Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 5 novembre 1928 à Brest dans le diocèse de Quimper, France membre de la SMA le 3 décembre 1950 prêtre le 11 février 1954 décédé le 1er mai 1983 |
1954-1957 Pont-Rousseau, petit séminaire, professeur 1957-1969 Abengourou, paroisse, Côte-d'Ivoire décédé à Brest, France, le 1er mai 1983 à l’âge de 54 ans |
Le père Joseph LE ROCH (1928 - 1983)
Joseph le Roch, frère du père Roger Le Roch, lui aussi membre des Missions Africaines, est né le 5 novembre 1928, à Brest, dans le diocèse de Quimper, d’Antoine Le Roch et de Marie Thépaut qui eurent dix enfants, dont sept garçons et trois filles. Joseph fait ses études primaires à l'école des Frères et, le 7 octobre 1940, il entre au séminaire de Pont-Rousseau.
En 1947, il est admis au noviciat de Chanly, en Belgique. Après son service militaire, il rejoint le grand séminaire de Lyon où, le 3 décembre 1950, il prononce le serment qui le fait membre des Missions Africaines. Il est ordonné prêtre le 11 février 1954.
En sortant du grand séminaire, il est nommé professeur à Pont-Rousseau où il enseigne pendant trois ans puis, le 23 août 1957, il est mis à la disposition de monseigneur Boivin, vicaire apostolique d'Abidjan qui le nomme vicaire à Abengourou. Quelques années plus tard, il en deviendra le curé et, en 1959, sera chargé de la direction de l'enseignement pour tout le diocèse d'Abengourou. Le 20 décembre 1972, il est choisi par ses confrères pour être leur délégué à l'assemblée provinciale de 1973 à Lyon. Il rentre donc en France pour siéger à cette assemblée. Il rejoint ensuite sa famille à Brest. Il pense retourner en Côte d'Ivoire dans le diocèse d'Abengourou où on parle de lui pour la mission d'Arrah, mais des problèmes familiaux vont le retenir en France, avec l'accord de ses supérieurs. C'est ainsi qu'en mai 1974 il est à Morlaix et travaille dans l’entreprise de son frère.
Il est question aussi, à ce moment, d'un échange de lettres entre le vicariat aux armées et le conseil provincial concernant sa possible entrée à l'aumônerie de la marine. Le Provincial donne son accord et Joseph écrit à monseigneur Kouakou, évêque d'Abengourou, pour le lui annoncer.
C'est le 1er janvier 1975 qu'à titre d'essai, pendant six mois, le père Joseph Le Roch prend en charge, en tant qu'aumônier, l'hôpital des armées à Rochefort et les bateaux basés à la Pallice, en collaboration avec l'aumônier de la marine de Rochefort. Mais le 15 janvier, il a un très grave accident en se rendant à la Pallice. Après six mois d'hospitalisation à l'hopital Begin à Paris, le père Le Roch reprend du service à l'hôpital des armées de Rochefort le 1er octobre 1975. Il s'y plait beaucoup et il plait beaucoup. Il y fait un excellent travail, non seulement auprès des malades, mais aussi auprès du personnel hospitalier. C'est un excellent et accueillant confrère. (Le vicaire aux armées).
En tant qu'aumônier de la marine, le père Le Roch va connaître plusieurs déplacements. Après Rochefort, il reste quelque temps à Cherbourg puis est envoyé à Dakar (de 1978 à 1980) ce qui lui permet par deux fois de se rendre à Abengourou pour revoir son ancienne mission. De Dakar, il sera rapatrié sanitaire et devra subir une importante opération (malaise d'origine hépatique). Pendant quelques mois, il est à Marine-Paris avant de devenir, en 1981-1982, aumônier à la base maritime de Brest. On l'envoie alors, en 1982, à Saint- Mandrier, près de Toulon, toujours aumônier de la marine. C’est là qu’il tombe de nouveau malade et rejoint Paris, en février 1982, où il est hospitalisé au Val-de-Grâce pour une hépatite.
Partout où le père Joseph Le Roch est passé, il a été apprécié par le Vicariat aux armées, pour ce qu'il est, pour ce qu'il fait. Différents témoignages le disent :
Aumônier dévoué, très humain, de relation agréable, se dévoue sans compter pour remplir son ministère, a le sens des réalités, du contact, saisit très bien ce que doit être une pastorale marine, surtout dans le monde des jeunes engagés.
A Dakar depuis un an, le père Joseph Le Roch a retrouvé l'Afrique avec joie. Il met ainsi son expérience au service des familles, des soldats et marins, avec générosité et discrétion. Très attentif à visiter les différentes unités de l'armée, sur place et ailleurs, il n'oublie pas de visiter les bâtiments en escale et ne se plaint pas de sa santé.
Rentrant de Dakar, l'an passé, le père Le Roch avait accepté le poste difficile de l'aumônerie de Marine-Paris. Les quelques mois qu'il y a passés avant sa maladie avaient suffi pour lui permettre de faire preuve de son zèle sacerdotal auprès des jeunes. Muté à Brest le 1er juin 1981, il est chargé des petites unités de Marins-Pompiers. Excellent confrère.
Bien soigné au Val-de-Grâce; le père Le Roch obtient, le 25 avril 1983, l'autorisation du docteur de partir en convalescence à Brest. Son frère Roger qui habite Paris vient donc le prendre en voiture pour le conduire chez lui. Le lendemain, Joseph, arrivé chez sa sœur, semble récupérer assez vite, mais quelques jours plus tard, il est victime d'une nouvelle hémorragie. Conduit à l'hôpital maritime de Brest, il décède le dimanche soir, le 1er mai 1983.
Les obsèques eurent lieu le jeudi matin 5 mai, à l'hôpital maritime et furent présidées par monseigneur Fihey, vicaire aux armées. Les honneurs militaires lui furent rendus à la sortie de la chapelle.
A tous, parents et amis et, de façon toute spéciale, à toi petite sœur et à mes filleuls, je redis une dernière fois mon affection. Même si je n'ai pas réussi, même si j'ai été parfois maladroit, je vous assure que j'ai essayé de vous aimer autant que moi-même. J'ai essayé de rassembler ceux que le Seigneur mettait sur ma route et de leur communiquer un peu de ma joie et de mon espérance.
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