Société des Missions Africaines – Province de Lyon
Le Frère Alexandre LUSSON né le 26 juillet 1893 à La-Salle-et-Chapelle-Aubry dans le diocèse d'Angers, France membre de la SMA le 30 septembre 1911 décédé le 12 décembre 1965 |
1911-1913 Pont-Rousseau
1913-1919 service militaire décédé à Lyon, France, le 12 décembre 1965, |
Le frère Alexandre LUSSON (1893 - 1965)
Le 26 juillet 1893 à la Chapelle-Aubry dans le Maine-et-Loire et le diocèse d'Angers, est né Alexandre Alfred Marie Lusson, fils de Alexandre Lusson et de Marie Véron. Il est baptisé le jour-même.
Après quelques années passées au petit séminaire de Beaupréau, il songe aux Missions Africaines. Son directeur spirituel le dirige alors sur le petit séminaire des Missions Africaines de Pont-Rousseau, où il entre le 1er octobre 1909.
Pour des raisons de santé, il abandonne ses études et commence son noviciat avec le désir de devenir frère. Il devient membre de la SMA le 30 septembre 1911 et reste dans la maison des Naudières mais, le 26 novembre 1913, il est appelé à faire son service militaire. Affecté à Paris, il est versé dans le service auxiliaire, attaché au bureau de recrutement et de mobilisation de la Seine. Ce n'est qu'après la guerre que le frère Alexandre sera libéré et qu'il rejoindra la maison de Pont-Rousseau, où il reprendra sa formation et son travail de jardinier.
Dès l'année suivante, le frère va connaître quelques difficultés : il devient de plus en plus sourd, ce qui le rend un peu triste et chagrin, au dire du père Moison. Le frère lui-même se plaint d'une grande dépression morale, provoquée par une trop grande préoccupation au sujet de son devoir d'état. Bien qu'il aime son travail, il demande donc son changement au moins pour quelques années. Le Père Laqueyrie écrit alors au père supérieur de Pont-Rousseau que le frère Alexandre pourrait être nommé à la porterie du séminaire de Lyon pour y être chargé de l'accueil. Mais le père Moison pense à son jardin, pour lequel il faudrait engager un domestique et le frère Alexandre, après avoir passé quelque temps à Martigné-Ferchaud, restera encore à Pont-Rousseau.
Dès l'année suivante, en 1921, on a trouvé un remplaçant au frère Alexandre qui est invité à rejoindre Lyon, le plus tôt possible, pour travailler avec le père Chiffoleau, procureur général, et l’aider dans sa comptabilité.
Le frère Alexandre Lusson rejoint donc le 150 où, jusqu'en 1937, il travaillera à la comptabilité et, à partir de 1938, s'occupera de l'administration de l'Echo des Missions Africaines et il s'en occupera jusqu'au bout. En 1958, on soulignera que le frère est débordé et très fatigué. Il reste fidèle à son travail, cherchant toujours, pendant ses moments de loisirs, à s'occuper de ses fleurs.
Le 14 juin 1961, il célèbre le jubilé d'or de son entrée aux Missions Africaines. A cette occasion, le père provincial rappelle que, malgré son désir intense de partir en mission, le frère Alexandre est toujours resté en France, au service de nos maisons. Cela est dû à la volonté de ses supérieurs, sans doute, mais aussi à sa surdité qu'il a acceptée avec soumission dans un esprit de grande foi. Le père provincial souligne aussi la conscience professionnelle que le frère a montrée dans les différents emplois qui lui ont été confiés : on peut dire, cher frère, que votre vie s'est écoulée jusqu'à présent dans la fidélité à votre poste, sans défaillir et dans la fidélité aux petites choses, dans l'oubli de vous-mêmes et dans un esprit de profonde humilité. Merci à vous pour les multiples services rendus à la Société et à la Province.
A la fin de sa vie, le frère Alexandre, souffrant d'un cancer à l'intestin, est hospitalisé à l'hôpital Saint-Joseph de Lyon où il décède le 12 décembre 1965.Le frère Joseph Laska qui l’a bien connu a écrit ces quelques mots : Le frère Alexandre était un homme très aimable et très charitable, très consciencieux dans son travail. Il était sourd et, dès qu’il réussissait à entendre son nom à la salle à manger, il s’inquiétait aussitôt, cherchant à savoir ce qu’on lui voulait.
Le cher frère Alexandre Lusson qui travaillait à l'administration de l'Echo n'est plus ! Pourtant que son visage était beau ! Que son sourire était doux ! A Lyon, dans les bureaux du 150, la vie est triste. La clarté nous vient des âmes que nous frôlons. L'âme du frère Alexandre, à cause de sa sérénité, réconciliait les êtres avec la vie !
Rentrés d'Afrique, les missionnaires interrogeaient : "Frère Alexandre est-il là ?" Il était là, les mains tendues largement à ses confrères pour qui, chaque jour, il réservait une prière, car il rêvait, ouvrier obscur, d'apporter sa part de travail au succès du règne de Dieu. (Echo des Missions Africaines)
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