Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 28 mai 1930 à Chazot dans le diocèse de Besançon (France) membre de la SMA le 16 juillet 1955 prêtre le 30 juin 1957 décédé le 8 juillet 2003 |
1958-1960 Pont-Rousseau, professeur décédé accidentellement à Beaune (France), le 8 juillet 2003 , |
Le père René GAUTHIER (1930 - 2003)
Né le 28 mai 1930 à Chazot, dans le Doubs, dans une famille très croyante, René Gauthier est baptisé en l’église de Chazot, le 6ème jour après sa naissance. En 1938, il fait sa première communion et il est confirmé, toujours dans la même église. Après l’école primaire à Chazot, il suit ses études secondaires au petit séminaire de Besançon de 1943 à 1949. Il entre alors au grand séminaire de Faverney, en Haute-Saône.
En 1951, il découvre la Côte-d’Ivoire, à l’occasion de son service militaire, d’octobre 1951 à avril 1953. Cette rencontre avec l’Afrique est déterminante pour son avenir. Il rencontre dans cette période un compatriote de Soye, le père André Lombardet, qui lui fait connaître la Société des Missions Africaines. A son retour, il reprend le séminaire dans son diocèse, mais la graine de la vocation missionnaire fait son travail. En 1954, il demande à entrer au noviciat à Chanly. Le 16 juillet 1955, il est admis comme membre de la Société des Missions Africaines, puis, le 30 juin 1957, il est ordonné prêtre.
Débute alors sa vie de missionnaire qui se répartit en deux grands axes : 23 ans en Afrique et 23 ans au service de la SMA en France, où ses différentes activités permettront aux missionnaires sur le terrain de vivre et de voir la relève arriver.
Il commence par enseigner pendant deux ans au petit séminaire de Pont-Rousseau, près de Nantes, puis il travaille 4 années à Chaponost, dans le Rhône, à visiter les écoles et les paroisses pour appeler des jeunes à le suivre sur le chemin de la vie missionnaire.
En 1964, le voilà enfin en Afrique, à Porto-Novo, au Dahomey. Il est professeur dans un petit séminaire qui vient de s’ouvrir. Mais au bout de 3 ans, les supérieurs le rappellent pour aller à Baudonne, dans les Landes. Là, il travaillera en partie au petit séminaire, en partie à la procure pour chercher les donateurs qui permettront aux missionnaires de continuer leur travail.
Le voilà qui peut repartir en Afrique, en République Démocratique du Congo, où il travaillera 20 ans avec une coupure de deux ans de repos à Baudonne. Ces 20 années sont sans doute les plus belles années de sa vie. Dans une lettre qu’il écrit juste après son arrivée au Congo, il disait : Je découvre les villages, je balbutie le Kikongo (la langue locale). Il me reste tout à découvrir. Quand on est "bleu", il faut prendre son temps, ne pas foncer, mais voir et prendre conseil. J’essaie de vivre ces consignes. Un peu plus tard, dans sa lettre circulaire de 1981, il raconte sa joie de missionnaire. Il est alors à Kahemba, dans le sud du Congo, tout près de la frontière avec l’Angola. Comme ses frères, il visite les villages, en partant pendant 3 semaines pour de longues tournées en brousse, souvent à pied, sur une distance de 300 Km. Durant ce temps, il vit près des gens, partageant leur nourriture, le manioc, couchant dans les villages avec bien peu de confort, mais heureux de l’accueil qu’il reçoit. Souvent le tam-tam résonne tard dans la nuit, mais René est heureux et il écrit en pensant à son pays de Franche-Comté : On a perdu chez nous cette joie spontanée du village qui se rassemble pour fêter.
Mais sa santé ne tient plus et, en 1994, il doit dire "au revoir" à l’Afrique. Pendant deux ans, il va assurer l’accueil à la rue Crépeau, lorsqu’il est là, car René aime beaucoup voyager. A travers la France, il s’est créé un réseau d’amis qu’il aime visiter et qu’il intéresse à la mission universelle. C’est sa manière à lui de continuer la Mission. En 1996, il va au 150 à Lyon, en 1998 à la rue Crillon à Paris, partout pour assurer le travail de procure pour collecter l’argent nécessaire à la vie missionnaire de la SMA.
Le 8 juillet, il revenait de chez lui où il avait participé à la rencontre des missionnaires du diocèse de Besançon. Tout près de Arnay-le-Duc, en Côte-d’or, sa voiture se déporte sur la gauche pour une cause inconnue et c’est un choc violent avec un autre véhicule. Il décède quelques heures après, à l’hôpital de Beaune. Une foule immense et de nombreux prêtres participent à la célébration de ses funérailles, signe de l’amitié qu’il avait su nouer avec beaucoup de personnes.
Que peut-on retenir de sa vie ?
- Une foi solide héritée de sa famille et du terroir franc-comtois où il a grandi. Il a rencontré bien des épreuves dans sa vie et toujours il a su les vivre sereinement à cause de cette foi,
- Un grand amour de l’Afrique qu’il savait partager avec les nombreux amis,
- Malgré l’éloignement prolongé de sa terre natale, un profond attachement à tous les membres de sa famille et à ses racines. Dans les dernières années de sa vie, écrivant au sujet de sa famille, il parlait de l’affection qu’elle m’a toujours portée et des encouragements toujours prodigués pour le soutien et l’accompagnement de ma vocation.
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