rezé, France, le 9 juin 1975, |
Le père Claude MORISSEAU (1899 - 1975)
Le 15 novembre 1899, Claude Morisseau naît dans une famille de petits cultivateurs à La Poture-de-Cirières, village situé entre Bressuire et Cerisay. Il aura deux sœurs. Par la branche maternelle, il est le cousin du père Miet, sma.
Il fréquente l’école primaire de Brétignolles, puis celle de Cirières, et reste à la ferme pour aider sa famille. C’est en 1918 qu’il rejoint les Missions Africaines à Pont-Rousseau d’abord, puis à Saint- Priest, près de Lyon. En 1922, il est admis au noviciat de Chanly. Il y demeurera jusqu’au 23 février 1925, date où il prend le chemin de Lyon. Quelques mois plus tard, le 28 juin, il devient membre des Missions Africaines et est ordonné prêtre le 8 juillet 1928, au "150".
Le père Morisseau reçoit sa nomination pour l’Egypte. Il y restera 45 ans. Il y part pour la première fois le 26 septembre 1928, sur le « Lotus ». Nommé à Héliopolis, il devient aumônier des religieuses de la Délivrande et se met à l’italien, car la communauté italienne est nombreuse dans le Delta. On note chez lui, dès cette époque, une grande timidité qui le handicapera toute sa vie dans son travail. Quelques années plus tard, il est nommé à Zeitoun. Il est aumônier des sœurs de Notre-Dame des Apôtres et directeur des œuvres de jeunesse. De 1934 à 1937, il réside à l’orphelinat d’Abbassieh, avant de rejoindre Sakakini où il va demeurer de nombreuses années. Il deviendra le curé de cette paroisse en 1958.
En 1970, il est nommé, de nouveau, à Zeitoun où il dessert le couvent des carmélites, puis à Héliopolis. A cette époque, il passe de longues heures à la cathédrale et il écrit qu’il aime beaucoup ce ministère discret qui demande beaucoup de cœur et d’oubli de soi.
Malade, il doit rentrer en France en 1971. Vite rétabli, il reprend le chemin de l’Egypte une dernière fois. Mais il accepte de rentrer définitivement en juin 1974. Plutôt que de rejoindre la maison de retraite de La Croix-Valmer, il choisit de demeurer dans son diocèse d’origine. Après quelques mois à Allonne, dans le Bocage, où il rend de petits service pastoraux, on lui confie l’aumônerie d’une maison de retraite à Nueil-sur-Argent, où il retrouve sa nièce, religieuse. Il n’y restera que peu de temps. Transporté d’urgence au CHU de Nantes, suite à un début de paralysie, il y meurt le 9 juin 1975.
Durant sa longue vie apostolique, le père Claude Morisseau aura toujours été un homme très simple, modeste et effacé, admirant beaucoup les autres et souvent tenté de trop mépriser ses propres qualités. Il était bon, très bon, trop bon, disaient ses confrères qui voyaient, chaque jour, la longue procession des pauvres venus le solliciter et le relancer. Il ne s’est jamais impatienté, attiré qu’il était par les petites gens, les malades. Dans les divers postes qu’il a occupés, ses confrères ont pu faire l’expérience de sa grande prévenance, car il savait mettre chacun à l’aise. Un de ses derniers mots au moment où la paralysie le gagnait définitivement aura été « Inch’Allah » : il s’en remettait, en toute confiance, à la grâce de Dieu.
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