Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 21 juin 1905 à Rimbach dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 29 juillet 1925 prêtre le 29 juin 1930 décédé le 20 octobre 1960 |
1930-1960 missionnaire au Togo décédé à Lauw, France, le 20 octobre 1960, |
Le père Antoine WIEDER (1905 - 1960)
A Lauw (Haut-Rhin), le 20 octobre 1960, retour à Dieu du père Antoine Wieder, à l'âge de 55 ans.
Antoine Wieder naquit à Rimbach, dans le diocèse de Strasbourg, en 1905, dans une famille nombreuses et profondément chrétienne. Il fit ses études à Mozac, Chamalières et Saint-Priest. Noviciat à Chanly qui se termina par le serment en 1925 et grand séminaire à Lyon, où il fut ordonné prêtre en 1930. Nommé au Togo, il allait s'y dépenser pendant 30 ans.
Missionnaire à Anécho, il était le plus souvent sur les routes des stations secondaires de ce grand district. Il y créa de nombreuses écoles et arrangea la maison d'habitation. Sa santé eut beaucoup à souffrir des 8 années consécutives qu'il dut faire en mission en raison de la guerre.
Après une bonne année de repos en France, le père Wieder fut nommé à Palimé, puis à Adéta. Mais, de santé ébranlée, il dut demander un poste plus facile et c'est ainsi qu'il devint vicaire à la cathédrale de Lomé. Il s'occupa en particulier de l'hôpital, où il faisait une visite quotidienne, apportant à chaque malade une parole de réconfort et une exhortation à la conversion. Il a ainsi réconcilié avec Dieu des milliers de malades sur leur lit de mort. Il savait d'ailleurs la langue locale à la perfection et savait employer au bon moment les adages et proverbes courants.
Le père Wieder a été un missionnaire de grande expérience, parlant merveilleusement bien la langue du pays; il était aimé de tous parce qu'il était dévoué à tous. On pourrait résumer sa vie en trois mots: "il a beaucoup travaillé, beaucoup souffert, beaucoup prié" (Mgr Strebler).
Les 14 dernières années de sa vie furent marquées par la souffrance et la maladie. Il échappa de justesse à une bilieuse, et monta 5 fois sur la table d'opération.
Tout dévoué à Marie, il égrenait de nombreux chapelets. Dans les dernières années de sa vie, il l'avait presque toujours en main. Homme exact et ponctuel, homme de principes, le père Wieder allait droit son chemin, et il ne faisait pas toujours bon le contrecarrer. Sa dernière et plus grande joie fut d'accompagner à l'autel son premier baptisé d'Anécho, l'abbé Ephrem Dravie, ordonné le 5 juin 1960.
Au mois de juillet, le père Wieder dut, à nouveau, être hospitalisé à Lomé. Le médecin lui promit une amélioration à condition de rentrer en France. Il y arriva le 25 septembre. Hospitalisé à Mulhouse, les médecins jugèrent la cause perdue, car le père était trop faible et son organisme ne réagissait plus.
Au mois d'octobre, le 18, on le ramenait dans sa famille, d'où il partit recevoir sa récompense de 30 années de dévouement au service de l'Afrique.
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