Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 23 septembre 1881 à Commequiers dans le diocèse de Luçon, France membre de la SMA le 20 mai 1903 prêtre le 26 juillet 1905 décédé le 7 septembre 1950 |
1906-1950 missionnaire au Dahomey décédé à Zagnanado, Bénin, le 7 septembre 1950, |
Le père Joseph BARREAU (1881 - 1950)
A Zagnanado (Dahomey), le 7 septembre 1950, retour à Dieu du père Joseph Barreau, à l'âge de 69 ans.
Joseph Barreau naquit à Commequiers, en Vendée, dans le diocèse de Luçon, en 1881. Il fit ses études à Pont-Rousseau et Richelieu. En 1900, il arrive au Caire, où il fait le serment en 1903, et est ordonné prêtre en juillet 1905. En avril 1906, le père Barreau part pour le vicariat du Dahomey. Il débute à Adjarra avec le père Bauzin, ce père qui avait vendu son patrimoine pour construire l'église d'Adjarra. Le père Barreau conservera toujours un fidèle souvenir de ce grand et saint missionnaire. Après Adjarra, il est nommé à Grand-Popo, puis à Alladah et enfin revient à Adjarra. Il aimait se dire "roi d'Adjarra". Il aurait reçu ce titre de la part des chefs locaux.
Le père Barreau fut surtout "l'homme des écoles". Beaucoup de missionnaires de la Société mériteraient ce titre, mais le père Barreau le mérite à un titre particulier. Il fut une trentaine d'années chargé de la direction générale des écoles du Dahomey, et il eut pendant quelques années la direction de l'école normale de Ouidah. Il effectua là de grands travaux de base, en particulier la rédaction entièrement manuscrite d'un cours préparatoire détaillé, à l'usage des maîtres africains.
Il s'intéressa aux coutumes. Il publia aux éditions "Grands lacs", à Namur, un livre intitulé "Contes et Légendes du Dahomey". Il laissa, en mourant, de nombreuses notes manuscrites. Jusqu'au bout, il ne cessa de se documenter et sur sa table de travail, au moment de sa mort, on trouva une feuille remplie de notes sur le paysan noir.
Le trait particulier de la physionomie du père Barreau fut la bonhomie, une bonhomie joyeuse et conquérante qui lui ouvrait tous les cœurs. On l'appelait "bon papa". Cette bonté d'âme s'accompagnait souvent de quelque pointe d'esprit, d'un mot comique, d'une galéjade, car, vendéen du marais, il avait l'accent et l'humour marseillais. Il était aimé aussi pour sa franchise.
Souffrant depuis longtemps, mais toujours de bonne humeur, le père Barreau restait pour tous un exemple de sérénité, et les services qu'il avait rendus lui avaient valu la croix du chevalier de l'Etoile Noire.
En 1948, il s'était retiré à Zagnanado. Déjà bien épuisé par le poids des années, des labeurs et des infirmités, il ne put surmonter une bilieuse, doublée d'une congestion pulmonaire.
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