Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 6 mai 1906 à Ossés dans le diocèse de Bayonne, France membre de la SMA le 29 juillet 1926 prêtre le 29 juin 1930 décédé le 6 janvier 1953 |
1930-1933 Baudonne, professeur décédé à Ossès, France, le 6 janvier 1953, |
Le père Joseph HÉGUY (1906 - 1953)
Le 6 janvier 1953, dans sa famille, à Ossès, retour à Dieu du père Joseph Héguy, apôtre de l'unité chrétienne, âgé de 47 ans.
Joseph Héguy naquit dans le diocèse de Bayonne en 1906. Après ses études secondaires faites au petit séminaire diocésain de Bélloc, il entra aux Missions Africaines et y fut ordonné prêtre en 1930.
Ce qui frappait ses confrères, c'était sa simplicité et sa délicatesse et aussi sa vie toute de régularité, d'effacement et d'application surnaturelle à son travail de chaque jour. D'une intelligence solide, d'un jugement sûr et d'un robuste bon sens, ses supérieurs l'envoyèrent aux Facultés Catholiques de Lyon. Malheureusement sa mauvaise santé lui fit interrompre ses études et il fut nommé professeur de 6ème à Baudonne.
En 1933, il reçoit son affectation pour l'Egypte où il se met tout de suite à l'étude de l'arabe. Bientôt nommé à Zagaziz, il se met définitivement au rite copte avec le père Muyser. En 1938, il prenait la charge de la paroisse. "Excellent collaborateur, écrit de lui Mgr Muyser, à l'esprit compréhensif, charmant et très fidèle confrère, ouvrier apostolique d'apparence modeste, mais en réalité missionnaire remarquable..."
Le père Héguy n'a pas assisté aux premiers tâtonnements en vue de hâter l'union de l'Eglise copte avec Rome, mais il a pris une part active à son premier développement, à son organisation provisoire et s'est mis à la recherche des meilleures méthodes pour les faire siennes. Il mit toute son énergie dans cet apostolat et, malgré bien des difficultés, il réussit à se frayer un chemin. Il ne faisait rien à la hâte, ni superficiellement, mais œuvrait patiemment, minutieusement, cherchant en tout la perfection, même pour une simple classe de catéchisme.
Deux fois par mois, le père Héguy se rendait à Facous pour consulter Mgr Muyser, apportant chaque fois une longue liste de questions. Avec une volonté de fer, il poursuivait l'étude de la langue arabe, de la liturgie et du chant coptes, du folklore et de l'histoire coptes, nouant des relations avec un nombre toujours croissant de Coptes. Un de ses grands regrets était de n'avoir pas un chantre dûment formé. Il voulait montrer que l'Eglise catholique sait apprécier les traditions orientales et tient à les conserver comme un patrimoine sacré. Il regrettait de n'avoir pas étudié davantage la Bible, l'histoire de l'Eglise et surtout celle de l'Orient chrétien, pour être plus apte encore à son apostolat. Il se perfectionnait sans cesse, notait avec soin tout ce qu'il trouvait se rapportant à l'Eglise copte. Par ce travail méthodique, il était arrivé à acquérir de très solides connaissances. Sa ténacité et son attachement à la cause de l'union compensaient ses forces physiques.
En 1947, le père Héguy devenait supérieur du Centre des études arabes établi à Zifta pour les jeunes pères arrivant d'Europe. Bientôt, sa santé toujours si fragile s'altéra et il dut rentrer en France.
En 1949, il écrivait: "Me voici nommé supérieur de Baudonne. Il faut s'attendre à tout en cette vie. Fiat! Ce n'est pas le premier. [...] Je tiendrai aussi longtemps que mon cœur." Son organisme était en effet pratiquement usé. "Je suis réduit à bien peu de chose et n'aurait pu tenir longtemps à l’œuvre copte. Le détachement n'en est pas moins douloureux, surtout de l'Egypte, car ici, les horizons sont bouchés. Mais la pensée que c'est pour Dieu, et toujours et partout, et en tout pour Lui, me soutient."
Fatigué par une mauvaise grippe et par de nombreuses crises d'asthme, il était parti en convalescence dans sa famille à Ossès, le 28 décembre 1952. Il y mourut quelques jours plus tard, offrant généreusement sa vie pour l'Union, cause qui lui était si chère.
"De tous ceux que j'ai vus à l’œuvre parmi les Coptes depuis 33 ans, il fut le missionnaire le plus attaché à cet apostolat, celui qui réussit le mieux à en comprendre toutes les exigences et à les réaliser courageusement. Il restera toujours, pour les pères qui se voueront à ce difficile apostolat, le modèle du missionnaire très compréhensif de son milieu et faisait grand cas d'un facteur inestimable, l'adaptation." (Mgr Muyser)
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