Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 1er avril 1901 à Saint-Philbert de Bouaine dans le diocèse de Luçon, France membre de la SMA le 30 juillet 1924 prêtre le 8 juillet 1928 décédé le 5 mars 1981 |
1928-1929 missionnaire au Dahomey 1929-1930 Chamalières, professeur décédé à Montferrier, France, le 5 mars 1981, |
Le père Joseph HUCHET (1901-1981)
Le Père Joseph Huchet est né le 1er avril 1901 en Vendée, à St Philbert de Bouaine, dans le diocèse de Luçon. Ses parents profondément chrétiens auront dix enfants. Après ses études primaires, il entre au petit séminaire de Chavagnes-en-Paillers, puis au séminaire des Missions Africaines de Pont-Rousseau où il obtient la 1ère partie de son baccalauréat.
Il rejoint en 1923 le noviciat de Chanly et, le 30 juillet 1924, il devient membre de la SMA. Après quatre années au grand séminaire de Lyon, il est ordonné prêtre le 8 juillet 1928 et reçoit son affectation pour le Dahomey. Il est alors présenté comme intelligent, travailleur, ayant une mémoire heureuse, des rapports faciles avec ses confrères, des dispositions pour la prédication, une bonne santé, mais aussi bon menuisier, excellent organiste.
Il part pour le Dahomey le 29 octobre 1928 et est nommé professeur au séminaire de Ouidah, mais il a de la peine à s’acclimater : son estomac très délicat ne supporte pas la nourriture du séminaire. Malgré un séjour à Grand-Popo où il semble se porter mieux, il doit rentrer en France le 2 novembre 1929. On craint pour lui un cancer de l’estomac.
Après un examen médical où on décèle une lésion à l’estomac, on lui prescrit un repos absolu et il part à La Croix-Valmer. En 1930, il peut rejoindre sa famille à Saint-Philbert-de- Bouaine où il apprend son affectation pour le petit séminaire de Chamalières qu’il quittera ensuite, avec regret, pour aller enseigner au séminaire d’Offémont. Le 22 avril 1933, il se dit en meilleure santé, surtout depuis une cure à Vichy, et il demande, avec l’autorisation du docteur, à repartir au Dahomey.
De retour en Afrique, il est de nouveau affecté au séminaire de Ouidah où il enseigne jusqu’en 1936. A cette date, en effet, il est nommé vicaire à Dassa-Zoumé dont il devient ensuite le supérieur. Le 1er octobre 1941, on lui demande de fonder la mission de Natitingou, dans l’Attacora. Voici ce qu’écrit Pierre N’Téa Bagré dans La Croix du Bénin d’avril 1981 : La paroisse de Dassa-Zoumé s’étendait jusqu’à Natitingou (350 km). Le père Huchet venait chez nous à bicyclette. En 1941, il fonde cette paroisse de Natitingou, rattachée à la préfecture apostolique de Niamey, puis à celle de Parakou. Il fonde une troupe scoute et, tantôt à pied, tantôt à vélo, il nous guidait vers les grandes sorties : Djougou (80km,) Tanguiéta (50 km). Le père visite aussi les villages, n’hésite pas à passer ses nuits avec les familles dans les fameux châteaux somba. Il se mêle à la famille réunie autour du feu, s’entretient avec les paysans. Il construit la 1ère école catéchétique en 1943. De ces écoles sont sortis beaucoup de cadres.
Le père Chenevier qui l’a bien connu apporte aussi son témoignage : Figure étrange que ce petit père vêtu d’un short et d’une chemisette kaki, chaussé de sandales, fusil sur l’épaule, parcourant allègrement la brousse, visitant les gros villages en vue d’y ouvrir des stations secondaires avec des petites églises qui servent aussi d’écoles. Tout en portant la parole de Dieu aux adultes, son souci fut d’ouvrir dans les principaux villages de petites écoles d’éducation de base. Dans ses tournées, il questionnait les anciens et les catéchistes sur les coutumes, les fêtes et les croyances, et il observait beaucoup les gens vivant dans leur milieu… Qui n’a pas lu l’un ou l’autre de ses livres : Datine le Berba, Téna, Myriam ? Petits romans pleins de détails écrits sur un ton plaisant, rieur et même blagueur et qui montrent le profond intérêt et le grand amour que l’auteur portait à ces populations si attachantes. Et le père Chenevier signale également : Les occupations favorites du père Huchet, en dehors du ministère et de la pastorale, sont l’étude de langue, les travaux littéraires en vue de nouveaux romans ou d’articles de presse.
Malheureusement, en 1952, pour des raisons de santé, le père est obligé de quitter le pays. Dans la voiture de son ami Monsieur François Mounié, le père Huchet partit sans se retourner et il pleurait, nous dit le Père Chenevier.
Rentré en France, le père Huchet est nommé recruteur dans les collèges et les séminaires. Le 3 juillet 1953, de chez son père où il se repose et se soigne pour des douleurs dues à des crampes d’estomac, il écrit qu’il a l’intention de commencer de visiter collèges et séminaires de Bretagne. Mais il ne le pourra pas, à cause de sa santé, et il sera nommé professeur au petit séminaire de Chamalières, charge qu’il assurera pendant un an. En 1954, en effet, le petit séminaire sera remplacé par le séminaire de philosophie et le père Huchet en deviendra le supérieur jusqu’en 1958.
En octobre 1958, malade, il doit rejoindre la maison de La Croix-Valmer qu’il quittera pendant un an pour assurer l’aumônerie du centre héliomarin de Notre-Dame du Roc près de Dinard. Il revient à la Croix-Valmer en 1960.
En février 1969, le père Grenot signale qu’il aide le père Poidevineau, supérieur, à la comptabilité : Il met de la bonne humeur dans la maison, mais a toujours des problèmes à l’estomac. En mars 1971, il est fait officier de l’Ordre national du Bénin.
En octobre 1980, à Montferrier, nouvelle maison de retraite des Missions Africaines depuis 1979, le père Grenot signale : Le père Huchet a beaucoup vieilli. Il se fait soigner comme un enfant. La sœur doit l’aider à se coucher et se lever. Il marche très difficilement. Le père Kerlévéo l’aide à se rendre à la salle à manger, où le père Lejeune s’occupe de lui avec une attention toute maternelle.
Le 5 mars 1981, le père Huchet décède à l’âge de 80 ans.
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