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Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg

 haenggi  Le Père Jules HAENGGI
né le 29 mai 1893 à Mulhouse
dans le diocèse de Strasbourg, France
membre de la SMA le 6 janvier 1916
prêtre le 8 septembre 1918
décédé le 20 décembre 1965
 

1918-1919 Keer, professeur
1919-1920 Les Roches, Chamalières
1921-1927 missionnaire en Côte d’Ivoire
1927-1952 missionnaire en Egypte
1952-1960 Heimsbrunn puis Mulhouse, aumônier
1960-1965 Saint-Pierre, retiré

décédé à Saint-Pierre, France, le 20 décembre 1965,
à l'âge de 72 ans

Le père Jules HAENGGI (1893 - 1965)

Jules Haenggi est né à Nunningen, en Suisse, le 29 mai 1893. Il a passé toute son enfance en Alsace, à Mulhouse, paroissien de Saint-Fridolin. En 1907, il entra à l’école apostolique de Keer-les-Maastricht et, à l’exception de la première année de philosophie qu’il passa à Chanly en 1913-1914, il fit toutes ses études, secondaires, philosophiques et théologiques, à la maison de Keer, de 1907 à 1918. Admis à prononcer le serment le 6 juin 1916, il fut ordonné prêtre à Keer le 8 septembre 1918.

Après son ordination, il fut d’abord professeur : une année à Keer même, en 1918-1919, et une deuxième année, en 1919-1920, dans la maison que le Père Desribes avait ouverte en 1917 à Mozac près de Riom, en Auvergne.

En 1921, il partit pour la Côte d’Ivoire. Il fut d’abord missionnaire à Memni, chez le Père Méraud, puis à Aboisso. L’apostolat du jeune missionnaire consista à défricher, à semer et à courir la brousse. Il eut plusieurs stations secondaires et un beau groupe d’écoles.

Après un congé en Europe, le Père Haenggi reçut du Supérieur Général une nouvelle nomination qui l’affecta à Héliopolis, en Égypte. Il partit au mois d’août 1927 et, jusqu’en 1952, il œuvra, en divers emplois, dans cette station située près du Caire. Il fut économe de la maison et, dans cette charge, il s’employait de son mieux pour faire plaisir aux confrères. Dans la paroisse, il fut vicaire, directeur des Enfants de Marie à l’Institution Notre-Dame des Apôtres et de diverses pieuses Associations. Il a beaucoup prêché et il prêchait bien. Il confessait en français, en allemand et en anglais. Il était aussi chargé du catéchisme anglais à St Clare’s School. Enfin il était organiste et, comme tel, il a laissé le renom d’un grand musicien. Il jouait de l’orgue à la perfection et dirigeait avec une rare compétence une célèbre chorale. En ces occupations, souvent surchargé de besogne, il ne perdait jamais le sourire. Prêtre très bon et très dévoué, il était hautement apprécié, respecté et aimé de tous.

En 1952, à la suite de troubles consécutifs à l’arthritisme, un Professeur de l’Hôpital français du Caire lui prescrivit un repos prolongé hors d’Égypte et il laissa même entendre qu’un retour en Égypte ne serait pas indiqué. Le Père revint donc en France, en juillet 1952, passa quelque temps à La Croix Valmer, fit une cure antirhumatismale à Vittel, puis, voulant se dévouer encore, selon ses possibilités, au ministère des âmes, il accepta une aumônerie, d’abord à Heimsbrunn, à l’Hospice des Sœurs de la Providence de Portieux, puis, à partir de 1953, au Foyer Notre-Dame de la rue Thénard à Mulhouse, chez les Sœurs de Niederbronn. On l’estima beaucoup pendant les huit années qu’il fut aumônier. Il était en effet toujours de bonne humeur, prévenant et charitable. Le caractère dominant de sa personnalité était la bonté de cœur.

Au mois d’octobre 1960, il demanda à être relevé de ses fonctions : la mémoire lui manquait de plus en plus et il ne se sentait plus capable d’assurer en toute responsabilité un ministère régulier. Il se retira donc à Saint-Pierre, où il mena la vie de communauté aussi longtemps que ses forces le lui permirent. Mais les infirmités augmentaient, surtout à partir de fin janvier 1963. Il vivait alors dans sa chambre, où ses confrères allaient régulièrement s’entretenir avec lui, et toujours, pour les recevoir, il gardait son sourire et sa gentillesse, supportant la maladie avec une patience vraiment admirable. Il ne pouvait plus célébrer la sainte messe, mais il ne cessait, jusqu’au bout, d’égrener son chapelet. Il mourut le 20 décembre 1965.