Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 16 juin 1880 à Erbray dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA en avril 1899 décédé le 1er avril 1948 |
1899-1913 missionnaire en Egypte, Choubrah décédé à La Croix-Valmer, France, le 1er avril 1948, |
Le frère Aimé POUPLIN (1880 - 1948)
Le 1er avril 1948, à La Croix-Valmer, retour à Dieu du cher frère Aimé, à l'âge de 68 ans.
Aimé Pouplin naquit à Erbray (Loire-Atlantique), dans le diocèse de Nantes, en 1880. Après ses vœux (il fera le serment en 1908) faits en avril 1899, il part pour la préfecture du Delta du Nil. Là, il travaille entre autres constructions à celle de Saint-Marc de Choubrah. Infirmier pendant la guerre 1914-1918, il échappa miraculeusement (seul survivant) à un naufrage en Méditerranée.
Etant déjà affecté au Dahomey depuis 1914, il y retourna en 1919. En 1921, il est prêté au vicariat du Togo, où il restera 7 ans. Nommé à l'école professionnelle de Lomé, il prend la charge de la section menuiserie. C'est aussi lui qui, au Nord Togo, a dirigé les constructions de Tchetchau et achevé celles de Aledjo et de Sokodé. Au Sud, il construisit l'église de Noépé, et plusieurs chapelles de stations secondaires, aux environs de Lomé. Lors de la réfection de celle d'Anécho, le frère Aimé fit une chute terrible au travers du plafond, mais, à peine remis, il continua son travail. Nouvelle chute, lors de réfection de l'école des catéchistes à Togoville; cette fois, il aura un déplacement de vertèbres, et le frère restera penché sur la gauche le reste de sa vie.
En 1928, le frère Aimé revenait au Dahomey, où il continua à servir, à "se dévouer aux missions le reste de sa vie". Il contribua largement à la construction du séminaire Saint-Gall, construisit la maison des petits clercs et de nombreuses chapelles. En 1946, perclus de douleurs, il se traînait malgré tout sur ses deux béquilles sur le chantier du petit séminaire dont il dirigeait les constructions.
Et ce n'est pas tout: au Togo et au Dahomey, on lui doit de nombreuses stations secondaires. Le soir, après 5 heures, quand les ouvriers étaient partis, le frère Aimé prenait son vélo, s'en allait dans les villages des environs et commençait à y faire un peu de catéchisme. Il préparait ainsi la venue des pères. Lorsque ceux-ci arrivaient dans le village, ils trouvaient ainsi déjà un bon noyau de catéchumènes. Le frère continuait à les instruire jusqu'au baptême, puis laissant le père à ses néophytes, il partait ailleurs lancer une nouvelle chrétienté. C'est ainsi que furent fondées la plupart des stations autour du séminaire Saint-Gall à Ouidah.
Missionnaire, le frère Aimé s'est acharné à vivre sa vocation et, pour la vivre, s'est acharné à l'unifier: il vivait Jésus-Christ. Il était toujours prêt à rendre service: économe et infirmier du séminaire, les occasions ne lui manquaient pas. Amour, humilité et dévouement furent "ses" trois belles vertus, dont il rayonnait toujours et partout. Austère, grand et rude travailleur, il vécut chaque jour les exigences de son règlement.
Revenu en France pour se retaper, il est complètement épuisé, et il meurt loin de cette terre d'Afrique qu'il a tant aimée, et pour laquelle il a tant travaillé. Il reste pour nous tous, pères et frères, le meilleur des modèles de vie missionnaire. C'est près du Christ, à la chapelle, où il se tenait toujours à genoux, les mains jointes, les yeux fixés sur le tabernacle, que le frère Aimé trouvait la force pour servir.
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