Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 21 octobre 1910 à Salmbach dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 30 juillet 1931 prêtre le 6 janvier 1936 décédé le 1er février 1986 |
1936-1939 Haguenau, professeur décédé à Trimbach, France, le 1er février 1986 |
Le père Wendelin HEINRICH (1910 - 1986)
Wendelin Heinrich est né le 21 octobre 1910 à Salmbach, village de l’Alsace du Nord, au diocèse de Strasbourg. Il entra à l’école apostolique de Saint-Pierre le 29 avril 1924. Il fit ses études secondaires dans les écoles des Missions Africaines : à Saint-Pierre en 1924-1926, à Bisch¬willer en 1926-1927 et à Haguenau en 1927-1929. Après deux ans de noviciat à Chanly en 1929-1931, il fit le serment s.m.a. le 30 juillet 1931. Il entre ensuite à la caserne pour un an de service militaire au 120e R.A.L. à Épinal, en 1931-1932. De 1932 à 1936, il effectue ses études théologiques au séminaire s.m.a. de Lyon. Il est ordonné prêtre à Lyon, le 6 janvier 1936, par Mgr Parisot.
De 1936 à 1939, le Père Heinrich est professeur à l’école apostolique de Haguenau. Il est également vicaire de dimanche : en 1936-1937 à Walbourg et, de 1937 à 1939, à Pfaffenhoffen. Il est mobilisé en 1939 au 166e R.A.P. qui se trouve positionné à Hilsprich en Lorraine, non loin de la Sarre. Il est témoin attristé de l’évacuation de ce village, des scènes de désolation parmi les vieillards, les femmes et les enfants qui s’en vont vers l’inconnu. Il fut peu de temps à Hilsprich et, au cours de l’hiver de 1939-1940, assez calme militairement, de nombreux déplacements l’amènent en différents villages de l’Est. En mai 1940, alors que la guerre prend une allure plus violente, il se trouve en cantonnement en Champagne. Il a été affecté à un nouveau régiment, comme brancardier et aumônier auxiliaire. Quoi qu’il arrive, écrit-il, notre destinée repose entre les mains de Celui que nous appelons notre Père. C’est avec cette confiance dans sa Providence paternelle que nous affrontons l’avenir chargé de menaces.
Après l’armistice de 1940, le Père Heinrich se rend dans sa famille à Salmbach. C’est une époque difficile. Son père était mort en 1938. Sa mère avait été évacuée en 1939 et, revenue chez elle en 1940, elle trouvait la maison familiale entièrement détruite. L’Alsace est devenue allemande. Les activités de la s.m.a. ne peuvent plus s’y exercer normalement. Jusqu’en 1943, le Père reprend le vicariat de dimanche de Pfaffenhoffen. Puis, en mars 1943, l’autorité diocésaine lui confie l’administration de la paroisse de Trimbach, près de Seltz, avec l’annexe de Kaidenbourg. L’église et le presbytère de cette paroisse avaient été détruits en 1940. Le Père s’appliqua tout de suite à relever les ruines et, pendant ce temps, la communauté protestante lui permit heureusement de célébrer au Temple les services religieux catholiques. En 1949, l’œuvre de reconstruction de l’église paroissiale avait été menée à bien. L’inauguration du nouvel édifice eut lieu le 10 août 1949. En 1952, le Père put aussi entrer dans un nouveau presbytère.
Pasteur très zélé dans sa paroisse, le Père Heinrich restait en même temps très attaché à la Société des Missions Africaines. Autant qu’il le pouvait, lorsque la guerre terminée nous eut rendu la liberté d’action, il favorisait l’éveil des vocations pour nos écoles apostoliques. Son presbytère était un pied-à-terre aimé de nos Frères propagandistes. Son désir intime avait été de consacrer toutes ses forces à l’œuvre missionnaire de la s.m.a.. Les circonstances de la guerre, contre sa volonté, l’avaient amené dans une situation qui privait la Société de cette collaboration entière. Cette situation, il le dit un jour, l’avait fait beaucoup souffrir.
En 1968, la paroisse de Trimbach et l’annexe de Kaidenbourg fêtèrent joyeusement et avec ferveur les 25 ans de présence du Père Heinrich. Il n’est pas étonnant que les paroissiens aient voulu montrer ainsi leur reconnaissance.
Le Père s’était acquis leur estime et leur affection par son dévouement, par sa charité effective, qui s’attachait à procurer à tous le bien matériel et spirituel. Envers tous, il était bon et patient. Il déploya infatigablement ses efforts pour garder dans la paroisse la ferveur chrétienne. Il croyait à l’Action Catholique et il favorisa la J.A.C.
Le Père Heinrich resta à Trimbach jusqu’en 1985, l’année des 75 ans, celle de la retraite. Le 25 août, il fit ses adieux à ses paroissiens. Il se retira à Salmbach et vint habiter la maison de famille.
Mais il continuait à rendre de nombreux services dans les paroisses, chaque fois qu’un confrère du voisinage faisait appel à son aide. C’est ainsi que le nouveau curé de Trimbach, qui devait s’absenter le samedi 1er février 1986, l’avait prié de venir le remplacer pour la messe anticipée du dimanche. Le Père se rendit à Trimbach. Ce même soir du 1er février 1986, pendant la célébration de la messe, après l’offertoire, il tomba à l’autel, victime d’une crise cardiaque. Il mourut peu après.
Ses obsèques furent célébrées à Salmbach le 5 février. Elles furent présidées par Mgr Durrheimer, ancien évêque de Katiola, entouré de plus de 50 prêtres, parmi lesquels le Père Lucien Derr, Provincial des Missions Africaines, et le Chanoine Gaschy, Vicaire épiscopal.
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