Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Père Gaston DESRIBES
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né le 7 janvier 1848 à Arreau dans le diocèse de Tarbes et Lourdes (France) membre de la SMA le 22 juillet 1870 prêtre le 1er mai 1872 décédé le 5 décembre 1929 |
1873 missionnaire en Algérie décédé à Cadier en Keer, Hollande, le 5 décembre 1929, |
Le père Gaston DESRIBES (1848 - 1929)
A Keer (Hollande), le 5 décembre 1929, retour à Dieu du père Gaston Desribes, à l'âge de 81 ans. Il fut le grand fondateur des écoles apostoliques dans la Société.
Né à Arreau, dans le diocèse de Tarbes, en 1848, Gaston Desribes fit ses études à Garraison, Issoire et Nevers, suivant les déplacements de son père, contrôleur des contributions directes. En 1869, il entra aux Missions Africaines, fit le serment l'année suivante et fut ordonné prêtre en 1872. Il se disposait à partir pour l'Afrique quand le père Planque le retint pour lancer les écoles apostoliques.
Le père Desribes commença par fonder un noviciat pour les frères à Clermont en 1873; il y adjoignit une école apostolique, bientôt transférée à Richelieu, puis à Chamalières en 1876; c'est aujourd'hui le grand séminaire diocésain. Puis ce sont les fondations de Bugedo en Espagne, des Naudières à Pont-Rousseau (1), près de Nantes, de Cadier en Keer en Hollande et de Chanly en Belgique.
Pour faire vivre ses fondations, le père Desribes va quêter en Amérique. Il se lance aussi dans plusieurs entreprises: confiserie, pisciculture, ferme, etc. Finalement, il fonde Samos en 1886, et le commerce du vin permet bien des constructions. Le père Desribes fut aussi un quêteur pendant 56 ans. Il a déployé une activité débordante.
En 1902, en raison des événements, Richelieu est transféré à Keer. Mais le père Desribes regrette l'Auvergne et, dès qu'il le peut, il y revient. Ce sont les fondations d'Enval, puis de Mozac et enfin des Roches, où nous sommes encore. Entre temps, le père Desribes avait lancé Andlau en Alsace.
Le thème ordinaire de prédication du père Desribes était la détresse des païens et la pénurie de missionnaires, faute de ressources pour les préparer. Il savait toucher les cœur. "Votre barbe est votre fortune", lui disait plaisamment Mgr Pellet.
Le père Desribes fut, sans partir en mission, un véritable apôtre au cœur ardent et désintéressé. La foi a été la grande caractéristique de sa vie et le mobile de toutes ses démarches. Beaucoup de missionnaires lui doivent d'avoir connu la Société et d'être parvenus au sacerdoce; il a ainsi donné à l'Afrique de nombreux et vaillants missionnaires, c'est le plus beau titre de gloire du père Desribes.
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note 01 Fondation de Pont-Rousseau
Le père Desribes voit qu'il est nécessaire de faciliter les études des petites classes dans un milieu plus rapproché des familles et de favoriser ainsi le recrutement des futurs missionnaires.
Il est d'abord attiré par la Bretagne, donc des régions plus riches en vie chrétienne. Il n'a rien et doit tout trouver. Un immeuble à Pont-Rousseau, dans la banlieue nantaise le tente, mais il ne peut en faire l'acquisition, faute de moyens. Il compte sur la Providence et la Providence le sert à merveille.
Dans une visite à deux personnes âgées, déjà ses bienfaitrices, il fait part de ses projets et demande des prières pour en obtenir la réalisation. Les deux sœurs, Melles Félicie et Clémence Pescherard de Tours, qui venaient de faire la revue de leur avoir se regardent émues et touchées… "Ma sœur… C'est l'œuvre de Dieu… Si nous… Oui ma sœur…C'est le Bon Dieu qui a fait lui-même le compte." Et le père emporte la somme assez considérable nécessaire à l’achat de Pont-Rousseau.
Les "Naudières", achetées en 1890 par le père Desribes, s’ouvrent sous la direction du père Bricet au mois d'octobre. Il dirigea la maison jusqu'en 1894 et eut pour successeur le père Moison, alors à Samos. C'est lui qui fit construire la chapelle actuelle bénie en 1895, le jour de la Saint François-Xavier, sous la présidence du père Planque.
Les bâtiments tels qu'ils sont aujourd'hui datent de 1937.
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