Société des Missions Africaines – Province de Lyon

né le 30 juin 1875 à Sury-le-Comtal dans le diocèse de Lyon, France membre de la SMA le 21 décembre 1895 prêtre le 3 juillet 1898 décédé le 4 mars 1934

1898-1900 missionnaire au Bénin 1900-1918 missionnaire au Dahomey 1918-1925 missionnaire au Togo 1925-1934 conseiller général 1927-1934 Marseille, procureur des Missions décédé à Marseille, France, le 4 mars 1934, à l’âge de 59 ans

Le 4 mars 1934, à Marseille, retour à Dieu du père Adrien Bauzin, conseiller général, à l'âge de 59 ans.

Adrien Bauzin naquit le 30 juin 1875 à Sury-le-Comtal (Loire), dans le diocèse de Lyon. Il fit ses études chez les Frères de Valbenoite et au petit séminaire de Verrières. En 1894, il entrait aux Missions Africaines. Ayant émis le serment en 1895, il fut ordonné prêtre en 1898. Missionnaire au Bénin, il passait au Dahomey en 1900. Vaillant missionnaire d'Adjarra, il en construisit l'église. En 1907, il recevait la lourde et délicate charge de visiteur. Lors de son congé en 1910-1911, il fit une tournée de propagande dans les grands séminaires. C'est à Adjarra, sa chère mission, que la guerre de 1914 vint le surprendre.

Mobilisé à Cotonou, son zèle ardent lui fait demander pour chaque dimanche une permission de 48 heures. Le samedi soir, il rejoint Adjarra par la lagune; le dimanche, il est à destination, prêt à entendre les confessions et à célébrer la messe. Les anciens aiment à rappeler la dévotion du père Bauzin pour la sainte Eucharistie.

Démobilisé en 1918, le père Bauzin ne pensait qu'à rejoindre sa chère mission d'Adjarra. Mais il faut du monde au Togo pour remplacer les pères du Verbe Divin, et le père Bauzin y est nommé. Même un moment, il aura l'administration des deux vicariats du Dahomey et du Togo; il se trouvait alors à Anécho, c'était en 1920. Il devint le pro-vicaire de Mgr Cessou. C'est au moment de sa nomination au Togo que ses paroissiens d'Adjarra envoyèrent un grand nombre de lettres à tous les supérieurs du père pour qu'on leur rende leur "père". Son zèle, sa charité lui avaient en effet attiré l'estime et l'affection des Noirs. Le père Bauzin était aussi très doux de caractère et, de plus, persévérant sans brusquerie. "Père Bauzin, lui dira Mgr Cessou, vous avez conquis les cœurs partout où vous êtes passé, partout vous avez fait le bien, nous sommes fiers de vous posséder."

Mgr Cessou n'allait pas posséder longtemps son pro-vicaire, car l'assemblée générale de 1926 voulut mettre au service de toute la Société la grande expérience missionnaire du père Bauzin. Il sera réélu en 1931. Adieu l'Afrique. En 1927, le père Bauzin prit en charge la procure de Marseille où il était d'un soin diligent pour les confrères de passage. Il travaille jusqu'au bout, ne s'alitant que la veille de sa mort. C'est au cimetière Saint-Henri que repose celui qui avait tant désiré être inhumé à Adjarra, à l'ombre de l'église qu'il avait construite, au milieu de ses chers enfants.