Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 25 mai 1939 à Tourcoing (Nord) dans le diocèse de Lille, France membre de la SMA le 2 juillet 1964 prêtre le 20 juin 1968 décédé le 19 mars 2007 |
1968-1991 missionnaire en Côte d'Ivoire décédé à Bouaké, Côte d'Ivoire, le 19 mars 2007, |
Père René HOC (1939 - 2007)
René Hoc est né le 25 mai 1939 à Tourcoing dans une famille qui compte trois garçons et une fille. Son père est artisan, modeleur sur bois. Il fait ses études secondaires, de la sixième à la troisième, à Melles-lez-Tournai, en Belgique. En 1957, il envoie une première lettre au provincial lui exprimant son désir d’être missionnaire. Il est mis en contact avec la communauté sma de Lille et il est envoyé au séminaire des vocations tardives à Maretz, dans le Nord. En 1961, il rentre au séminaire pour deux ans de philosophie à Chamalières. En 63-64, il fait son noviciat à Chanly qu’il termine en faisant le premier serment d’admission dans la SMA le 2 juillet 1964.
Il fait son service militaire au Congo et au Tchad. Son aumônier militaire donne son appréciation : Caractère souple, rap¬ports faciles, très dévoué, débrouillardise. En dehors de son travail, il assure le secré¬tariat de l’aumônerie. Plusieurs fois, ses formateurs signaleront ses difficultés dans les études. Mais, en réalité, durant toute sa vie missionnaire, il sera certainement, parmi les confrères, un de ceux qui liront le plus pour continuer à se former.
Il est ordonné prêtre le 20 juin 1968. Il est nommé la même année en Côte d’Ivoire où il passera toute sa vie, à part une année sabbatique à Tourcoing. De 68 à 77, il est vicaire à M’Batto, diocèse actuel de Yamoussoukro. On a peu d’échos de son travail. On sait qu’il visite beaucoup les villa¬ges et travaille à la formation des catéchis¬tes dont il apprécie le travail.
En 1977, il est nommé curé de Ouellé au diocèse de Bouaké. Là aussi, il se dépense au service de la paroisse, notam¬ment pour les jeunes. Il a un internat qu’il agrandit. Pour les internes, il fait un champ d’ignames dont il retire plus de 500 kg de tubercules. Il porte aussi le souci des voca¬tions. Dans le clergé actuel du diocèse de Bouaké, des prêtres peuvent se dire ses fils spirituels.
Sur les insistances du Conseil provin¬cial, il prend une année sabbatique, pour faire le point sur son travail missionnaire et pour refaire sa santé. Il suit des cours à Lille, à Bruxelles (Lumen vitae). Il participe aussi à la pastorale de la paroisse.
Après ce temps sabbatique, il ne sou¬haite pas rester en France pour un service de la Province, mais veut retourner au dio¬cèse de Bouaké. Il est nommé curé de la paroisse Saint-Paul de Gonfreville à Bouaké. Il continue avec la même ardeur à servir la paroisse. Il agrandit l’église car les fidèles sont de plus en plus nombreux. Il fait la découverte de l’ordinateur et l’utilise pour rédiger deux cours bibliques sur l’Ancien et sur le Nouveau testament. Il améliore la pré¬sentation de ce travail lorsqu’il découvre les photos numériques qu’il y insère pour agré¬menter le texte.
Mais la santé lui pose toujours quel¬ques problèmes : un accident de voiture qui lui vaut plusieurs heures de coma, une anémie qui le cloue plus d’un mois à la mai¬son régionale d’Abidjan… Et puis les évé¬nements politiques viennent compliquer sont travail : une partie de sa communauté doit fuir vers le sud, on lui vole sa voiture, il est agressé dans la nuit, mais les agresseurs n’arriveront pas à ouvrir la porte en fer. Mal¬gré cela, il continue à travailler, à animer la paroisse où il y a toujours beaucoup de catéchumènes. Mais il travaille seul, un peu à l’écart des autres prêtres du secteur. Les après-midi, il s’isole pour continuer à lire, à rédiger ses cours bibliques, à préparer ses sermons qu’il rédige avec plusieurs mois d’avance.
Le 20 mars dernier au matin, les paroissiens trouvent la porte fermée. Il a fallu la forcer. René avait succombé à une crise cardiaque, alors qu’il travaillait devant son ordinateur. Le 24 mars, avaient lieu ses obsèques en présence de Mgr Ahouanan, archevêque de Bouaké, d’une soixantaine de prêtres et d’une foule nombreuse. Il repose sur le terrain de la paroisse Saint-Paul. René avait souhaité reposer en terre ivoirienne. Cependant, il avait demandé à rentrer définitivement en France pour raison de santé. Le Seigneur a entendu son premier désir. « Bon et fidèle serviteur, entre dans la joie de ton maître. »
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