Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 8 juin 1915 à Pipriac dans le diocèse de Rennes, France membre de la SMA le 24 juillet 1935 prêtre le 6 janvier 1942 décédé le 18 juin 1983 |
1942-1945 procure à Lyon décédé à Paris, France, le 18 juin 1983 |
Le père Paul BAUDU (1915 - 1983)
Né le 8 juin 1915 à Pipriac dans le diocèse de Rennes, Paul Baudu est baptisé dès le lendemain de sa naissance. Après avoir fréquenté l'école communale de Pipriac il entre au petit séminaire de Pont-Rousseau en 1928 et termine ses études secondaires à Offémont en 1933. Admis au noviciat de Chanly en Belgique, il devient membre de la Société des Missions Africaines, en prononçant son serment le 24 juillet 1935. Entré au grand séminaire du 150 à Lyon, il doit, un an après, interrompre ses études pour accomplir son service militaire qu'il termine en 1938. Il reprend alors ses études à Lyon et est ordonné prêtre le 6 janvier 1942.
Nommé à la préfecture apostolique de Niamey, il demande la possibilité de ne pas rester très éloigné de sa mère demeurée seule à diriger la ferme pendant la captivité de son mari. Elle est de santé fragile et deviendra d'ailleurs infirme en 1943. Le père Baudu reste donc à Lyon, employé au service de la procure.
Il ne partira au Niger qu'en 1945 pour être, de 1945 à 1946, au service de la mission de Niamey, puis, de 1946 à 1948, au service de celle de Zinder. Il est ensuite envoyé au Bénin où il passera tout le reste de sa vie missionnaire, d'abord à Nikki où il demeure pendant onze ans puis dans trois autres missions du vicariat apostolique de Parakou.
Il va être appelé à assurer la tâche de pro-préfet, en raison de l'état de santé de monseigneur Faroud obligé de rentrer en France en 1956. Après le départ du préfet apostolique, le père Baudu veille de son mieux à assurer la responsabilité de pro-préfet, en veillant à la bonne marche de toutes les stations du Nord-Bénin C'est ainsi, par exemple, qu'il est amené à résoudre des problèmes d'affectation en raison du départ du père Colin de Bembéréké, problèmes bien difficiles du fait du manque de confrères sma. Il attend donc avec impatience la nomination d'un nouveau préfet apostolique pour succéder à monseigneur Faroud. C'est monseigneur Chopard-Lallier qui sera nommé. Le père Baudu l’accueillera dans cet immense territoire qui couvre aujourd'hui cinq diocèses du Bénin. Déchargé de sa responsabilité, il peut se consacrer de nouveau, et plus tranquillement, à sa mission de Nikki.
En 1960, il est nommé à Parakou et l'année suivante à Tchaourou où il restera 17 ans. Tchaourou où ne lui seront pas épargnés les soucis de tout missionnaire : construction de chapelles, construction et direction de plusieurs écoles, formation des catéchistes. C'est là aussi qu'il sera, pendant de nombreuses années, le compagnon fidèle et patient d'un vieux missionnaire qui a spécialement marqué l'Eglise du Dahomey : le père Antonin Gautier. Sa santé me donne de réelles inquiétudes. Le père refuse médecins, infirmiers, hôpital, et même que l'on reste près de lui pour le veiller. Je crains de trouver un mort à chacune de mes visites. Le père Baudu est lui-même assez fatigué, mais bien suivi médicalement par l'infirmier de Parakou.
Dans les années 1970, il sera particulièrement affecté par la démission de nombreux catéchistes. En 1973, monseigneur Van den Bronk, nouveau vicaire apostolique de Parakou, lui propose de le prendre à Parakou où il pourrait remplir l'office de chancelier, mais le père vient de commencer une nouvelle église et il reste à Tchaourou pour continuer la construction dont il a déjà posé les fondations.
Mais de plus en plus fatigué, on pense à lui confier un poste moins pénible que celui de Tchaourou. Il faudra cependant attendre les congés de 1978 et deux interventions chirurgicales pour qu’il accepte de venir sur Parakou pour y prendre les fonctions de procureur et de chancelier du diocèse. Rapidement dépassé par la tâche qu’on lui confie et peu habitué à la vie commune avec des prêtres africains, il ne restera que deux ans dans cette nouvelle charge.
En juin 1981, il fait ses adieux au Bénin. On ne manquera pas de lui dire : De Zinder à Parakou en passant par Nikki et Tchaourou, vous avez semé sans jamais vous décourager. D'autres feront pour vous la moisson mais qu'importe ! Ce qui compte, c'est le fait d'avoir donné aux hommes le goût de Jésus-Christ, de Dieu et d'eux-mêmes.
A son retour en France, il est nommé à la procure de Paris mais ce climat ne convient guère à un malade qui présente une bronchite chronique. Il meurt à Paris le 18 juin 1983.
Nous entourons la dépouille d'un frère qui s'est distingué toute sa vie par sa discrétion et qui vient de nous quitter avec la même discrétion, dira le père Provincial. Tel fut le père qui nous quitte : artisan de paix entre nous, conciliant, délicat, attentif à ne blesser personne, ce qui, en communauté, est une grâce considérable.
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