Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Louis JACQUOT
Né le 15 janvier 1913 à Vagney – diocèse de St Dié -
Membre de la SMA le 29/10/1938
Ordonné prêtre le 06/01/1939
1940-1943 |
Zeitoun (Egypte) |
Vicaire et aumônier des Frères |
1943-1952 |
Choubra (Egypte) |
Vicaire, aumônier des Sœurs Réparatrices |
1952-1954 |
Zeitoun |
Vicaire et aumônier de la JOC au Caire |
1954-1957 |
Zifta (Egypte) |
Vicaire et aumônier de la JOC au Caire |
1957-1966 |
Héliopolis (Egypte) |
Aumônier (et de l’ACI locale) |
1966-1978 |
Choubra |
Vicaire et aumônier de l’ACI |
1978-1996 |
Port-Saïd (Egypte) |
Curé de la cathédrale et au Caire |
1996-2018 |
Montferrier |
Retiré |
Décédé à Montferrier le 23 janvier 2018
à l’âge de 105 ans
Les funérailles seront célébrées le vendredi 26 janvier à 10h15 en la chapelle des Missions Africaines à Montferrier sur Lez (34)
|
Louis est né le 15 janvier 1913 à Vagney (Vosges), diocèse de Saint- Dié et baptisé le 18 janvier. Il a trois frères et 7 sœurs. Son père est cultivateurDe 1929 à 1932, il est au séminaire des vocations tardives de son diocèse à Saint-Dié. Quand il manifeste à son supérieur son désir d'entrer au noviciat des Missions Africaines en septembre, ce dernier lui conseille de faire d'abord toutes ses études sacerdotales dans son diocèse, plus deux ans de service avant de partir. Il lui recommande également de ne pas parler de cela à son évêque et ajouta : "Si vous voulez vous faire traiter d'imbécile comme untel, vous pouvez y aller." (01/08/1932)
A la suite d'une seconde lettre de demande où il déclare qu'il est inutile de demander la moindre permission à son évêque, car c'est refusé d'avance, le père Laqueyrie lui demande de lui envoyer les documents nécessaires pour constituer son dossier pour Chanly.
Le supérieur du séminaire se fait tirer l'oreille pour envoyer un certificat (et sans doute volontairement il n'est pas très élogieux) et précise qu'il faut payer tous les frais engagés par le
diocèse et non remboursés par les parents de Louis. Finalement, il rentre au noviciat en octobre
1932, avec quelques jours de retard sur ses confrères (supérieur : père Joseph Guéno)
Il est noté ainsi en 1934 : "Aura des difficultés pour ses études, mais réussira à cause de son travail qui est intensif et méthodique."
En 1935, il fait son service militaire au 2e Génie, à Metz.
Le supérieur du 150 le note ainsi : "Franc, affable, serviable, simple, animé d'un grand esprit de foi, capable d'abnégation, attaché à sa vocation : très émotif et timide, ce qui lui enlève une partie de ses moyens." Maintenant qu'il a fait son serment perpétuel, le provincial écrit au séminaire de Saint-Dié, lui disant qu'il est prêt à payer la somme dont il est redevable pour les frais de pension de Louis Jacquot (frais réclamés en 1932). La Province verse 4.800 francs.
Ce sont les pères Aupiais, Mathieu Albert et Cassard André qui signent son serment perpétuel
Le 22 juillet 1939, il remercie le provincial de sa nomination pour le Dahomey (nous n'avons pas cette nomination).
Au début de la guerre, il sera mobilisé à Grenoble, puis à Alep, en Syrie, jusqu'en septembre 1940. La défaite survenu, les troupes se demandent ce qu'elles font là et le commandement incite ceux qui peuvent trouver du travail sur place à se faire démobiliser. Une lettre, datée du 20 septembre
1940 nous apprend que sa demande de démobilisation pour l'Egypte lui a été accordée et qu'il embarque le 21. Il semble donc que sa nomination pour l'Egypte n'ait jamais existée, et qu'il s'est rendu dans ce pays parce qu'il ne pouvait pas se rendre au Dahomey du fait de la guerre. Il va y
rester 56 ans.
Les lettres de son dossier se comptent sur les doigts de la main, ou presque, et la plupart sont écrites pendant ses congés.
Le 5 octobre 1970, il parle de la foule rassemblée pour l'enterrement du président Nasser.
Le 20 août 1972, il écrit pendant son congé, disant qu'il est prêt à repartir en Egypte "heureux de retrouver notre petite équipe sacerdotale de Choubra et aussi les équipes genre ACI qui sont la part la plus épanouissante de mon ministère sacerdotal là-bas."
Le 18 septembre 1975, pendant son congé : "J'embarque demain.[…] A Choubra, nous avons espoir de voir les Coptes catholiques prendre la direction de la paroisse et nous serons heureux de les assister dans les domaines où nous ne risquerons pas de les humilier et de les complexer. Côté ministère d'approche avec les musulmans, il y a un vaste champ d'action, en dehors de l'aspect science de l'islam. La connaissance du coran d'ailleurs aide beaucoup à comprendre charitablement les personnes musulmanes et à y découvrir le travail en eux du Saint Esprit, même si ce n'est pas encore le travail proprement dit de la foi."
Le 13 mai 1983, pendant son congé : "On m'attend à Damiette où j'ai un ministère bien intéressant auprès d'un village de français de 200 habitants (construction d'un grand port commercial). Et puis aussi au Caire où j'ai la charge de 9 équipes d'adultes (genre ACI) à visiter deux fois par mois. C'est que notre équipe sa en Egypte est de plus en plus réduite."
Le 6 mai 1987, d'Egypte : "Une nouveauté en Egypte et en particulier à Port-Saïd. La belle cathédrale Marie-Reine du Monde est désormais cathédrale copte orthodoxe, avec la résidence
de l'évêque dans les locaux annexes. Cependant, comme les Coptes ont l'orientation vers le soleil levant, dans la cathédrale orientée vers le sud, ils ont aménagé l'autel et les bancs dans le sens de
la largeur. De la sorte, le chœur n'est pas utilisé ; ils l'ont laissé à notre disposition. Cela est d'autant plus possible que leur messe du dimanche est toujours le matin et la nôtre le soir. C'est aussi une belle occasion de garder des contacts permanents entre les deux communautés."
Dans une lettre du 4 novembre 1993, d'Egypte, il signale que l'ancienne école des Frères est désormais cédée à Mgr Egidio et qu'elle fonctionne comme une école libre. "Mais là, on n'enseigne
plus le français, mais l'arabe et un peu d'anglais. Je n'y ai donc aucun rôle, d'autant plus qu'il n'y a aucun catholique et que la majorité des élèves est musulmane."
Le 11 octobre 1995, d'Egypte, il écrit qu'avec son âge (83 ans) et ses infirmités, il est temps pour lui de rejoindre Montferrier.
1996-2018 : Montferrier, résident, arrivé le 15 octobre 1996
En 1996, il demande à être aumônier d'un couvent de sœurs carmélites
à Uzès, à 60 km de Montferrier. Le Conseil pense qu'il est plus sage pour lui de rester à Montferrier. Notre doyen restera 22 années à Montferrier. On y célébrera son centenaire et sa famille le visitera pratiquement chaque année. Il partira comme il a vécu, de manière discrète, en cette soirée du 23 janvier 2018 à l’âge de 105 ans.
Recherchez .../ Search...