Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 19 janvier 1901 à Lille dans le diocèse de Lille, France membre de la SMA le 31 juillet 1921 prêtre le 11 juillet 1926 décédé le 16 mai 1979 |
1926-1954 missionnaire en Egypte Chevalier de la Légion d’honneur décédé à Toulouse, France, le 16 mai 1979, |
Le père Joseph DUBOIS (1901 - 1979)
Le 19 janvier 1901, Joseph Dubois est né à Lille, de Louis Dubois et de Palmyre Coffiaux qui eurent quatorze enfants. Joseph fréquente l’école primaire des frères des écoles chrétiennes, puis entre au petit séminaire de Cambrai. Pour remplacer, aux Missions Africaines, son frère mort à la guerre, il entre au noviciat à Chanly, où il prononce son premier serment le 31 juillet 1921. Il rejoint le grand séminaire du "150" à Lyon, d’où il va s’absenter, pendant deux ans, pour accomplir son service militaire. Il est ordonné prêtre le 11 juillet 1926.
Le jeune père Dubois reçoit aussitôt son affectation pour l’Egypte où on l’a déjà nommé directeur au collège de Tanta. Il est en effet présenté par le père provincial au père Pagès comme pieux, zélé, modeste, très intelligent, ayant ses deux bacs et bon musicien ; il pourrait devenir le futur supérieur du collège. Comme prévu, il donne entière satisfaction si bien que, malgré des ennuis de santé préoccupants, il ne tarde pas à se retrouver supérieur de ce collège où on le trouve adorable pour l’organisation et la répartition de tout ce qui regarde la vie de cet établissement et on ajoute en novembre 1928 : le meilleur esprit règne parmi les élèves et les professeurs. Cependant, une crise, dans l’année suivante, perturbe le collège. Le père Dubois fait preuve d’une extrême prudence, mais il est à bout et veut démissionner. Pourtant, ses opposants visent moins sa personne qu’ils respectent que l’autorité qu’il représente. C’est peut-être à cause de cette crise que le père Dubois va aimer le ministère, beaucoup plus que le collège. C’est ce que signale le père Régional qui lui rappelle qu’il doit s’occuper, d’abord, de son établissement.
La crise va passer et le père Dubois va rester supérieur jusqu’en 1933, date à laquelle il sera envoyé à Choubra et nommé aumônier des religieuses et directeur des œuvres de jeunesse. Trois ans après, il est, de nouveau, directeur du collège où il est réélu et le reste jusqu’en 1947.
Le Père Dubois est très apprécié dans le vicariat. Il est zélé, bon, charitable envers tous et, par deux fois, il figure sur la liste présentée pour le choix des évêques. Lorsqu’il quitte Tanta, il est nommé curé de Zeitoun où il reste jusqu’en 1962, puis curé à Sakakini pendant deux ans. Il est enfin dans le ministère pastoral, ce qu’il désirait.
Il a alors l’occasion, avec d’autres prêtres, de constater que, dans beaucoup de cas, nous avons, sans l’avoir voulu ou cherché, éloigné de leur communauté d’origine des chrétiens orientaux qui dédaignent, à présent, leur rite et leur clergé, et nous n’avons pas réussi à établir une collaboration étroite avec le clergé oriental. Son intention est donc de rassembler les prêtres catholiques des différents rites dans une association qui nous aidera à mieux nous connaître pour mieux nous aimer, latins et orientaux, réguliers et diocésains. Nous communions à une spiritualité différente. Cela sera même enrichissant, si nous essayons de mieux travailler ensemble. En cela, il est bien soutenu par monseigneur Boucheix : Il faut obtenir une entente plus complète entre les clergés catholiques des différents rites. Nous essayons d’y travailler par ce mouvement d’amitié sacerdotale dans lequel j’encourage, tant que je peux, le père Dubois à jouer le rôle qu’il remplit avec beaucoup de conscience.
Et c’est au moment où il se donne pleinement à sa tâche, en 1954, qu’il est rappelé en France pour être supérieur du noviciat à Chanly et, en même temps, maître des novices. C’est pour nous une grosse perte, écrit le père régional. Il sera difficilement remplaçable dans ses différentes activés. Quant au père Dubois, il réussit si bien à ce nouveau poste que le Conseil provincial lui écrit, en 1957 : les novices étant actuellement en si bonnes mains, il est inutile de rechercher quelqu’un d’autre pour vous remplacer. Ce nouveau mandat, le père Dubois le terminera comme directeur spirituel à Chamalières.
En 1960, il retrouve avec joie le vicariat apostolique du Delta du Nil pour être aussitôt choisi par ses confrères comme supérieur régional et, toujours estimé par eux, il sera choisi comme délégué à l’assemblée provinciale en 1973 ; la même année, il est réélu supérieur régional. Le 14 juillet 1974, il est promu chevalier de la Légion d’Honneur au titre des affaires étrangères. Il a vieilli, dit un visiteur. Son âge ne lui permet pas d’en faire plus qu’il n’en fait actuellement. Il pense d’ailleurs à se retirer, dans quelques années, comme aumônier ou dans un monastère.
C’est en 1978 qu’il rentre définitivement en France. Après avoir cherché un point de chute, il trouve finalement une paroisse à Toulouse, où le curé qu’il connaît déjà se propose de l’accueillir.. Après quelques pourparlers avec l’évêché, la situation est réglée et le père Dubois se trouve très heureux dans cette nouvelle paroisse.
Mais il n’y restera que quelques mois. Le 14 mai 1979, il est renversé par un car dans une rue de Toulouse, transporté à l’hôpital, il y décède deux jours après. Il est inhumé, le 21 mai, dans le caveau familial à Saint-Amand-les Eaux, dans le Nord, en présence de ses deux frères, de ses nombreux neveux et nièces, et des pères Domas, Bonfils, Héry et Masselis.
Depuis longtemps, j’avais offert ma vie comme une page blanche avec ma signature au bas. Et j’ai toujours dit à Celui qui m’a appelé et par qui je m’étais laissé séduire : écris tout ce que tu veux sur cette page, j’ai signé d’avance.
Quand Celui qui m’a appelé dès ma jeunesse me fera signe de venir à Lui dans la lumière et me tendra les bras, j’aimerais mourir en riant de bonheur. Mais c’est Lui, bien sûr, qui choisira.
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