Société des Missions Africaines – Province de Lyon

né le 1er janvier 1912 à Saint-Ciergues dans le diocèse de Langres, France membre de la SMA le 5 juillet 1935 prêtre le 6 janvier 1937 décédé le 1er octobre 1957

1937-1939 Pont-Rousseau, professeur 1939-1947 missionnaire en Côte-d'Ivoire 1947-1948 Ave, professeur 1948-1957 missionnaire en Côte-d'Ivoire, Agboville décédé à Agboville, Côte-d'Ivoire, le 1er octobre 1957, à l’âge de 45 ans

Le père Martin FEVRE (1912 - 1957)

A Agboville (Côte-d'Ivoire), le 1er octobre 1957, retour à Dieu du père Martin Fèvre, à l'âge de 45 ans.

Né à Saint-Ciergues, dans le diocèse de Langres, en 1912, Martin Fèvre commença ses études dans son diocèse et arriva à Lyon en 1933. Il fit le serment en 1935 et fut ordonné prêtre en 1937. Le père Fèvre fut nommé professeur de sciences à Pont-Rousseau et, en 1939, partait pour la Côte-d'Ivoire, où il se révéla missionnaire ardent et zélé, partageant son temps entre la brousse et l'école. L'année scolaire 1947-1948, le père Fèvre est retenu comme professeur à Ave, puis il repart pour la Côte-d'Ivoire, où il devint supérieur d'Agboville.

Il lui faut agrandir l'école. Trop pauvre pour se payer architecte ou maçon, menuisier ou charpentier, le père Fèvre se fait tour à tour l'un et l'autre, et, aidé de quelques manœuvres, il mène rondement les travaux.

Le 12 septembre 1957, il place les tôles; il tombe et se fracture la jambe droite. La fracture est assez grave pour nécessiter l'hospitalisation à Abidjan. Mais le père ne prend pas son accident au sérieux et plaisante: "A force de monter sur les toits, j'ai fini par redescendre sans échelle." La rentrée proche lui donne des soucis et il insiste pour retourner à Agboville; le médecin y consent le 27 septembre. La jambe allongée, il se met au travail pour les inscriptions; il ne se soucie guère de sa blessure. Il meurt d'une embolie, au cours de sa sieste, alors qu'il lisait le journal.

Travailleur acharné, le père Fèvre est mort à la tâche. Sa vie fut toute de dévouement à l'enseignement. Les besognes les plus humbles, les tournées les plus dures, les villages les moins réconfortants, il se les réservait.

Il a fait beaucoup pour les écoles, mais aussi pour la brousse, où il a multiplié les chapelles et les petites écoles.