Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 28 novembre 1911 à Lorette dans le diocèse de Saint-Etienne, France membre de la SMA le 24 juillet 1934 prêtre le 6 janvier 1939 décédé le 2 juillet 1977 |
1939-1940 mobilisé décédé à Lyon, France, le 2 juillet 1977, |
Le Père Jean-Baptiste BRUYAS (1911 - 1977)
Jean-Baptiste Bruyas est né le 28 novembre 1911 à Lorette (Loire), alors diocèse de Lyon. Il est le seul garçon de la famille. Son père, ouvrier, meurt, à 56 ans, d'une affection cardiaque. Jean-Baptiste est parent éloigné du Père Antonin Bruyas. Ce dernier explique en effet : Nos arrière-grands-pères étaient cousins germains ; mais nous ne nous étions jamais rencontrés, lui habitant la vallée du Gier, et moi les monts du Lyonnais.
Vocation tardive pour l’époque : en 1929, il entre au petit séminaire des Missions Africaines de Saint-Priest. Il a 18 ans. Il y passe trois ans, puis il suit son noviciat à Chanly, en Belgique, de 1932 à 1934. C'est là qu'il devient membre des Missions Africaines, le 24 juillet 1934. Il est alors appelé au service militaire dans la cavalerie, mais vu son poids (79 kilos pour 1 mètre 73) "le bleu" Jean-Baptiste Bruyas est affecté au 9e Cuirassiers. On le retrouve à la caserne de la Part-Dieu à Lyon, en service à l'infirmerie.
Son service militaire terminé, il revient au 150. Il se plaint de divers ennuis de santé : il en sera, plus ou moins ainsi, toute sa vie ! Le 6 janvier 1939, il est ordonné prêtre. Il finit son année scolaire, puis il est désigné pour le séminaire d'Ave, en Belgique. Mais survient la guerre : il est mobilisé au 91 GRDI. Par Frères d'Armes, il donne signe de vie dans tous ses déplacements depuis la frontière belge jusqu'à Saint-Bonnet-de-Mure (Rhône) où il fait fonction de curé du lieu.
La débâcle de l'armée française ne l'affecte pas trop. Il devient économe au Rozay (1940-1941), puis économe à Lyon (1941-1944) où il est l'adjoint du père Mallet. Celui-ci tenait ferme les "cordons de la bourse", et trouve le père Bruyas "dépensier". Grand Dieu, vous allez me vider la caisse ! Les procures ne fonctionnaient pas encore, en ce temps-là. Le père Mallet eut le grand mérite d'être le dernier - je crois - à "quêter à domicile" comme le faisaient le père Planque et le père Moison, jusqu'à la veille de sa mort (P. Antonin Bruyas).
Le 7 octobre 1944, il est nommé directeur spirituel à Chamalières (1944-1946), en remplacement de son homonyme, le père Antonin Bruyas, puis, de nouveau, économe et professeur de mathématiques (1946-1949). Le 28 juillet 1949, le père Boucheix, provincial, lui propose de partir en mission pour le Delta du Nil : Le moment est venu de faire votre expérience des missions, si nécessaire à tout véritable missionnaire. Très attaché à sa maman, le père réagit : Mon départ serait, pour elle, une épreuve qu'elle supporterait difficilement.
Le Conseil provincial maintient sa décision : le père s'embarque le 31 octobre pour le Caire. Il est nommé professeur au collège de Tanta (1949-1952). L'adaptation est difficile.
Le 15 juillet1952, profitant de son congé, il est en cure à Vichy. Il en revient avec un certificat de santé qui impressionne ses supérieurs, et le père Hubert, responsable en Egypte. Du coup, le père est mis à la disposition du supérieur de Baudonne, comme professeur.
Le 28 avril 1953 : nouvelle cure à Vichy demandée et accordée, avant d'aller passer le mois d'août à Chamalières avec sa maman - demande accordée aussi. Mais le 29 mai, le Conseil provincial met un bémol à cette seconde autorisation ! Le 15 juin 1955, lui arrive une affectation à la procure de Paris, ce qui ne l'emballe pas. Il reste donc affecté à Baudonne. Pour se rapprocher de sa maman, en 1961, il est nommé au petit séminaire de Chaponost. Il y enseigne les mathématiques. Mais sa santé se dégrade.
Le 30 juillet 1968, nouvelle nomination à la procure de Lyon. Nouvelle réaction. Mais nomination confirmée par le père Falcon, nouveau provincial. Le 10 janvier 1972, le professeur Plauchu certifie qu'il ne peut plus faire de travaux pénibles. Il est remplacé par le frère Paul Corbineau. Le "Lien" de mai annonce que le Père a été opéré d'une jambe.
Le père Jean-Baptiste Bruyas avait peur de n'en pas faire assez, parce qu'il se sentait toujours à la veille de sa mort. Bien que le Seigneur soit venu le prendre comme un voleur, en plein sommeil, il n'a pas été surpris, j'en suis sûr (Père Antonin Bruyas, Lien du mois d'octobre 1977).
C'était dans la nuit du 1er au 2 juillet 1977. A sa demande, le père est enterré à Lorette, dans le tombeau de famille.
C'est un confrère qui a souffert beaucoup dans son corps. Il était vraiment familiarisé avec la souffrance et la maladie. Il acceptait les deux avec joie, car il savait apprécier aussi les bons côtés de la vie que le Seigneur mêle habituellement aux souffrances. Que son exemple nous soit un stimulant pour le travail, dans la joie du devoir accompli !
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