Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 23 mars 1900 à Domalain dans le diocèse de Rennes, France membre de la SMA le 31 octobre 1919 prêtre le 28 juin 1924 décédé le 25 mars 1969 |
1924-1930 missionnaire en Côte d’Ivoire Chevalier de l’Ordre de l’Etoile Noire décédé à Lyon, France, le 25 mars 1969, |
Le père Mélaine ROUGER (1900 - 1969)
Mélaine Rouger est né à Domalain, dans l’Ille-et-Vilaine, le 23 mars 1900. Il suit l’école primaire de 1906 à 1911, puis rejoint le petit séminaire de Pont-Rousseau en 1911 jusqu’en 1917. Son père décède en 1911, sa mère est journalière, mère de trois fils et quatre filles. Mélaine est l’avant-dernier.
Le 1er octobre 1917, il rejoint le séminaire du "150", à Lyon. Il y devient membre de la SMA le 31 octobre 1919. En 1920, il est enrôlé chez les tirailleurs du Maroc, puis chez les zouaves, déplacé de régiment en régiment. C’est la guerre du RIF, à la poursuite des rebelles. Sa santé est bonne, son moral excellent. Il entretient une correspondance régulière avec le père Laqueyrie qui l’encourage et le conseille.
Le 7 juillet 1922, le bon soldat rentre en France et rejoint le 150, où il rattrape le temps perdu, reçoit les ordres et devient prêtre le 28 juin 1924. Nommé en Côte d’Ivoire, il est reçu par le père Kirmann et est affecté à Gagnoa pour remplacer le père Gandon. A son arrivée, la mission ne compte que 15 catholiques et 300 catéchumènes, mission de 1ère évangélisation, avec les stations de Sassandra, Soubré, Lakota.
En 1930, il rentre en congé, en son pays breton. Le père Furodet accueille le père Rouger, à Pont-Rousseau. Malgré lui, il est chargé de la surveillance des 70 élèves dissipés et indociles. Le père insiste pour repartir en Côte d’Ivoire. Le père Laqueyrie accepte sa demande et, le 30 septembre 1931, le père Rouger s’embarque pour rejoindre la Côte d’Ivoire et sa mission de Gagnoa où il retrouve les pères Person et Bernard.
En 1931, le district de Gagnoa englobe Sassandra, Soubré, Issia, Daloa, Man qui est à 300 Km, autant de stations secondaires avec seulement quelques dizaines de baptisés. Ce vaste secteur sera partagé en quatre diocèses dans les années 1960-1990.
En 1933, le père est nommé supérieur de Bingerville. En 1934, il devient supérieur de Dimbokro qui ne compte que 120 catholiques, avec 50 stations qui sont en plein développement. En tenant compte des longues distances à parcourir, des mauvaises pistes, il y a de quoi occuper les pères Rouger et Parage. On imagine l’immense travail missionnaire à accomplir, les fatigues que cela provoque, les soucis en tout genre. Le père Laqueyrie les encourage, tout en sollicitant des “papillons” pour le musée du 150.
En septembre 1939, c’est la guerre. Le père est rappelé mais, dès le 25 octobre, il est rayé des contrôles et peut retourner à Dimbokro, et y œuvre avec le père Alainmat.
En 1946, le père Rouger est nommé visiteur pour la Côte d’Ivoire. Il accomplit sa fonction avec doigté et fermeté et une grande charité.
En 1956, il est élu supérieur régional en remplacement de monseigneur Etrillard, mais il refuse en conscience, et la fonction revient au père Peyvel. Cette même année, il est décoré de l’Ordre de l’Etoile Noire.
En 1962, première et sérieuse alerte de santé. Le père est victime d’une syncope due à une congestion pulmonaire. Il s’en sort, mais souffre en permanence de violentes douleurs à la tête, ce qui le contraint à rejoindre l’hôpital d’Abidjan, puis à un retour en France pour une hospitalisation à Lyon en juillet.
Il retourne à Dimbokro en 1963. Mais les ennuis de santé vont se succéder. En juin 1966, le père quitte définitivement la Côte d’Ivoire. De 1966 à 1968, il rend service à la maison provinciale à Lyon, puis rejoint la maison de Chaponost. C’est là que s’achève brutalement sa longue vie missionnaire, le 25 mars 1969.
A ses obsèques, monseigneur Etrillard évoqua la figure du père : Homme de devoir, d’humilité, d’abnégation, tout adonné au service de la Mission, de l’Eglise, des confrères accueillis fraternellement à Dimbokro. Avec une rare perfection, il accomplissait ses tâches d’administrateur, d’organisateur, de bâtisseur. Selon le proverbe baoulé, “quand le soleil se couche, les étoiles brillent”. Le départ du père a révélé les étoiles qu’il a allumées dans le ciel de Côte d’Ivoire pendant près de 40 ans.
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