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Société des Missions Africaines - Province de Lyon

kerderrien michel né le 20 avril 1932 à Guingamp
dans le diocèse de Saint-Brieuc, France
membre de la SMA le 8 juillet 1962
prêtre le 30 juin 1963
décédé le 9 janvier 1999

1963-1967 Daloa, Côte-d'Ivoire 

1967-1969 Danané (Man), Côte-d'Ivoire 
1969-1972 Saint-Briac, animation missionnaire
1972-1977 Plérin (Saint-Brieuc)
1977-1981 Quintin (Saint-Brieuc)
1981-1993 Maël Pestivien et Mur de Bretagne
(Saint-Brieuc)
1993-1999 Hellouet Huellan (Saint-Brieuc), retiré

décédé à Saint-Brieuc, France, le 9 janvier 1999
à l’âge de 66 ans


Le père Michel KERDERRIEN (1932 - 1999)

Michel Kerderrien est né à Guingamp, dans le diocèse de Saint-Brieuc, le 20 avril 1932. Il fait toutes ses études dans sa ville natale, chez les frères des Ecoles chrétiennes, puis au collège Notre-Dame, et entre au grand séminaire de son diocèse : on est en 1950.

Après deux années de philosophie et une année de théologie, il fait, comme tous les jeunes gens de son âge, deux ans de service militaire, à cause de la guerre d’Algérie. Michel retrouve le grand séminaire à la rentrée scolaire de 1955 ; l’année suivante, il reçoit les ordres mineurs, et c’est à la fin de l’année 1956-1957 que, sur décision du conseil du séminaire, il doit quitter le grand séminaire. On ignore les raisons exactes d’une telle décision.

On ignore également les raisons profondes de sa décision de partir en Afrique à ce moment-là ; les Missions Africaines lui étaient inconnues. Toujours est-il qu’on le retrouve, dès octobre 1957, directeur de l’école Saint-Michel d’Adjamé, une des paroisses d’Abidjan, puis, en 1959, directeur de l’école Saint-Martin d’Agboville où il fait également deux ans. Le désir d’être prêtre ne l’a jamais abandonné. Les missionnaires avec qui il travaille donnent de lui un témoignage plutôt élogieux, et le père Lombardet, supérieur régional, n’est pas étonné de recevoir, en 1961, les mots suivants écrits par Michel : Je tiens à vous confirmer mon désir d’être accepté au noviciat des Missions Africaines . Vous ne pouvez pas savoir quelle sera ma joie et ma reconnaissance, si vous permettez, à un pauvre séminariste, de donner suite à la vocation sacerdotale qu’il croit être la sienne depuis toujours.

Il rentre au noviciat et, au bout d’une année, fait son premier serment. Il ne lui reste alors qu’une année de théologie. Il est ordonné prêtre en juin 1963 et est nommé tout de suite au diocèse de Daloa, son expérience africaine le dispensant de la cinquième année, dite de pastorale. Dans la joie de cette nomination, il écrit au conseil provincial : J’ose espérer faire le plus possible de ministère directement pastoral, comme c’est le désir, je pense, de tout missionnaire, mais si je suis placé dans un poste plus ingrat, tant mieux aussi, si tels sont les desseins de Dieu. Il passe 4 ans comme vicaire à Daloa et à son retour de congé, en 1967, il est nommé à Danané qui, dès l’année suivante, dépendra du diocèse de Man nouvellement créé. Il est heureux dans son travail. Malheureusement, une maladresse va l’obliger à rentrer en France. Quelques mois plus tard, il écrit : Bientôt, je serai volontaire pour faire un peu de rayonnement missionnaire. Je reste trop profondément attaché à la Société, à l’Eglise, à ma foi, pour croire qu’une faiblesse que le Seigneur m’a pardonnée, j’en suis sûr, dans sa grande miséricorde, puisse briser ma vie missionnaire à 37 ans (lettre du 19 février 1969).

Après quelque temps en famille, il est nommé à l’animation missionnaire dans la région apostolique de l’Ouest. Dès le début, il s’installe à Mortain, dans une maison tenue par les pères Spiritains puis, deux ans plus tard, en 1971, il s’établit à Laval. Mais l’année suivante, sur sa demande, l’évêque de Saint-Brieuc lui confie un poste dans son diocèse. Il va faire désormais partie de l’équipe sacerdotale de Plérin et rayonner sur plusieurs villages aux alentours. Il est chez lui, dans son milieu. D’ailleurs, pour que son travail soit plus en profondeur, il demande que son premier contrat avec son diocèse soit de trois ans. Il travaillera à la coopération missionnaire. Cela ne l’empêchera pas d’être membre à part entière de l’équipe de Plérin, comme le stipule le contrat. Il s’y insère, d’ailleurs, très bien et y fera, je crois, un bon travail. Nous vous remercions de l’y avoir autorisé (le vicaire général au provincial en février 1973). Ce contrat est renouvelé en 1975, à la satisfaction de l’évêque qui écrit à propos de Plérin : Il y fait un excellent travail. Sa présence et son action sont un rappel constant de la mission universelle (août 1975).

Entre 1977 et 1993, il est chargé de plusieurs paroisses, toujours dans le diocèse de Saint-Brieuc : Quintin d’abord, puis Maël Pestivien pendant 7 ans et enfin Mûr-de-Bretagne. Ces changements sont peut-être le signe que tout ne va pas pour le mieux dans le travail de Michel. En juin 1990 déjà, le vicaire général écrit au provincial : La santé de Michel s’est un peu détériorée. L’an dernier, il a dû s’absenter pour un repos prolongé et dernièrement son médecin lui avait encore recommandé un arrêt pendant un temps assez long. Sans doute, cet état de santé précaire est-il, en même temps que le tempérament de Michel, à l’origine de certaines difficultés avec des paroissiens : absences répétées, manque d’accueil, décisions précipitées, etc. Deux ans plus tard, il va jusqu’à écrire : Notre confrère Michel ne peut plus assurer convenablement sa responsabilité pastorale au canton de Mûr-de-Bretagne. La décision est donc prise de la décharger de son ministère paroissial à partir du 1er août prochain. Le mieux serait, sans doute, qu’il soit accueilli dans l’une des maisons de votre Société, comme vous l’avez déjà proposé par le passé.

Mais Michel veut rester près de son vieux papa et rendre quelques services dans le doyenné de Guingamp. Il déménage donc à la date prévue, mais, bien vite, le vicaire général écrit de nouveau : Les choses ne s’arrangent pas pour Michel Kerderrien. A plusieurs reprises déjà, depuis que Michel s’est retiré à Plusquellec, nous entendons dire que ses problèmes s’accentuent.

Dès lors, après une période de soins, Michel va vivre dans sa maison de Hellouet-Huellan, dans le secteur de Callac, où il rend encore quelques services pastoraux. Il écrit lui-même qu’il entend continuer son ministère suivant ses ressources physiques. C’est à l’hôpital de Saint-Brieuc qu’il meurt le 9 janvier 1999 : il avait 66 ans.