Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le père Jean Dhumeau
Né le 14 Mai 1926 à Lésigny-sur-Creuse (diocèse de Poitiers)
Ordonné prêtre le 12 février 1951
1951-1956 : Bouaké, vicaire et directeur d’école
1957-1973 : Bouaké, directeur de l’enseignement diocésain
1957-1976 : Bouaké, procureur diocésain
1959-1973 : Bouaké, vicaire général
1976-1981 : Bouaké, curé fondateur de la paroisse ND de Nazareth
1981-1982 : Paris, recyclage à l’AFM
1982-1995 : Paris Hidalgo, économe provincial
1995-1998 : Bouaké, création du centre spirituel Mgr Duirat
1998-2013 : Lyon, procure et services
2013-2021 : Montferrier
Décédé le 14 Août 2021 à Montferrier à l’âge de 95 ans
Ses funérailles ont été célébrées
le mardi 17 août à 10 h 15,
en la chapelle de la maison sma de Montferrier
Jean est arrivé ici le 14 mai 2013. Homme d’un naturel très discret, ses infirmités (de plus en plus mal entendant et non voyant) n’ont pas facilité sa participation à la vie commune. Si on lui rendait visite, on le trouvait le plus souvent à réciter son chapelet. Ces derniers jours, dans ses moments de lucidité, il vous disait : « Donne-moi mon chape-let. » En la veille de la fête de l’Assomption Jean a rejoint Marie pour la contempler, près de son Fils, dans la gloire du ciel. La cérémonie des funérailles est présidée par le Père Provincial : François du Penhoat. Quatre personnes de sa famille sont présentes ainsi que nos confrères Pierre Chassaigne et Gabriel Noury
Homélie pour les funérailles de Jean Dhumeau
Jean a reçu une foi profonde, simple et généreuse de sa famille. Il témoigne d’un jour des premiers janviers de son enfance : « Maman nous conduisait devant la crèche pour, comme elle disait offrir les étrennes à l’En-fant Jésus. Je me souviens du petit ange qui nous faisait un grand merci de la tête quand notre pièce tombait au fond de son panier… » C’est avec cette foi simple et droite qu’il demande à quitter le séminaire de Poitiers pour ren-trer aux Missions Africaines. Le curé de Lésigny écrit au supérieur : « Je vous dis ma joie de vous présenter un de mes fils bien aimés, Jean Dhumeau. Je n’ai que les meilleurs renseignements à vous fournir à son sujet. Enfant d’élite, très intelligent et doué, c’est avec confiance que je le vois s’engager dans cette voie où Dieu semble l’appeler. » Ses études se déroulent normalement et il est nommé à Bouaké : « vicaire et directeur d’école. » Très vite il devient directeur diocésain de l’enseigne-ment catholique, procureur et vicaire général, homme de confiance de Monseigneur Duirat. C’est vraiment le serviteur fidèle, qui ne monte pas en épingle ce qu’il fait ni se plaint des difficultés…il fait le travail qu’on lui a de-mandé et c’est tout…..Quand on lui demande de devenir économe provin-cial, il répond en disant que la province peut compter sur sa disponibilité totale : « même si vous changez d’avis. »….C’est avec la même abnégation et docilité qu’il accepte la tâche de répondre aux bienfaiteurs, il disait avoir écrit plus de 50 000 lettres. On peut dire que la plus grande partie de la vie de Jean a été dédiée « au papier », d’abord au diocèse de Bouaké, puis à Paris et enfin à Lyon. A chaque fois, il a su trouver un ministère parallèle pour n’être pas seulement un bureaucrate. A Bouaké il prend un service pastoral au quartier Liberté. A Paris, il mène en parallèle à son activité d’économe provincial celle de donner des retraites et à Lyon il a su encore servir à droite et à gauche. Durant quelques années, il a pu se « réaliser » comme on dirait aujourd’hui, en menant à bien un grand projet ….. se consacrer à la fondation d’une nou-velle paroisse autour de l’église Notre Dame de Nazareth, puis, quand à son retour en Côte d’Ivoire, il lance le centre spirituel Béthel, en plein centre de Bouaké.
Jean est un homme profondément spirituel, à chaque instant, il ramène ce qu’il vit à la foi. Il a traversé bien des tempêtes et des moments difficiles grâce à ce sentiment profond que Jésus est dans la barque avec lui et que rien de grave ne peut lui arriver. « Que vous ne vous attristiez pas comme ceux qui n’ont pas d’espérance ! » Cette phrase de la première lecture d’aujourd’hui sonne très juste, surtout dans notre culture d’aujourd’hui où beaucoup veulent ignorer la mort et la mettre de côté. C’est cette confiance qui nous permet de célébrer cette prière d’adieux à Jean avec sérénité et paix. Jean écrivait lui-même en 2001, alors qu’il venait de fêter ses 50 ans de sacerdoce et revenait d’une croisière sur les pas de Saint Paul : « Si le Princess Danaé état un navire 6 étoiles, que dire de celui que le divin armateur a choisi pour notre croisière humaine ? Nous voyageons portés par le coeur de Marie depuis notre baptême, navire merveilleux où Jésus a fait sa traversée, du ciel à la terre, pour que nous puissions faire la nôtre de la terre au ciel. » L’Evangile nous dit : « si quelqu’un me sert, qu’il me suive, et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. » S’il y a bien une attitude dominante chez le Père Jean Dhmeau, c’est le service ; il a vécu un don de soi discret et continu dans une fidélité absolue au Seigneur, à la S.M.A. et à l’évêque de Boua-ké….Cette amitié complice et fidèle avec Jésus est aujourd’hui son meilleur passeport pour le ciel…..Aux Missions Africaines, les talents et les styles sont variés mais on peut dire que le Christ accompagne chacun pour lui faire donner le meilleur de lui-même et transformer des qualités humaines natu-relles où reçues de la famille en surnaturelles. Alors aujourd’hui, nous disons un grand merci à Dieu de nous avoir donné Jean ; à Dieu mais aussi à vous sa famille et surtout ses parents qui l’ont lais-sé partir avec foi, (le deuxième candidat prêtre de la famille) vers des terres lointaines et mystérieuses. Ce merci, Monseigneur Vital Yao l’a bien expri-mé, au nom du diocèse de Bouaké quand il est venu à Lésigny pour les 50 ans de prêtrise de Jean, je peux dire la même chose au nom de la province de Lyon. Je me permets d’ajouter une demande au Seigneur pour accompa-gner ce merci : « Seigneur, continue à nous donner des missionnaires comme ça ; simples, disponibles, qui acceptent de faire leur travail discrète-ment et avec persévérance. » Que le grain semé en terre continue à porter du fruit !
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