Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 4 décembre 1921 à Saint-Vincent dans le diocèse du Puy (France) membre de la SMA le 30 juillet 1942 prêtre le 6 juillet 1947 décédé le 30 juin 2004 |
1947-1948 Pont-Rousseau, professeur décédé à Montpellier (France, le 30 juin 2004, |
Le père Jean-Baptiste ROSIER (1921 - 2004)
Jean-Baptiste Rosier est né le 4 décembre 1921 au village de Chalignac dans la commune de Saint-Vincent, en Haute-Loire. Il suit ses études secondaires au petit séminaire diocésain de La Chartreuse où il passe son premier bac. A ce moment, il exprime son désir d’être missionnaire et demande à entrer aux Missions Africaines. Il suivait ainsi les traces de son compatriote de Saint-Vincent, le père Louis Aguilhon, entré, un an avant lui, aux Missions Africaines. Le supérieur de la Chartreuse écrivait au supérieur provincial : Nous aurions bien voulu le garder dans notre diocèse où il aurait fait du bien, je le crois. Mais Dieu me garde de l’empêcher de suivre sa vocation, si Dieu l’appelle à l’apostolat des missions.
Admis en 1939, il devait rejoindre Chanly, mais la guerre l’en empêche. Il se retrouve à Rezé, dans la banlieue de Nantes, où il continue sa formation en philosophie. Il fait son noviciat au Rozay, près de Lyon où, en 1942, il fait son premier engagement dans la Société des Missions Africaines. Après sa formation théologique au 150, à Lyon, il est ordonné prêtre en 1947. Entre temps, il avait fait les chantiers de jeunesse (de mars à novembre1943), puis le STO (de novembre 1943 à octobre 1944).
Après son ordination, il est nommé professeur au petit séminaire de Rezé. Il y reste un an. Il est alors envoyé en Côte-d’Ivoire où il restera 24 ans. Il est dans le diocèse d’Abidjan de 1948 à 1971 (Dimbokro, Tiassalé, Bécédi, Anyama, procure d’Abidjan, Grand-Bassam, Akoupé) puis dans le diocèse d’Abengourou, de 1971 à 1972. Il y assure le travail paroissial qui l’amène à visiter de nombreux villages, pour soutenir et former les jeunes communautés de fidèles. Il s’occupe des écoles. Ces 24 années sont les meilleures années de sa vie. Il en reparlait souvent.
Les Missions Africaines ont besoin d’un véritable comptable, car les méthodes de comptabilité évoluent. S’étant fait remarquer dans cette spécialité, le père Rosier est appelé en France en 1972. Commence pour lui une autre période de sa vie : il travaillera dans divers services comptables jusqu’à sa mort. Il commence par prendre un temps de formation. Au début de l’année 1973, il passe quelques mois à Saint-Vincent pour soigner ses parents malades. Puis, il est nommé à la procure de Paris. La vie parisienne ne l’enchante guère. L’année suivante, il est à Lyon où il restera 7 ans. Il dira plus tard : Ce travail ne m’a guère apporté de consolation. Mais il remplit sa tâche avec beaucoup de sérieux et continue à se former, si bien que, dans la Province de Lyon, il sera celui à qui on se réfèrera pour résoudre les problèmes de comptabilité.
Il continue à demander à retourner en Afrique. Cela lui est accordé en 1981. Il repart à Abidjan, en Côte-d’Ivoire, pour travailler à la grande procure du diocèse qui gère aussi des affaires de tous les diocèses du pays.
En 1985 on le rappelle encore, car la nouvelle maison de retraite de Montferrier, près de Montpellier, cherche un comptable. Il faut quelqu’un de compétent pour débrouiller les différents comptes de gestion de cette maison. C’est, bien sûr, à contrecœur qu’il revient, mais il accepte de rendre ce service. Par la suite, cette maison aura un comptable laïc, mais jusqu’au bout de sa vie, il rendra de précieux services à cause de ses connaissances.
Résidant à Montferrier, le père Rosier aimait beaucoup revenir à Saint-Vincent, son village natal, pour ses congés annuels. Il a toujours gardé un profond attachement à sa famille et à ses racines. Il se sentait bien au milieu des siens.
Au mois de juin 2004, des complications pulmonaires l’ont conduit à être hospitalisé. Il s’est éteint dans un hôpital de Montpellier le 30 juin 2004. Le surlendemain, avait lieu la cérémonie d’enterrement. Il repose à Montferrier auprès des ses confrères sma et des sœurs de Notre-Dame des Apôtres.
Il laisse le souvenir d’un homme sympathique, simple, fraternel, d’un homme accueillant, malgré sa grosse voix qui faisait sursauter et qui faisait croire, quelquefois, qu’il était en colère. C’était aussi un homme précis qui traitait toutes choses avec beaucoup de méthode : il suffisait d’ouvrir ses cahiers de comptes pour le comprendre. Cette qualité, il l’a mise en valeur partout où il est passé.
Il fait partie de ces confrères qui ont accepté un service ingrat, mais un service essentiel, permettant à d’autres de travailler sur le terrain de la mission. Il faut savoir que le père Rosier n’aimait pas particulièrement la comptabilité. Il s’y est formé et il y est resté, par obéissance et par esprit de service plus que par goût, demandant souvent à en être déchargé, mais n’obtenant jamais satisfaction. Sa disponibilité totale peut nous servir d’exemple. On peut lui appliquer facilement cette parole de Verlaine : La vie humble, aux travaux ennuyeux et faciles, est une œuvre de choix qui veut beaucoup d’amour. Oui, il faut beaucoup d’amour, même pour aligner des chiffres.
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