Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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Monseigneur André DUIRAT né le 30 mai 1908 à Saint-Bonnet de Joux dans le diocèse d'Autun, France membre de la SMA le 27 octobre 1933 prêtre le 6 janvier 1934 évêque le 4 juillet 1956 décédé le 29 décembre 1998 |
1934-1935 Chanly, Belgique, professeur 1935-1943 Lyon, 150, procure 1944-1947 Arcisse (Grenoble) 1948-1949 Toumodi (vicariat d'Abidjan), Côte-d'Ivoire 1949-1951 Bouaké, curé 1951-1955 Bouaké, préfet apostolique 1956-1973 Bouaké, évêque 1974-1994 Arles (Aix-en-Provence), aumônier 1994-1998 Montferrier, retiré décédé à Montferrier-sur-Lez, France, le 29 décembre 1998 à l’âge de 90 ans |
Monseigneur André DUIRAT (1908 - 1998)
André Duirat est né le 30 mai 1908 à Saint-Bonnet-de-Joux (Saône-et-Loire). De 1920 à 1925, il fait ses études secondaires au petit séminaire Saint-Jean de Lyon. Il est au grand séminaire de Francheville, près de Lyon, pour la philosophie de 1925 à 1927, puis il y commence sa théologie de 1927 à 1929. On le retrouve au grand séminaire des Missions Africaines à Lyon de 1931 à 1934. Il prononce son serment le 27 octobre 1933. Puis, il est ordonné diacre le 23 décembre 1933, et prêtre le 6 janvier 1934.
Sa première nomination lui demande de rejoindre Chanly, en Belgique, comme professeur de philosophie. Mais sa santé est très défectueuse. Le Conseil provincial allège sa charge en le nommant à la procure à Lyon, où il fera aussi de l'animation missionnaire. Il va servir dans ce poste de 1935 à 1943. Régulièrement, il écrira au Conseil provincial : J'ai l'espoir très ferme et très confiant que mes supérieurs voudront bien me donner, cette année, mon 'exeat' pour la Côte occidentale. Il assure également l'aumônerie de la clinique et de l'école catholique d'infirmières et d'assistantes sociales, avec quatre cours d'enseignement. En 1944, sa santé se détériore encore davantage et l'oblige à vivre dans le climat des montagnes : il reçoit un poste de vicaire à Arcisse, dans le diocèse de Grenoble.
Après une attente de quatorze ans, en 1948, c'est enfin l'Afrique : il rejoint le vicariat apostolique d'Abidjan. Monseigneur Boivin le nomme vicaire du père Paul Rey, à Toumodi. Il y passera deux ans. Fin 1949, il devient curé de Bouaké. Il découvre une immense paroisse avec des constructions à faire, des aumôneries à assurer, des catéchistes à former, des villages à visiter, des écoles à diriger, écrit le père Michel Carteron (Église de Bouaké. Commencements. 1995). Le père Maurice Pavageau est plus spécialement chargé des villages et le père Joseph Le Glatin dirige l'école.
En 1951, Rome érige la préfecture apostolique de Bouaké et en confie la direction au père Duirat. En 1956, cette préfecture devient évêché. Monseigneur Duirat est choisi comme premier évêque. L’ordination épiscopale a lieu le 8 décembre 1956, en la basilique de Fourvière à Lyon, dans le cadre des festivités du centenaire des Missions Africaines qui est célébré ce jour-là.
Monseigneur Duirat va servir à la tête de ce diocèse jusqu'en 1973, et va lui impulser un vigoureux élan. Les clercs de Saint-Viateur vont y ouvrir un cours normal : le frère Roger Viargues arrive en 1955. En 1964, cet établissement devient collège de 1er cycle. Le second cycle sera ouvert en 1969.
En 1957, le père Jean Dhumeau est nommé directeur diocésain de l'enseignement, chargé d'inspecter les 257 classes du diocèse. En 1959, s'ouvre à Bouaké un petit séminaire, dont le premier supérieur est l'abbé Bruno Kouamé, futur évêque d'Abengourou. En 1970, cet établissement deviendra séminaire de second cycle, accueillant les séminaristes sans diplôme de tout le pays. En 1959, arrive la première équipe des moines bénédictins qui viennent implanter le monastère Sainte-Marie. En 1962, les bénédictines arrivent, à leur tour, pour ouvrir le monastère de la Bonne Nouvelle. En 1963, le foyer Clair-Logis ouvre ses portes, dans le but de fournir une formation humaine et morale à des jeunes filles en situation difficile.
A l’initiative de monseigneur Duirat, de nouvelles paroisses sont créées : Sakassou en 1955, Daoukro en 1963, Prikro en 1964, Botro en 1968. D’autres sont érigées sur la ville de Bouaké : Saint-Paul de Gonfreville en 1964, Saint-Joseph-Mukasa de Paris-Bouaké en 1965, Saint-Martin d'Air-France en 1968, Notre-Dame de Nazareth dans le quartier Liberté en 1970.
Il attire aussi de nombreuses congrégations pour travailler dans son diocèse : sur la ville de Bouaké, les frères maristes, les religieux de Saint-Vincent-de-Paul, les sœurs de la doctrine chrétienne de Nancy, les ursulines de Sion. En tout, seize nouvelles communautés ont fleuri sur votre diocèse. En 1951, le Maître vous confiait six paroisses et, en 1973, vous lui en rendiez dix-huit, dira le père Fénéon, provincial, à monseigneur Duirat, à l'occasion de ses cinquante ans de sacerdoce en 1984.
Monseigneur Duirat, comme les autres évêques sma en Côte d'Ivoire, a hâte de transmettre sa charge à un fils du pays. En 1973, il ordonne évêque monseigneur Vital Komenan Yao qu'il avait baptisé 23 ans plus tôt à l'âge de 12 ans, et lui transmet le siège épiscopal de Bouaké.
En 1974, de retour en France, monseigneur Duirat devient aumônier de la maison de retraite où il réside, à Arles (Bouches-du-Rhône). Il va demeurer 20 ans dans cette maison. Lors de ses funérailles, le père Jean Dhumeau lui dira : Jusqu'à l'âge de 85 ans, vous avez continué d'œuvrer pour la mission, discrètement mais efficacement ; vous n'avez cessé d'entretenir un abondant courrier, tant avec les bienfaiteurs qu'avec les prêtres et religieuses de votre ancien diocèse, quêtant d'une main pour apporter, de l'autre, aide et secours dans les situations difficiles ou la réalisation de projets paroissiaux. Puis le Seigneur vous a conduit par un chemin que, sans doute, vous n'aviez pas prévu durant ces années où le Seigneur vous enleva jusqu'à l'usage des dons qu'avait reçus votre riche personnalité, la réduisant ainsi à l'état d'extrême pauvreté, celle du petit enfant qui dépend d'autrui, absolument pour tout.
En 1994, son état de santé nécessite qu'il soit transféré à Montferrier. C'est là qu'il décède le 29 décembre 1998.
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