Société des Missions Africaines – Province de Lyon
![]() |
né le 28 décembre 1889 à Brech, près d'Aurey dans le diocèse de Vannes, France membre de la SMA le 7 juin 1913 prêtre le 29 juin 1915 décédé le 2 janvier 1970 |
1914-1949 mobilisé décédé à La Croix Valmer, France, le 2 janvier 1970, |
François Le Port est né le 28 décembre 1889 à Brech, à 6 km de Sainte-Anne d'Auray, dans le diocèse de Vannes. Ses parents exploitaient une petite ferme. François avait deux frères et deux sœurs. Il suit ses études primaires à Auray. Il entre alors au petit séminaire diocésain, puis décide d'entrer aux Missions Africaines. Il part à Chanly pour son noviciat et sa philosophie (1908-1909) et commence sa théologie, à Lyon, le 14 septembre 1909. De 1910 à 1912, François fait son service militaire dans l'artillerie, en Bretagne, dans un fort à Belle-Isle.
Il revient au séminaire le 28 septembre 1912, et devient membre de la SMA le 7 juin 1913, mais, le 2 août, à la déclaration de guerre, il est mobilisé. Lors d'une permission de 5 jours, il est ordonné diacre le 27 juin et prêtre le 29 juin 1915 par monseigneur Duret, supérieur général. En 1916, il rejoint l'armée d'Orient, à Salonique, en Grèce, puis part combattre contre les Bulgares. En récompense, il reçoit, en mai 1922, la médaille commémorative de Roumanie.
Après la démobilisation, en juin 1919, et un repos en famille, le père Le Port est nommé professeur à Pont-Rousseau. Il va y demeurer 3 ans. En octobre 1922, il voit son rêve se réaliser : il est affecté au Dahomey.
A son arrivée, le père Le Port est nommé à Ouidah, professeur au petit séminaire Sainte-Jeanne-d'Arc ; en 1926, il devient supérieur du séminaire, et restera à son poste jusqu’en 1928. Pendant cette période, il est aussi chargé des stations secondaires qui entourent Ouidah. Il construit plusieurs chapelles dans les villages de Kposotomé, Sahoué, Domé et Guézin, sur les bords du lac Ahémé.
Le 20 mai 1927, le conseil général le choisit comme visiteur de ses confrères au Dahomey, mais le père Le Port refuse cette fonction, et c'est le père Parisot qui est nommé visiteur.
En 1928, le père Le Port est nommé supérieur de la mission de Calavi. Il y reste jusqu'en 1933, et forme le premier frère dahoméen : le frère Gabriel Houézé, qui deviendra membre honoraire de la sma, et mourra centenaire, le 16 avril 1998.
En octobre 1929, le père rentre en congé, après sept ans de séjour. Ce congé en hiver, avec la pluie et le froid, le rend malade. Il doit se soigner et se reposer, pour repartir au Dahomey en août 1930. Il retourne à Calavi. En 1933, il est nommé supérieur à Abomey et, peu après, vicaire délégué de monseigneur Steinmetz. Chaque semaine, il descend plusieurs jours à Ouidah. Il travaille aux affaires de monseigneur ‘Daga’ (nom amical, donné par les fidèles, à monseigneur Steinmetz) avec beaucoup de discrétion.
A cette époque, monseigneur Steinmetz songe à donner sa démission. Pour le remplacer, il propose au père Bruhat, vicaire général des Missions Africaines, 3 noms dont celui du père Le Port. De son côté, le père Parisot, visiteur, propose 3 candidats : le père Le Port fait partie de la terna. Tous les deux reconnaissent en lui un très bon administrateur des affaires temporelles, mais il manque un peu de souplesse dans ses relations avec les personnes. C’est le père Parisot qui sera finalement choisi et qui recevra l'ordination épiscopale à Dijon le 28 octobre 1935.
