Société des Missions Africaines
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né le 19décembre 1844 à Guize dans le diocèse de Nevers, France membre de la SMA le 15 novembre 1866 prêtre le 8 décembre 1868 décédé le 29 septembre 1887 |
1868-1883 missionnaire à la Côte du Bénin décédé à Lyon, France, le 29 septembre 1887, |
Le père Noël BAUDIN (18441887)
A Lyon, le 29 septembre 1887, retour à Dieu du père Noël Baudin, à l'âge de 43 ans.
Noël Baudin naquit à Guize, dans la Nièvre, dans le diocèse de Nevers, en 1844. Il fit ses études secondaires à Nevers et chez le curé de Blisme. En 1864, il entrait aux Missions Africaines; il fit le serment en 1866 et fut ordonné prêtre en 1868. En décembre de la même année, il partait pour le vicariat du Dahomey et travailla à Ouidah.
En octobre 1871, à la suite de diverses intrigues menées par les Portugais et de la mort mystérieuse d'un enfant, "boy" de la mission, les pères Thillier et Baudin, ainsi que le frère Jean-Marie, sont emprisonnés par les autorités de Ouidah. Le père Thillier très malade est vite relâché, mais le père Baudin et le frère passeront 20 jours dans une mauvaise case, ouverte à tous les vents, sans souliers, ni soutane, ni chapeau. Libérés de prison, il devront rester de longs mois sans pouvoir sortir de Ouidah et du royaume d'Abomey.
Revenu en congé en 1873, à peine remis, le père Baudin rejoint la Côte du Bénin. Il est attaché à Porto-Novo, où il peut prêcher sans interprète. Il est chargé de fonder, avec le père Poirier, la station de Tocpo. Le père Baudin part d'abord seul pour reconnaître l'emplacement le plus convenable. Pour tout bagage, il emporte une couverture. Revenu à Porto-Novo, il construit une maison de bois qu'il transporte ensuite sur un radeau jusqu'à Tocpo. Nommé à Lagos, médecin, il soigne les malades; travailleur intellectuel, il fait de nombreuses traductions en nago; architecte, il établit les plans de la future cathédrale. Il rédige aussi le "status animarum". Partout il prêche la nécessité de la langue indigène, met en honneur le nago, l'enseigne à plusieurs confrères. Grâce à ses efforts et aussi à ses ruses, on commence au Bénin et au Dahomey à comprendre la nécessité de connaître les langues locales.
De mai 1883 à novembre 1885, le père Baudin est en France. Il compose en nago catéchisme, grammaire et dictionnaire; il publie son livre sur le fétichisme, livre remarquable par les connaissances dont l'auteur fait preuve sur les coutumes du pays. Il prépare aussi une expédition aux monts Kong.
En novembre 1885, il s'embarque à Bordeaux avec le père Jacques. Il ne s'arrête pas à Elmina, mais à Agoué. Après Noël, il quitte cette ville en compagnie des pères Ménager, Moran et Beauquis qui vont fonder Adangbé. Cet établissement ne se fondant pas, le père Baudin les pousse à aller plutôt à Atakpamé, et y part le premier. Il ne peut aller plus loin que cette ville et doit renoncer à atteindre les fameux monts Kong. Il redescend vers la côte, passe quelques semaines à Tocpo, et monte vers Abeokuta en suivant le fleuve Okpara. Il arrive bientôt à Oyo, et y construit une maison pour les futurs missionnaires de cette localité. Miné par la dysenterie, il redescend à Lagos, où il est pris par de fortes fièvres. En juin 1887, l'intrépide missionnaire est obligé de rentrer en France.
En septembre, on décèle un abcès au foie. Le médecin pour le sauver d'une mort certaine, décide une opération très risquée. Le père accepte et se prépare gaiement à la mort. Il parle des confrères qu'il va retrouver dans l'éternité. Pendant l'opération, il fait preuve d'un grand courage. Il meurt une heure après la fin de l'opération.
Avant de mourir, il demanda à sa mère et à sa sœur de donner à la Société des Missions Africaines tout ce qu'elles auraient à leur mort. Figure extraordinaire et quelque peu originale que celle du père Noël Baudin et qui mériterait une longue biographie.
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