Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 5 juillet 1910 à Jatxou (Pyrénées Atlantiques) dans le diocèse de Bayonne (France) membre de la SMA le 2 novembre 1930 prêtre le 6 janvier 1935 décédé le 27 mai 1970 |
1935-1940 Baudonne puis Offémont, décédé à Jaxtou, France, le 27 mai 1970, |
Le père Jean-Baptiste CASTANCHOA (1910 - 1970)
Jean-Baptiste est né à Jatxou, au cœur du pays basque. Il commence ses études au collège d’Hasparren, puis au petit séminaire d’Ustaritz et de Belloc. A Ustaritz, il passe avec succès le double baccalauréat. Admis au grand séminaire de Bayonne en 1928, il sollicite, dès l’année suivante, son admission au grand séminaire des Missions Africaines, recommandé par son supérieur. Il y entre en octobre 1929.
Il est appelé sous les drapeaux en 1931 et séjourne à Rochefort et à Bordeaux. Rapidement démobilisé à cause de sa santé, il réintègre le séminaire de Lyon en 1932. En octobre 1933, il est admis aux 4 ordres mineurs et au sous-diaconat en janvier 1934.
En septembre 1934, le père Laqueyrie l’affecte à Baudonne où l’accueille le père Aupiais. Le 1er janvier 1935, il reçoit le diaconat et enfin le presbytérat le 6 janvier 1935. Le jeune prêtre rejoint, à nouveau, Baudonne, mais de sérieux ennuis de santé lui interdisent, en juin 1935, une affectation en Egypte. Il est nommé professeur de philosophie au petit séminaire d’Offémont dans l’Oise.
En octobre 1936, avec la fermeture d’Offémont, il est affecté à Pont-Rousseau, toujours comme professeur de philosophie. En 1939, c’est la guerre et il est mobilisé. Vu sa santé précaire il est, de nouveau, démobilisé en 1940 et est nommé supérieur de Baudonne. Comme il fait très bien l’affaire, en tant que basque et bon éducateur, son mandat lui est renouvelé par deux fois. Il organise des concours de gymnastique, monte avec les séminaristes un groupe de danses basques qui se produira, pendant les vacances, dans l’Ouest et le Nord de la France. Ses demandes insistantes de départ en Afrique sont toujours renvoyées à plus tard.
Le 28 juin 1950, il reçoit enfin sa nomination pour le Dahomey, précisément à Ouidah, comme professeur au séminaire. Son séjour ne dure que deux ans, car le Provincial le rappelle, en 1952, pour lui confier la direction de Baudonne, mandat renouvelé en 1956 et en 1959. Après des demandes réitérées, il retourne en Afrique en 1962, mais pour la Côte-d’Ivoire, au petit séminaire de Gagnoa. Il enseigne, tout en s’occupant, en tant qu’aumônier, avec zèle et dévouement, de nombreux jeunes des lycées, des collèges, des écoles de la ville. Il rédige maints articles sur Tabou et le père Cossé, mais surtout sur le père Aupiais pour lequel il gardait une profonde admiration et dont il retrace l’œuvre admirable de missionnaire et d’avocat de la race noire.
Le père souhaite s’adonner au ministère paroissial à Sainte-Anne. monseigneur Etrillard le maintient au séminaire, vu son influence très positive dans la direction spirituelle de nombreux élèves, tout en l’encourageant à collaborer étroitement avec le père Lombardet, curé de la cathédrale, auprès de nombreux catéchumènes des écoles et des collèges de la ville.
En 1968, le père Falcon, Provincial, veut le retenir pour Baudonne, mais le père Lombardet réagit vivement et obtient son maintien en Côte-d’Ivoire. Pourtant, en 1969, la santé du père se dégrade, usé qu’il est par le travail incessant au séminaire, à la paroisse, et dans les villages proches de Gagnoa.
En fin d’année scolaire, il rentre pour reprendre la direction de Baudonne ; le séminaire est devenu un foyer, qui regroupe les candidats de divers instituts. Le problème des vocations posant de sérieuses difficultés à cette époque, il est aussi chargé des vocations, au diocèse de Bayonne, pour le compte des missions. Il participe aux réunions vocationnelles, anime et organise des rencontres, des journées de réflexion et d’échanges avec les divers juvénats de la région. La tâche devient ardue, vu la désaffection pour s’engager au service de l’Eglise.
En janvier 1970, le père ressent fatigues et douleurs d’estomac. Son médecin, après analyses, exige une hospitalisation, de préférence à Lyon, ville mieux équipée que Bayonne. En février, il est admis à l’hôpital St-Joseph de Lyon et est opéré le 11 de ce mois.
Revenu à Baudonne, il réduit beaucoup ses activités, se sentant toujours malade. Son médecin lui révèle la dure vérité : le cancer s’est installé. Les 9 et 10 mai, il se joint au pèlerinage des malades à Lourdes : Notre-Dame fera ce qu’elle voudra !
Le 27 mai 1970, au petit matin, il rencontre le Seigneur avant sa 60ème année, après une vie d’intense labeur au service des vocations et des missions.
Ses funérailles émouvantes se déroulent à Jatxou, son village, face au "fronton" de pelote basque de son enfance, devant une foule nombreuse. Monseigneur Vincent, évêque de Bayonne, préside ses funérailles auxquelles participe une centaine de prêtres diocésains et sma. L’absoute est donnée par monseigneur Agré, de Côte-d’Ivoire, de passage au pays basque.
Le père Jean-Baptiste Castanchoa, une grande figure de missionnaire, de prêtre zélé et d’éducateur des jeunes. Il a voué toute sa vie aux vocations et aux missions à Baudonne, au Dahomey, en Côte-d’Ivoire. Partout où il est passé, il a laissé un souvenir profond et durable.
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