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Société des Missions Africaines – Province de Lyon

GOUJEON Jean né le 10 août à Pontchâteau
dans le diocèse de Nantes
membre de la SMA le 5 janvier 1946
prêtre le 6 juillet 1950
décédé le 17juillet 1953

1950-1951 Lyon, facultés catholiques, études supérieures
1951-1952 Lyon professeur au grand séminaire
1952-1953 Le Perron, puis sanatorium de Thorenc
soins

décédé à Lyon, France, le 17 juillet 1953,
à l’âge de 29 ans


Le père Jean GOUGEON (1924 - 1953)

A Lyon, le 17 juillet 1953, retour à Dieu du père Jean Gougeon, à l'âge de 29 ans.

Jean Gougeon naquit à Pontchateau, dans le diocèse de Nantes, en 1924. En septembre 1935, Jean entrait à Pont-Rousseau. Il s'y révéla un fin psychologue, repérant très vite les petits travers des gens. Au sport, il préfère les jeux d'esprit; il aime beaucoup bavarder et discuter. Ses camarades font cercle autour de lui, car il est bon conteur.

Après ses deux bacs, Jean entre au noviciat à Martigné en 1943. Le débarquement de juin 1944 ferme momentanément le noviciat. A la rentrée, il est nommé "président", poste où il montre son sens des responsabilités et son culte du devoir d'état, tout en restant le même fin psychologue.

Il fait le serment en 1946. En janvier 1947, l'abbé tombe malade et c'est le premier "pneumo", puis une longue convalescence à Thorenc. A l'hôpital, Jean reprend contact avec le réel, le monde des souffrants, des petits et des pauvres. C'est pour lui une grâce du Seigneur et un nouveau départ. Sa grande idée sera de retrouver le monde des pauvres et de mener une vie dépouillée.

Il hésite entre "Mission de France" et "Missions Africaines". Il reste aux Missions Africaines, où il pourra vivre de la spiritualité de la Mission de France. C'est en Afrique qu'il pourra mener la vie la plus pauvre et la plus dépouillée.

Prêtre à Missillac en juillet 1950, le père provincial lui demande d'aller aux facultés, tout en restant à la disposition du grand séminaire. La nomination ne lui sourit guère, mais l'obéissance est aussi dépouillement. En mai 1952, le père Gougeon dut être à nouveau hospitalisé. Il n'accepta jamais de se laisser vaincre par la maladie et la souffrance et, pour ne pas inquiéter les siens, il enverra toujours des nouvelles optimistes de sa santé. Il se savait pourtant à peu près condamné par les médecins.

Jean savait se mettre à la place des autres. Il s'efforçait d'être toujours accueillant avec tout ce que cela exige d'oubli de soi. A l'hôpital, il allait vers les plus pauvres, les plus délaissés. Il allait vers les Nord-Africains avec un cœur fraternel. Il préfère rester à "Jules Courmont", plutôt que d'aller ailleurs où, comme prêtre, il aurait été plus choyé.

Il mourut donnant sa vie pour le séminaire, l'Afrique et ses chers parents.

"Nos aînés ont été de grands missionnaires; peut-être que notre façon d'être fidèles à leurs exemples sera de prendre sur nos faibles épaules des renoncements que nous n'entrevoyons pas et de vivre un sacerdoce plus dépouillé, plus évangélique encore. Il faut croire à l'action du Saint-Esprit qui travaille le monde et spécialement l'Eglise. Si nous n'avons pas peur de la croix du Christ sur nos épaules et dans notre peau, nous pouvons avoir l'espérance de lendemains qui chantent." (Jean Gougeon)