Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 20 avril 1899 à Bais dans le diocèse de Rennes (France) membre de la SMA le 28 octobre 1922 prêtre le 28 juin 1924 décédé le 3 mars 1963 |
1924-1959 missionnaire en Côte-d'Ivoire 1924-1957 Aboisso décédé à Lyon, France, le 3 mars 1963, |
Le père Henri MOUEZY (1899 - 1963)
Henri Mouëzy est né le 20 avril 1899 à Bais, en Ille-et-Vilaine, dans une famille d’agriculteurs. Après des études primaires à l’école des frères de sa commune natale, il entre, en 1911, au petit séminaire de Pont-Rousseau, près de Nantes.
En 1916, il rejoint le grand séminaire de Lyon. En 1917, ses études sont interrompues par son service militaire : il rejoint un régiment d’artillerie lourde qui le conduira en Normandie, puis en Allemagne. En octobre 1921, il retrouve le grand séminaire de Lyon. C’est là qu’il devient membre de la SMA, le 28 octobre 1922. A la fin de ses études de théologie, il est ordonné prêtre le 28 juin 1924.
Quelques semaines plus tard, le père Mouëzy est mis à la disposition du vicariat apostolique de Côte d’Ivoire. Après quelques mois à Bingerville, monseigneur Moury le nomme à la mission d’Aboisso. L’année précédente, on y a construit la mission, grâce à l’apport de la briqueterie installée pour l’occasion, et les pères s’y sont installés. Le travail ne manque pas dans cette région difficile d’accès à cause de la lagune et de la forêt. Le père Mouëzy va y rester plus de 30 ans, comme vicaire, puis curé. Il apprend la langue agni et continue le travail de ses prédécesseurs dans une région qu’il juge difficile pour l’évangélisation. Pourtant, il écrit en 1956 : Dans le pays agni du royaume de Krinjabo, le catholicisme a fait un pas en avant, en 50 ans. On peut regarder l’avenir avec confiance, rares sont aujourd’hui les villages qui n’ont pas leur église ou leur chapelle.
Le père Mouëzy va devenir célèbre par ses recherches sur la Côte d’Ivoire. Il s’intéresse au peuplement de la région d’Aboisso, à l’histoire de l’évangélisation, aux mœurs et coutumes, aux contes du pays agni. Il recherche les encouragements du père Aupiais qui, à la même époque, réalise le même travail au Dahomey. Sa documentation est impressionnante car il a pu avoir accès aux notes d’un administrateur, monsieur Arthur Verdier, résidant de France à Grand-Bassam. Son travail donnera naissance à un ouvrage très bien documenté, qui sera préfacé par le général Gouraud et qui paraîtra aux éditions Larose sous le titre : Assinie et le Royaume de Krinjabo. Histoire et coutumes. Cet ouvrage sera édité en 1942 et réédité en 1952. Durant toute cette époque, le père Mouëzy publie également de très nombreux articles dans l’Echo des Missions Africaines et l’Almanach noir.
Vers 1949, des difficultés vont naître avec la communauté chrétienne d’Aboisso qui écrira à monseigneur Boivin pour demander son départ. On lui reproche d’être, désormais, plus préoccupé par ses recherches que par l’évangélisation. Ce sera pour lui un moment difficile. En 1957, il acceptera de rejoindre la mission de Bécédi.
En 1959, le conseil provincial lui demande de rester en France et de devenir archiviste-bibliothécaire à la maison provinciale à Lyon. Il va y travailler pendant 4 ans. Il décède à Lyon d’un cancer du poumon le 3 mars 1963, après quelques jours d’hospitalisation. Il repose au cimetière de Loyasse, sur la colline de Fourvière.
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