Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Marcel DUSSUD
Né le 30 octobre 1935 à Saint-Martin en Haut (Rhône), diocèse de Lyon
Membre de la SMA le 17/07/1966
Ordonné prêtre le 21/06/1969
1969-1970 |
Attiécoubé (Abidjan) |
Année pastorale |
1970-1977 |
Bouaflé (Daloa) |
Vicaire |
1977-1978 |
Lyon, 150 |
Responsable des foires |
1978-1979 |
Saint-Genis Laval |
Pastorale, aumônier d'hôpital |
1979-1980 |
Paris, avenue Reille |
Recyclage |
1980-1990 |
Mankono (Odienné) |
Curé |
1990-1991 |
Lyon, 150 |
Année sabbatique |
1992-1999 |
Buyo (San Pedro) |
Curé |
1999-2000 |
Kani (Odienné) |
Curé |
2000-2002 |
Lyon, 150 |
Divers services, |
2002-2004 |
Saint-Martin-en-haut et Saint-Symphorien-sur-Coise (Lyon) |
Dans l’équipe pastorale |
2005-2010 |
Feurs |
Dans l'équipe pastorale |
2016 - 2018 |
Montferrier |
Retiré |
Décédé à Montferrier le 11 janvier 2018
à l’âge de 82 ans
La messe d’Adieu sera célébrée le lundi 15 janvier à 10h15 en la chapelle des Missions Africaines à Montferrier sur Lez (34) L’inhumation aura lieu à Rontalon (69) |
Marcel DUSSUD
1935 - 2018
Marcel est né le 30 octobre 1935 à Saint-Martin en Haut (Rhône), diocèse de Lyon et baptisé le 2 novembre. Il est l'aîné de huit enfants. Ses parents sont épiciers à Rontalon. Il a 23 ans quand il rentre au séminaire Notre-Dame de Chessy, à Lyon, pour les vocations tardives. Il a déjà un certificat d'agriculture 1er et 2e degré.
Il termine le noviciat en juin 1966 avec son premier serment. Au séminaire, on note : "sens pratique, organisateur et animateur, actif et accueillant, franchise, entrain, dévouement, débrouillardise."
Attiécoubé (Abidjan) - année pastorale 1969-1970 et Bouaflé (Daloa) – vicaire 1970 -1977
Il fait son année pastorale à Attiécoubé, dans la périphérie nord d'Abidjan. Puis il rejoint le diocèse de Daloa et plus précisément la paroisse de Bouaflé où dès son arrivée, son évêque l'envoie pour trois mois en stage de langue à Zuénoula, auprès de Jean-Paul Benoît. Il doit s'occuper d'une quarantaine de villages, les villages gouros. En ville, il donne des cours au collège, en quatrième et en seconde ; catéchisme des adultes, démarrage de la JAC, alphabétisation. Il couche facilement dans les villages pendant ses tournées et regrette de trouver encore à la mission de Bouaflé une nourriture africaine, car à Bouaflé c'est toujours le cas, sauf le mardi, jour de repos de la cuisinière.
Dans un grand document de 16 pages daté de 1971, il écrit tout ce qu'il pense du père Savéan, son curé, tout en lui reconnaissant quand même de grandes qualités. Il dit qu'il écrit ces pages parce qu'il n'a personne à qui confier tout cela, sinon le papier. Il a la joie de recevoir la visite de ses parents en janvier 1977, quelques mois avant son retour en France.
Lyon, 150 - responsable des foires 1977-1978
Il est nommé responsable des foires pour le 150 et Chaponost. Il demande à être relevé de cette responsabilité et s’installe comme aumônier de l'hôpital Sainte Eugénie à Saint-Genis Laval, près de Lyon. Puis fait son recyclage à Paris et 1979-1980
Mankono (Odienné) – curé 1980-1990
Il retourne en Côte d’Ivoire en 1980 et est nommé curé de Mankono dans le diocèse d’Odienné..
En 1984, à la suite de la sécheresse, il fait installer à la mission l'eau de la ville : cent vingt mètres de tranchée à mes frais, le tuyau et le réajustage de l'installation vétuste de la mission. Cette même année, il accueille à la mission 4 enfants de la rue, les inscrit à l'école. Il commence à avoir des problèmes de poids. " Je vais commencer la construction d'une librairie papeterie qui ouvrira ses portes à la rentrée prochaine. Mankono, préfecture, aura un CEG en septembre 1984. Il faut bien mettre en place des structures de subsides locales pour l'avenir de la mission." (05/07/84) Décès de son papa en janvier 1983
En 1985, il précise qu'il se met à l'étude du dioula, à cause des communautés de Dianra et Kongasso. "A la rentrée scolaire, nous avons eu la surprise de voir doubler les inscriptions au catéchisme, 135 enfants du primaire viennent chaque jeudi matin. […] Deux chapelles de brousse ont été inaugurées cette année, dont une au ranch de la Marahoué." (08/12/85)
Ouverture de la librairie en 1985 : "Les bénéfices nous permettront d'employer une maman catéchiste." Il va être remplacé par des pères et des soeurs colombiennes. Il faut donc construire une maison pour les soeurs. De plus, il doit vivre quelques mois avec les deux Colombiens et les 4 Soeurs et la cohabitation ne se passe pas dans d'excellentes conditions.
