Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 4 août 1899 à Saint-Père-en-Retz dans le diocèse de Nantes, France membre de la SMA le 26 juin 1924 prêtre le 3 juillet 1927 décédé le 4 mai 1971 |
1927-1933 missionnaire en Egypte décédé à Allauch, France, le 4 mai 1971, |
Le père Alfred COLIN (1899 - 1971)
Alfred Colin est né le 4 août 1899 à Saint-Père-en-Retz, en Loire-Atlantique. Sa famille est profondément chrétienne. A la suite du décès de sa maman, il est accueilli chez une cousine durant ses congés. Il suit ses études primaires à Saint-Père-en-Retz, puis entre au petit séminaire diocésain à Pont-Château, enfin au grand séminaire de Nantes en 1918, avant de satisfaire à ses obligations militaires de 1919 à 1921.
Le service militaire terminé, il demande à entrer aux Missions Africaines et accomplit son noviciat à Chanly, de 1921 à 1923. Un événement non précisé, mais assez sérieux, se produit en 1923. Alfred est très peiné. Il doit quitter les Missions Africaines et supplie les supérieurs de l'accueillir dans une maison de la Société. On l'accepte, à l'essai, à Saint-Priest pour y enseigner. Tout semble s’arranger, puisqu'il entre au grand séminaire de Lyon le 1er octobre 1923 et prononce son serment le 26 juin 1924. Ayant suivi normalement ses études, il est ordonné prêtre, le 3 juillet 1927.
Le 27 août 1927, le Père embarque pour l'Egypte, muni de bonnes appréciations du père Chabert, supérieur général. Il accomplit trois ans de professorat au collège Saint-Louis de Tanta. Mais en 1929, il décrit sa déception sur l'orientation, l'organisation et la direction du collège. Démoralisé, il veut qu'on le retire du collège. Le Père quitte donc Tanta pour Zeitoun. Il y fait du ministère et est aumônier au pensionnat des sœurs de Notre-Dame des Apôtres ; il prêche également des retraites. Il se trouve heureux avec des confrères qu'il apprécie.
En 1933, il est désigné pour le vicariat apostolique du Dahomey. Vicaire à Porto-Novo, il est en compagnie des pères Bothua et Noël Boucheix. Plus tard, en 1971, après le décès du père, monseigneur Boucheix rappellera les bons souvenirs de leur collaboration : les visites en brousse faites ensemble, la belle chorale d'enfants que le père avait formée. A l’époque, la paroisse de Porto-Novo est vaste. Le père Colin a la charge de 6 stations secondaires, mais les finances font défaut. Pour réaliser son travail, il sollicitera la générosité des bienfaiteurs de la région nantaise.
Le père rentre en France en mai 1938. Le Conseil provincial lui demande de devenir recruteur en Bretagne. Il s’exécute, mais vit difficilement les difficultés liées à ce travail. Fin 1938, le Père envoie un rapport détaillé sur les nombreuses visites accomplies dans les paroisses et les écoles.
Dès le début de 1939, il repart au Dahomey et rejoint Adjaha. Mobilisé, il est réformé. Puis, ce sont des épreuves dues au décès de son père en 1940, et aux ennuis de santé. Le 8 avril 1941, avec deux autres confrères, le père Colin est rapatrié par Niamey, la transsaharienne et Alger. Le père est déprimé physiquement et moralement et il donne des craintes aux confrères qui le voient partir : pourra-t-il supporter le voyage ? Monseigneur Parisot ne le juge pas apte à revenir au Dahomey.
Le père Laqueyrie l'affecte à Martigné-Ferchaud, où il a la charge des vocations tardives. En 1945, un éclat de bombe vient le blesser gravement au cours du bombardement sur Saint-Père-en-Retz. Après guérison, le père provincial le maintient à Martigné comme directeur.
En 1946, le Conseil provincial le nomme directeur spirituel des élèves de 6ème, 5ème et 4ème à Pont-Rousseau, en collaboration avec le père Ange Boulo. Il y célèbre son jubilé d'argent, présidé par le père Noël Boucheix qui lui rend un hommage élogieux. Mais les relations avec les jeunes confrères sont tendues ; ils lui reprochent son intransigeance. En 1958, il est nommé à la procure de Saint-Briac.
Sa santé s'affaiblit, et La Croix-Valmer l'accueille en 1965. En 1966, le père devient impotent. En 1969, c'est un vieillard très dépendant, mais lucide. En 1970, c'est la paralysie, et on le transporte à la clinique de la Bourdonnière, près de Marseille. C'est là qu'il décède le 4 mai 1971. Il est inhumé à Marseille. Ainsi, s’achève un dur calvaire de six années, pendant lesquelles le Père cachait ses peines, résigné et plein d'humour, montrant son chapelet : C'est tout ce que je peux faire, disait-il dans un sourire.
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