Société des Missions Africaines – Province de Lyon

né le 3 avril 1908 à Assérac dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 28 juillet 1929 prêtre le 6 janvier 1936 décédé le 26 janvier 1966

1930-1933 malade 1936-1938 Pont-Rousseau, professeur 1938-1939 Le Rozay, directeur spirituel 1939-1945 Pont-Rousseau, professeur 1945-1947 Martigné-Ferchaud, professeur 1947-1949 Hauteville, sanatorium 1949-1954 Lyon, repos 1954-1966 missionnaire en Côte-d'Ivoire décédé à Abidjan, Côte-d'Ivoire, le 26 janvier 1966 à l’âge de 58 ans

Le père Clément AUDRAIN (1908 - 1966)

Clément Audrain est né le 3 avril 1908 à Assérac, dans le diocèse de Nantes, de parents catholiques pratiquants. Ils ont sept enfants. Ils sont cultivateurs, n'ayant que le strict nécessaire pour vivre. Clément fait ses études primaires dans son village natal. De 1920 à 1927, il passe 2 ans au séminaire de Pont-Château, puis 2 autres années à Pont-Rousseau. Il rejoint ensuite Saint-Priest, pour une année suivie de deux années à Offémont.

Le 1er octobre 1927, il est à Chanly pour la philosophie et le noviciat. Il est admis au serment, le 28 juillet 1929. Ajourné au service militaire, il est définitivement réformé. Le 1er octobre 1929, il est au "150", à Lyon, pour commencer la théologie, mais il interrompt bientôt ses études. En février 1930, on le retrouve à l'hôpital Saint-Joseph, à Lyon.

Toute la vie de Clément Audrain va devenir une lutte contre la maladie, au point que sa maman redoutait de ne pas avoir le bonheur de voir son fils prêtre et missionnaire. En décembre 1930, 'Frères d'Armes' le signale aux Roches de Chamalières : Il reprend de plus en plus le dessus, depuis son pèlerinage à Lourdes. En mai 1935, il est appelé au sous-diaconat, puis à la prêtrise le 6 janvier 1936. Il est ensuite nommé professeur à Pont-Rousseau. Il y reste deux ans. Le 19 août 1938, le père Aupiais, provincial, l'affecte au Rozay, comme directeur spirituel des Frères. Il y restera une année.

Le père demeure fragile. Il doit prendre soin de sa santé. Il est envoyé à Cambo-les Bains, dans les Pyrénées-Atlantiques, pour se fortifier. Mais il tient à son climat natal. Il demeure à Pont-Rousseau jusqu'en 1945. Puis, il est nommé professeur à Martigné-Ferchaud. Après une sérieuse alerte de santé, il est envoyé au sanatorium "Hélios" à Hauteville dans l’Ain. Sa santé s'améliore. Il accepte, en principe, d'être opéré des poumons. Le provincial donne son accord.

Le père Clément Audrain va connaître encore de longs mois à Hauteville. Il sort du sana le 27 décembre 1949, et rejoint la maison provinciale à Lyon où, tout en poursuivant sa convalescence, il rend de petits services. Le 21 juin 1954, le père Bruyas, nouveau provincial, le met, malgré un certain risque, à la disposition de monseigneur Duirat, dans la préfecture de Bouaké.

Le père embarque le 9 septembre 1954. Son état de santé l’oblige à devenir le résident de la mission de Bouaké, tandis que le père Paul Le Goff est chargé des villages et du camp militaire et le père Pavageau, des chantiers de Sakassou, Bocanda et Ouellé. Le père Dhumeau garde aussi la résidence, à cause de l'école et des réunions quasi quotidiennes. Ce séjour à Bouaké durera un an et sera bien difficile, car la santé ne lui permet pas une véritable activité.

C’est pourquoi il exprime son désir d'aller à Man. Le climat de Man a bonne réputation, écrit-il au père Etrillard, régional, et le père Dalbin serait heureux de m'avoir. Le père Jacques Dalbin, homme compréhensif, va être son sauveur. Si les débuts ont été rudes à Bouaké, les choses se passent mieux à l’ouest de la Côte-d’Ivoire. Après un séjour à Man, il est nommé curé de Guiglo, puis il rejoint Daloa. Son dernier poste sera le séminaire de Man.

En janvier 1966, sa santé se détériore. Le 19 janvier, monseigneur Rouanet le descend à l'hôpital d'Abidjan. Avec le père Savéan, il passe la nuit du 25 au 26 à son chevet. Le père Clément Audrain s'éteint doucement, le mercredi 26 janvier 1966 à 18 h 15.

C'est par son énergie, qu'un jour, il a imposé son départ pour l'Afrique. Aucune prudence humaine ne le permettait. Il avait retrouvé quelques forces et il voulait les utiliser, les user au milieu de ceux à qui il avait donné sa vie de prêtre : il pourrait, lui aussi, être apôtre comme les autres (Mgr Rouanet, messe de funérailles, le 28 janvier 1966, à Abidjan).