Société des Missions Africaines – Province de Strasbourg
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né le 8 décembre 1879 à Turckheim dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 1er octobre 1899 prêtre le 20 juillet 1902 évêque le 13 juillet 1923 décédé le 8 avril 1945 |
1902-1903 Clermont, professeur décédé à Lomé Togo, le 8 avril 1945,
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Monseigneur Auguste HERMAN (1879 - 1945)
A l'hôpital de Lomé (Togo), le 8 avril, retour à Dieu de Son Excellence Monseigneur Auguste Herman, vicaire apostolique de la Basse-Volta, à l'âge de 65 ans.
Auguste Herman était né à Turckeim, dans le diocèse de Strasbourg, le 8 décembre 1879. Il fit ses études à Keer et à Richelieu où ses camarades le surnommèrent "Livingstone", tant la pensée de l'Afrique le préoccupait. Prêtre en 1902, "Livingstone" commencera par deux années de professorat à Richelieu. En 1904, il partit pour le vicariat de Côte du Bénin où il travailla surtout dans le Jébu. Pendant dix-huit ans, il mena la vie de broussard, se dévouant sans compter pour créer des stations secondaires. Il lança les premières stations de l'Ekiti. Dans les villages, il ne fait pas que passer; il y séjourne le temps nécessaire pour faire du bon travail; d'ailleurs les catéchistes ont été prévenus et ont préparé sa venue. Ainsi de l'excellent travail s'accomplit.
Comme on lui reprochait sa trop grande confiance envers les Noirs, il répondait: "Ceux que Dieu nous envoie, vous ne voudriez pas que je les mettre à la porte".
Mobilisé en 1914, il est d'abord aumônier du corps expéditionnaire au Cameroun, puis passe sur le front. Revenu au Bénin en 1919, il a le temps de fonder quinze nouvelles stations avant sa nomination à l'épiscopat.
Sacré par Mgr Ruch en la cathédrale de Strasbourg le 13 juillet 1923, Mgr Herman prend au plus vite possession du nouveau vicariat de Basse-Volta (Togo anglais). Il établit sa résidence à Keta et se met à l'oeuvre avec l'ardeur qui le caractérise. Il était de ces hommes qui ont promis de ne jamais perdre une minute de leur temps. Il fut un chef et un animateur, le plus itinérant de ses missionnaires et le premier de ses prédicateurs. "Lorsque Mgr est là, disait-on, il ne laisse rien faire, il prend toute la besogne pour lui".
"Sicut miles Christi" fut sa devise épiscopale et il l'a magnifiquement réalisée. "Rien n'est trop dur quand il s'agit d'étendre le règne de Dieu", avait-il coutume de dire quand les difficultés s'amoncelaient. Il eut beaucoup à lutter, en particulier contre un néo-fétichisme qui trouvait de nombreux adeptes en son territoire.
Au début de mars, Mgr Herman était venu à Lomé à l'enterrement de son cher et vieil ami, Mgr Cessou; moins d'un mois plus tard, il y revenait pour y être hospitalisé et y mourir. Il était à bout de forces, complètement usé au service de Dieu et des âmes. Keta, où il fut transporté, lui fit de splendides funérailles.
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