Société des Missions Africaines –Province de Lyon
Le Père René MARZIN
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né le 17 juillet 1908 à Baguer-Morvan |
1932-1933 malade décédé au Caire, Egypte, le 25 novembre 1966,
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Le père René MARZIN (1908 - 1966)
René Marzin est né le 17 juillet 1908 dans le diocèse de Rennes, à Baguer-Morvan, à une dizaine de kilomètres de la baie du Mont-Saint-Michel. Il a trois frères et une sœur. Son père est sacristain. René sent un appel de Dieu.
A 12 ans, il entre à Pont-Rousseau, puis va à Saint-Priest et à Offémont pour y suivre ses études secondaires. En 1926, il est à Chanly pour la philosophie et son temps de noviciat. En 1927, il attrape une otite chronique, ce qui fait qu'il n'entend plus de l'oreille droite.
Le 29 juillet 1928, il prononce son serment à Chanly, puis va au "150" à Lyon, pour ses études théologiques. En octobre 1930, il est appelé à faire son service militaire à Saint-Malo. Il tombe malade, se retrouve à l'hôpital et, peu après, il est réformé. Il revient au séminaire et il est ordonné prêtre le 3 janvier 1932.
Peu après, il souffre de l'estomac et doit se reposer à Rennes, à la communauté de Saint-Laurent, tenue par des sœurs. Il suit un régime très sévère et doit se reposer toute la journée. Après un an de repos forcé, il est nommé, en janvier 1933, à Martigné-Ferchaud, puis en septembre à Pont-Rousseau, comme professeur : il s'intéresse de plus en plus à l'enseignement de l'histoire. Il s'occupe activement de l'administration et, aussi, de la rédaction de la revue Jeunesse africaine, destinée à tous les bienfaiteurs du petit séminaire.
En avril 1940, il est mobilisé à Châteauroux mais, dix jours plus tard, il est réformé définitivement, à cause de son état de santé. En 1941, il accepte de faire la classe et d'assurer la propagande pour la SMA, mais il n'est pas facile, pour lui, de cumuler cette double responsabilité.
La maison de Pont-Rousseau ayant été réquisitionnée par les militaires français en 1939, puis par les Allemands, le séminaire a trouvé asile rue du Ballet, à Nantes, puis à la Foucaudière dans le Maine-et-Loire. Début août 1944, prévoyant le départ des Allemands, le père René Marzin va à la Kommandantur pour demander le paiement intégral de l'indemnité de réquisition de la maison de Pont-Rousseau. Il obtient un bon de paiement que la préfecture honorera par la suite.
Fin août 1944, c'est la libération de Pont-Rousseau et la récupération du séminaire des Naudières, mais dans quel triste état ! Que d'ordures à enlever ! Des portes et des fenêtres à changer, 500 vitres à remplacer, l'installation électrique à remettre en état, le chauffage central à réparer. Et il faut remplacer tout le matériel disparu : 200 lits et matelas, 400 couvertures et tout le mobilier des chambres des professeurs. Le père Wallon entreprend les travaux de nettoyage et de réparation, afin de rouvrir la maison début novembre. Pendant ce temps, le père Marzin met à jour les fichiers des bienfaiteurs et prépare des circulaires pour trouver l'argent nécessaire pour faire vivre la maison et payer les réparations.
En septembre 1945, le Conseil provincial nomme le père Marzin économe de la maison de Pont-Rousseau. Il doit s'occuper, en plus de la quête par correspondance, de tout ce qui concerne la situation matérielle et financière de la maison. Pour la foire commerciale de Nantes, en avril 1946, il a obtenu gratuitement un stand pour faire connaître la SMA, les Naudières et augmenter le réseau des bienfaiteurs. Pour le paiement des réparations de la maison, suite aux dégâts de la guerre, il obtient un paiement de faveur qui rembourse jusqu'à 90% des frais. Il accomplit son travail auprès des bienfaiteurs avec courage, optimisme et délicatesse. Après tant d'années de service en France, il demande son départ et sa nomination pour l'Afrique.
Le 1er août 1952, le Conseil provincial lui écrit : Le père Marguerie, qui vient de rentrer d'Egypte, étant de taille à assumer votre fonction, le Conseil vous a donné comme affectation la mission en Égypte. Ce nouveau poste sera mieux en rapport avec votre état de santé que n'importe quel poste de l’Afrique noire. Il embarque pour l'Égypte le 22 novembre. A part 3 retours en congé en 1956, 1960 et 1964, sa vie se passe au Caire, très exactement à Choubra, où les confrères lui font une réception enthousiaste.
Dès 1954, le père Marzin devient le curé de la cathédrale Saint-Marc de Choubra. En novembre 1956, ce sont les événements du canal de Suez, et la malheureuse manœuvre navale franco-anglaise : A Saint-Marc, écrit-il, une cinquantaine de familles ont quitté le pays parce que ressortissants français ou anglais. Il y a aussi les préparatifs de départ de toutes les familles italiennes qui ont opté pour le Brésil.
En janvier 1957, on le fête pour son jubilé d'argent. Il écrit : La situation semble redevenue calme. A la paroisse, les œuvres revivent peu à peu, mais l'enthousiasme semble absent. En 1958, il annonce : Nos écoles ont, de nouveau, leur nombreuse clientèle. Chez les sœurs, plus de 1500 élèves et, chez les frères, environ 850… Nous y assurons les catéchismes en langue arabe et en langue française.
Le père Marzin, curé de la cathédrale, a donc remis sur pied, dans une période difficile, la paroisse et ses œuvres. Là encore, il se révèle un homme efficace et apprécié.
Début novembre 1966, le père Marzin se sent fatigué, Il finit par consulter le médecin qui constate une forte congestion du foie, et l'envoie à l'hôpital pour y faire les analyses nécessaires. Il se laisse mettre au lit, demande à boire et vomit aussitôt ; puis sa respiration s'est ralentie et le cœur s'arrête. Le médecin tente une piqûre pour remonter le cœur, mais tout est fini. C'était le 25 novembre 1966. Il n'avait que 58 ans. Mais c'est une vie bien remplie, malgré une santé fragile.
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