Société des Missions Africaines – Province de Lyon
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né le 5 février 1888 à Combrant dans le diocèse de Poitiers, France membre de la SMA le 30 octobre 1920 prêtre le 29 juin 1923 décédé le 8 avril 1946 |
1929-1946 missionnaire en Côte-d'Ivoire décédé à Iteuil, France, le 8 avril 1946, |
Le père Ernest COMPAGNON (1888 - 1946)
Le 8 avril 1946, à Iteuil (Vienne), retour à Dieu du père Ernest Compagnon, à l'âge de 58 ans.
Né en 1888 dans le diocèse de Poitiers, Ernest Compagnon entra à Pont-Rousseau âgé de 23 ans et fut encore retardé par la guerre. Ordonné prêtre en 1923, il partit de suite pour la Côte-d'Ivoire. Il y travailla à Jacqueville, mais surtout à Agboville où il resta vingt ans et construisit l'église. En 1939, il fut nommé visiteur.
La bonté était bien la qualité dominante du père Compagnon. Si son esprit était rude, il souriait toujours; sa franchise, tempérée par une grande délicatesse, n'offensait personne. A le voir toujours content, ses confrères oubliaient leurs propres ennuis.
Vaillant missionnaire, il fit d'Agboville une station modèle qu'il dota non seulement d'une belle église, mais de nombreux chrétiens. A ceux qui lui demandaient où il avait puisé ses talents d'architecte et d'entrepreneur, il répondait: "Ben, mon vieux, on se débrouille; j'avais mon plan dans la tête; on a mis des pierres les unes sur les autres, et voilà". Il construisit aussi l'église d'Adzopé.
Visiteur, il devint un conseiller écouté et suivi; chacun avait confiance en son immense bon sens et en sa grande compréhension de toutes choses et de toutes situations. Son hospitalité était légendaire, simple et cordiale. "On aimait aller à Agboville, on disait les nouvelles, on se confiait, on repartait content en disant: quel bon père, quel saint homme!" La mort prématurée de son jeune vicaire, le père Jadé, l'affecta beaucoup. Il en connut un tel chagrin que, brusquement, le père Compagnon vieillit de 10 ans. Perclus de rhumatismes, souffrant du foie et des reins, il consentit à se faire hospitaliser à Abidjan, puis rentra en France pour se reposer. Dieu le rappela à lui quelques semaines après son arrivée en famille. A Agboville, il avait trouvé quelques centaines de chrétiens, il en laissait 4.000 à son départ.
Dans toute la Côte-d'Ivoire, le nom du père Compagnon sera plus qu'un souvenir, il restera un exemple et un symbole.
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