Le père Le Port part en congé dans le 2ème semestre de 1936 et revient en février 1937. Il est alors nommé curé de Porto-Novo, chargé d'achever les travaux de la vaste église commencée par le père Aupiais. C'est une église de 55 m. de long sur 25 m. de large, capable de contenir 3 000 personnes. Le père Le Port organise des collectes parmi les paroissiens. Les travaux sont vite terminés, malgré la guerre et, en 1942, 1'église est inaugurée, avec l'ordination des abbés Manuel Shanu et Michel Houngbédji. Par ailleurs, il continue de mener la paroisse avec beaucoup de méthode et, aussi, avec un grand zèle apostolique.
En 1946, le père Le Port juge qu'il est temps, pour lui, de quitter Porto-Novo. Il demande au père Poidevineau de l'accepter à la paroisse Saint-Michel de Cotonou. Il y passe 12 ans dans une vie retirée mais active, dans la prière et l'accueil des gens, le ministère des confessions, de la direction spirituelle et de la préparation des mariages. Il se révèle un homme sage, très discret, parfois bourru, mais avec un grand cœur.
En mai 1958, le père Le Port rentre pour une opération de la cataracte. Il n'est pas rentré en congé depuis 17 ans ! Pour se reposer, il passe l’hiver à La Croix-Valmer. Il y est si bien qu’il va y rester jusqu'à sa mort, heureux de retrouver le père Poidevineau comme procureur, et, peu après, comme supérieur.
En 1965, il est promu commandeur de l'Ordre national du Dahomey et fête avec joie ses 50 ans de sacerdoce.
En 1966, il a une sorte de thrombose cérébrale et perd connaissance à plusieurs reprises. En décembre 1969, il succombe à une épidémie de grippe. Après une agonie assez longue, mais vraiment paisible, il meurt le 2 janvier 1970, à l'âge de 80 ans. Il est inhumé au caveau des Missions Africaines, à La Croix-Valmer.
Homme de foi profonde,
homme qui va jusqu'au bout, quoi qu’il en coûte,
le père Le Port cachait, sous des manières parfois rudes,
un cœur des plus sensibles et des plus humains.
Société des Missions Africaines –Province de Lyon
Le Père François LE PORT
né le 28 décembre 1889 à Brech, près d'Aurey
dans le diocèse de Vannes, France
membre de la SMA le 7 juin 1913
prêtre le 29 juin 1915
décédé le 2 janvier 1970
Père François Le Port
1914-1949 mobilisé
1919-1922 Pont-Rousseau, professeur
1922-1958 missionnaire au Dahomey
1959-1970 La Croix-Valmer, retiré
décédé à La Croix Valmer, France, le 2 janvier 1970,
à l'âge de 80 ans
Le père François LE PORT (1889 - 1970)
François Le Port est né le 28 décembre 1889 à Brech, à 6 km de Sainte-Anne d'Auray, dans le diocèse de Vannes. Ses parents exploitaient une petite ferme. François avait deux frères et deux sœurs. Il suit ses études primaires à Auray. Il entre alors au petit séminaire diocésain, puis décide d'entrer aux Missions Africaines. Il part à Chanly pour son noviciat et sa philosophie (1908-1909) et commence sa théologie, à Lyon, le 14 septembre 1909. De 1910 à 1912, François fait son service militaire dans l'artillerie, en Bretagne, dans un fort à Belle-Isle.
Il revient au séminaire le 28 septembre 1912, et devient membre de la SMA le 7 juin 1913, mais, le 2 août, à la déclaration de guerre, il est mobilisé. Lors d'une permission de 5 jours, il est ordonné diacre le 27 juin et prêtre le 29 juin 1915 par monseigneur Duret, supérieur général. En 1916, il rejoint l'armée d'Orient, à Salonique, en Grèce, puis part combattre contre les Bulgares. En récompense, il reçoit, en mai 1922, la médaille commémorative de Roumanie.
Après la démobilisation, en juin 1919, et un repos en famille, le père Le Port est nommé professeur à Pont-Rousseau. Il va y demeurer 3 ans. En octobre 1922, il voit son rêve se réaliser : il est affecté au Dahomey.
