Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 2 avril 1918 à Bedzin dans le diocèse de Czestochowa, Pologne membre de la SMA le 24 juillet 1938 prêtre le 28 février 1943 décédé le 4 août 1990 |
1943-1948 études supérieures licencié en théologie décédé à Lyon, France, le 4 août 1990, |
Le père François KAPUSCIK (1918 - 1990)
Né le 2 avril 1918, à Bedzin, en Pologne, et dans le diocèse de Czestochowa, François Kapuscik fait très tôt connaissance avec l’Alsace. Sa famille vient s’établir à Ensisheim, dans le Haut-Rhin, où son père, forgeron, trouve du travail.
Le 26 avril 1929, le jeune François intègre l’école apostolique de Saint-Pierre. L’année suivante, il entre à Haguenau, où il poursuit ses études jusqu’en 1936. Il fait son noviciat à Chanly, en Belgique, et prononce son serment le 24 juillet 1938. La guerre le surprend à Dombrowa, en Pologne, alors qu’il est en vacances chez ses parents qui, en 1934, étaient repartis dans leur pays. Il y restera jusqu’en 1942. Quand la Haute Silésie devient allemande, il peut rejoindre le séminaire de Saint-Pierre ; il est ordonné prêtre le 28 février 1943 par monseigneur Hauger.
Expulsé par la Gestapo, il se rend à Lyon où il s’adapte très facilement. Il suit des cours à la faculté de théologie catholique et obtient en 1945 sa licence de théologie. De 1945 à 1948, il prépare une licence de lettres qu’il présente avec succès à l’Académie de Grenoble. Il résulte de ce long temps de formation que l’activité du père Kapuscik allait être consacrée à l’enseignement. Professeur d’une grande qualité pédagogique, il aura le souci d’assurer le succès de ses élèves aux examens, mais aussi celui de former des caractères.
Il est d’abord nommé professeur à Haguenau, de 1948 à 1958 ; il devient directeur des études, et vice-supérieur de la maison. En 1958, il part pour le Togo où il est d’abord nommé directeur du petit séminaire de Lomé-Tokoin. En 1960, il est professeur au collège Saint-Joseph de Lomé ; il en devient le directeur, de 1962 à 1968. Il déploie une très grande activité, ouvrant les classes terminales de philosophie, de mathématiques et de sciences expérimentales. Le collège Saint-Joseph compte alors 400 élèves. Il parvient à former une élite togolaise, et le gouvernement le nomme Officier de l’Ordre National du Mono, en 1968. Durant l’année scolaire 1968-1969, il est professeur au collège catholique Chaminade de Lama-Kara. Puis, il enseignera au collège Notre-Dame de Lourdes de Porto-Novo. Si le père Kapuscik se consacre ainsi, totalement, à l’enseignement, c’est parce qu’il croit que ce travail constitue un travail missionnaire d’une très grande importance, car il permet de donner à des jeunes, qui dirigeront demain le pays, une conception chrétienne de la vie.
Il rentre en Europe en 1971. A Lyon, il prend en charge la bibliothèque missionnaire, et participe activement à la préparation des assemblées de 1973. Auparavant, en juillet 1972, il avait été nommé homme de liaison entre la Maison généralice de Rome et l’œuvre qui s’accomplit en Pologne, car les Missions Africaines s’intéressent, de nouveau, à ce pays. Il se rend donc chez lui, s’occupe de l’éveil des vocations, et donne des conférences sur les missions et la situation religieuse en Afrique. Il établit des contacts, travaille aux éditions de l’Académie de théologie catholique de Varsovie, en tant qu’expert en français, et donne des cours de missiologie. Il découvre combien les missions préoccupent les esprits en Pologne, et combien l’Eglise de Pologne, repliée sur elle-même, contre son gré, pendant une vingtaine d’années, aspire aux échanges avec l’extérieur et veut prendre, dans le champ missionnaire, la place qui lui revient. Pour être mieux admis, il prépare une thèse de doctorat en théologie qui a pour sujet : Les religions sur la Côte occidentale d’Afrique face aux problèmes contemporains. Reçu, avec la mention très bien, à l’université de Varsovie, le 27 juin 1975, sa thèse est publiée à Varsovie en 1979.
Lorsqu’au mois de mai 1984, les pères Jean-Marie Guillaume, vicaire général, et Lucien Derr, provincial de la province de Strasbourg, visitent la Pologne pour donner, à l’œuvre des Missions Africaines, un élan décisif, ils découvrent le rayonnement du père Kapuscik à l’académie de théologie de Varsovie, et bien au-delà de la capitale. Ils découvrent aussi un homme vivant très simplement, très pauvrement, et dans une grande proximité avec les séminaristes.
En 1990, il termine sa dernière année d’enseignement à Varsovie. C’est lors d’un séjour à Lyon qu’il tombe malade, et doit être conduit à l’hôpital Edouard Herriot. Il décède le 4 août, en la fête de Saint-Jean-Marie Vianney, victime d’une crise cardiaque.
Membre de la province de Strasbourg, il a toujours été proche de la province de Lyon. C’est dans cette ville, en effet, qu’il avait fait ses études universitaires. Il aimait donc y revenir souvent. Il fut, toute sa vie, un homme discret et réservé, un homme de Dieu, très attaché aux Missions Africaines, et qui a profondément marqué ses élèves, au cours de ses longues années d’enseignement. L’un d’eux lui a rendu témoignage : J’ai été, pendant plusieurs années, l’élève du père Kapuscik. Il était un des professeurs qui nous ont marqués. Il était un passionné qui aimait les matières qu’il enseignait, et qui nous transmettait, non seulement une méthode de travail très précieuse, mais encore son enthousiasme. Travailleur consciencieux et acharné, il a tout fait pour se mettre à la portée de chaque élève, afin de faire réussir même les plus faibles. Plusieurs dizaines de ses élèves sont devenus prêtres et missionnaires.
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