Lyon, 150 - année sabbatique 1990-1991
Il est engagé pour "servir en qualité d'aumônier aux Hospices civils de Lyon pour une durée de trois ans au moins." Mais ne fera qu’une année.
Buyo (San Pedro) - curé, puis soins en France 1992-1999
Le Conseil régional lui demande d'aller à Buyo, dans le diocèse de San Pedro. A Buyo, il faut tout faire, à commencer par la construction de la mission. En 1994, il termine l'église avec l'aide d'amis ardéchois venus passer trois semaines avec lui. Il y a 24 chapelles en briques de terre et en bambous sur la paroisse qui étaient auparavant desservie depuis Soubré. "Depuis mon arrivée, les familles de la ville se sont organisées pour apporter à la mission un repas à midi et le soir. J'ai obtenu qu'on apporte seulement à midi pour éviter le cholestérol et un arrondissement lourd à porter." (Noël 93)
Il voudrait qu'on envoie des jeunes en Côte. En 96, il rentre en congé pour raison de santé, un palu tenace, et s'inquiète de la santé de sa maman et de la situation dramatique du foyer de l'un de ses frères. A son retour à Buyo, il a un coopérant français, puis un jeune de la fondation/Afrique avec lesquels il s'entend bien. "Toute cette jeunesse me bouscule, c'est bien, mais avec l'âge ça fatigue aussi !" (07/08/97)
Il écrit en même temps qu'il ne pourra pas rester seul à Buyo et sollicite du régional, Michel Lemière le poste du rendez-vous sma de Korhogo que viennent de refuser Joseph Arsac et Roger Véricel. "J'aime recevoir et accueillir et je pourrai ainsi me récupérer dans une vie plus calme et régulière. […] L'arrachement à l'Afrique et à la mission coûte. Il faudra bien décrocher un jour, mais tant que l'on peut tenir et durer sans être à charge à personne, on s'essaie." (03/01/99)
Il rentre en janvier 1999 pour raison de santé et se repose au 150, puis à Montferrier. "Je suis un traitement pour les allergies et un régime sévère pour éliminer les méfaits de la cortisone que je consommais depuis 15 ans à chaque poussée d'urticaire." (15/01/99)
"Je retrouve la santé et la pêche d'antan, prêt à repartir !" (30/03/99)
Il précise plus tard : "Je n'ai pas la pêche nécessaire pour recommencer à zéro dans une paroisse des diocèses prioritaires du nord.
Kani (Odienné) – curé 1999-2000
Le 26 octobre 2000, grand saccage à la mission ; tout est brûlé ou cassé. Marcel ne doit de rester en vie que parce qu'il s'est réfugié dans son cabinet de toilette. Beaucoup de coopération pour tout remettre en ordre. Il loge à Séguéla et part chaque matin pour Kani, à 50 kms.
Le 16 décembre 2000, il part en France pour un temps de repos. Après le saccage du 26/10 et son séjour à Abidjan, Marcel était remonté courageusement à Séguéla, et avec le conseil paroissial de Kani ils avaient décidé de remettre en état l’église pour y fêter Noël. Tout était prêt début décembre. Malheureusement, le dimanche des élections, les mêmes jeunes musulmans ont complètement brûlé l’église restaurée et la mission. Marcel pourrait revenir vers la fin du mois de juillet. Il n’est pas question qu’il retourne à Kani.
Lyon, 150 - divers services, nomination en attente 2001
Il fait une retraire et la session "bienvenue" à Lisieux. Puis il s'impatiente vite, car il a de la peine à trouver une place dans le diocèse de Lyon.
Saint-Martin en haut et Saint-Symphorien-sur-Coise (Lyon) 2002-2005
Dans l’équipe pastorale, sa nomination date du 7 juin 2002. Il est nommé pour trois ans, mais il y a des problèmes de convivialité et le contrat n'est pas reconduit. Plusieurs personnes expriment leur peine de la voir partir : "Quel dommage pour notre communauté ! quelle chance, sans doute, pour celle de Feurs ! Encore faut-il que Marcel s'adapte. […] Avec le père Dussud, nous approchions non pas le chef, mais le pasteur. Je crains qu'il ait été jugé sur la forme et non sur le fond…" (06/09/05)
Feurs - dans l'équipe pastorale 2005-2008
Il trouve une place à Feurs dans le diocèse de Saint-Etienne. En 2008, il écrit qu'il se sent fatigué et qu'il a plusieurs possibilités pour se retirer dans les monts du Lyonnais où il a ses racines et des amis et où il pourrait rendre encore quelques services en paroisse ; et puis il a aussi une maison personnelle à Craponne. En avril 2010, il est toujours à Feurs et, dans ses lettres, il dit toujours qu'il a l'intention de s'en aller. Il y restera jusqu’en 2015. Après un bref passage à Lyon, il rejoint la communauté de Montferrier où le Seigneur le rappelle à lui ce 11 janvier 2018.
L’ex premier ministre de la Côte d’Ivoire a indiqué via son réseau social que le disparu comptait beaucoup dans sa vie après son père biologique. « Mon attachement et mon affection étaient telles que mon premier fils porte les prénoms combinés de mon père biologique (Sanga) et de mon père spirituel (Marcel Dussud) », a-t-il indiqué.
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