A son arrivée, le père Le Port est nommé à Ouidah, professeur au petit séminaire Sainte-Jeanne-d'Arc ; en 1926, il devient supérieur du séminaire, et restera à son poste jusqu’en 1928. Pendant cette période, il est aussi chargé des stations secondaires qui entourent Ouidah. Il construit plusieurs chapelles dans les villages de Kposotomé, Sahoué, Domé et Guézin, sur les bords du lac Ahémé.
Le 20 mai 1927, le conseil général le choisit comme visiteur de ses confrères au Dahomey, mais le père Le Port refuse cette fonction, et c'est le père Parisot qui est nommé visiteur.
En 1928, le père Le Port est nommé supérieur de la mission de Calavi. Il y reste jusqu'en 1933, et forme le premier frère dahoméen : le frère Gabriel Houézé, qui deviendra membre honoraire de la sma, et mourra centenaire, le 16 avril 1998.
En octobre 1929, le père rentre en congé, après sept ans de séjour. Ce congé en hiver, avec la pluie et le froid, le rend malade. Il doit se soigner et se reposer, pour repartir au Dahomey en août 1930. Il retourne à Calavi. En 1933, il est nommé supérieur à Abomey et, peu après, vicaire délégué de monseigneur Steinmetz. Chaque semaine, il descend plusieurs jours à Ouidah. Il travaille aux affaires de monseigneur ‘Daga’ (nom amical, donné par les fidèles, à monseigneur Steinmetz) avec beaucoup de discrétion.
A cette époque, monseigneur Steinmetz songe à donner sa démission. Pour le remplacer, il propose au père Bruhat, vicaire général des Missions Africaines, 3 noms dont celui du père Le Port. De son côté, le père Parisot, visiteur, propose 3 candidats : le père Le Port fait partie de la terna. Tous les deux reconnaissent en lui un très bon administrateur des affaires temporelles, mais il manque un peu de souplesse dans ses relations avec les personnes. C’est le père Parisot qui sera finalement choisi et qui recevra l'ordination épiscopale à Dijon le 28 octobre 1935.
Le père Le Port part en congé dans le 2ème semestre de 1936 et revient en février 1937. Il est alors nommé curé de Porto-Novo, chargé d'achever les travaux de la vaste église commencée par le père Aupiais. C'est une église de 55 m. de long sur 25 m. de large, capable de contenir 3 000 personnes. Le père Le Port organise des collectes parmi les paroissiens. Les travaux sont vite terminés, malgré la guerre et, en 1942, 1'église est inaugurée, avec l'ordination des abbés Manuel Shanu et Michel Houngbédji. Par ailleurs, il continue de mener la paroisse avec beaucoup de méthode et, aussi, avec un grand zèle apostolique.
En 1946, le père Le Port juge qu'il est temps, pour lui, de quitter Porto-Novo. Il demande au père Poidevineau de l'accepter à la paroisse Saint-Michel de Cotonou. Il y passe 12 ans dans une vie retirée mais active, dans la prière et l'accueil des gens, le ministère des confessions, de la direction spirituelle et de la préparation des mariages. Il se révèle un homme sage, très discret, parfois bourru, mais avec un grand cœur.
En mai 1958, le père Le Port rentre pour une opération de la cataracte. Il n'est pas rentré en congé depuis 17 ans ! Pour se reposer, il passe l’hiver à La Croix-Valmer. Il y est si bien qu’il va y rester jusqu'à sa mort, heureux de retrouver le père Poidevineau comme procureur, et, peu après, comme supérieur.
En 1965, il est promu commandeur de l'Ordre national du Dahomey et fête avec joie ses 50 ans de sacerdoce.
En 1966, il a une sorte de thrombose cérébrale et perd connaissance à plusieurs reprises. En décembre 1969, il succombe à une épidémie de grippe. Après une agonie assez longue, mais vraiment paisible, il meurt le 2 janvier 1970, à l'âge de 80 ans. Il est inhumé au caveau des Missions Africaines, à La Croix-Valmer.
Homme de foi profonde,
homme qui va jusqu'au bout, quoi qu’il en coûte,
le père Le Port cachait, sous des manières parfois rudes,
un cœur des plus sensibles et des plus humains.
Recherchez .../ Search...