Société des Missions Africaines
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né le 29 mai 1864 à Saint-Pierre d’Albigny dans le diocèse de Chambéry, France membre de la SMA le 14 juin 1889 prêtre le 31 décembre 1889 décédé le 15 avril 1923 |
1890-1896 missionnaire au Niger décédé à Le Croix-Valmer, France, le 15 avril 1923, |
Le père André GEX (1864 - 1923)
Le 15 avril 1923, à La Croix-Valmer, retour à Dieu du père André Gex, "bon comme le bon pain", à l'âge de 58 ans.
Sur la fin de sa vie (1859), le curé d'Ars recevait la visite d'une brave femme venue en pèlerinage de ses montagnes de Savoie. "Monsieur le curé, dit-elle, j'ai donné le jour à un enfant aux pieds infirmes". Monsieur Vianney lui répondit: "Madame, remerciez le bon Dieu. Cet enfant deviendra un bon frère trappiste. De plus, Dieu vous donnera un autre garçon qui sera missionnaire."
Cette visiteuse était Madame Gex. Le petit garçon aux pieds infirmes devait entrer à la trappe d'Aiguebelle. Le petit André Gex qui naissait bientôt, le 29 mai 1864, à Saint-Pierre-d'Albigny, dans le diocèse de Chambéry, sera le vaillant missionnaire qui travaillera plus de 25 ans au Dahomey. Madame Gex eut un autre fils missionnaire en Chine et un autre dans le clergé diocésain. Une de ses filles deviendra provinciale des sœurs de Saint-Joseph de Chambéry, en Amérique.
André Gex commença ses études au petit séminaire d'Albigny, puis aux Missions Etrangères de Paris. En 1888, il entra aux Missions Africaines, émit le serment en 1889 et fut ordonné prêtre le 31 décembre 1889. Moins d'un mois plus tard, il partait pour la préfecture du Niger Supérieur. Le père ne put s'acclimater et la fièvre bilieuse hématurique le visita plusieurs fois avec des accès violents. En janvier 1896, ses supérieurs l'envoyèrent au Dahomey où le climat pourtant jugé officiellement moins salubre fut plus propice au père Gex.
La vie du père Gex au Dahomey s'écoula surtout à Ouidah, près du vicaire apostolique. Tous les missionnaires de passage ou en résidence ont pu admirer son savoir-faire et sa grande bonté.
On l'appelait le "bâtisseur". Dès 1897, il construisait la chapelle de Grand-Popo; en 1898, la maison d'Athiémé; en 1899, celles de Zagnanado et de Calavi. En 1901-1902, le père Gex fondait avec le père L'Anthoën la mission de Cotonou; il en construisit la maison avec, au rez-de-chaussée une gentille chapelle provisoire dédiée à Notre-Dame de Miséricorde.
Supérieur de Ouidah, le père Gex sera aussi le pro-vicaire de Mgr Steinmetz et le remplacera en 1906 et en 1912.
Ses confrères ont loué unanimement son amabilité et sa douceur envers tous. A ceux qui trouvaient sa douceur excessive, le père Gex aimait à répéter la parole de saint François de Sales: "On prend d'avantage de mouches avec une cuillerée de miel qu'avec un tonneau de vinaigre". Il n'aimait pas le bruit, car son bon sens et son expérience lui disaient que les âmes se donnent davantage à Dieu dans le recueillement de la solitude que dans le brouhaha des fêtes. Le calme dont il ne se départit jamais est d'autant plus remarquable qu'à la Côte les moins bouillants ont de la peine à se contenir.
Malade et usé par les travaux, il dut rentrer en France en 1922. C'est à La Croix qu'il passa les trois derniers mois de sa vie. Il mourut d'un abcès au foie. Malade, il resta toujours aussi calme et aussi affable pour tous, malgré ses profondes douleurs.
Monseigneur Steinmetz aimait à rappeler la belle figure de ce missionnaire: "Ah! le père Gex... Il était bon. C'était une vraie vie de famille à la maison. Tous les dimanches à 11 heures 30, il venait me chercher à mon bureau et tout ensemble nous prenions l'apéritif". Mgr Steinmetz avait la sagesse de trouver cela très normal. Ce sont de petites attentions, par quoi se prouve l'amitié. Le père Gex en avait le don.
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