Société des Missions Africaines –Province de Lyon
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né le 27 février 1902 à Voiron dans le diocèse de Grenoble, France membre de la SMA le 28 octobre 1928 prêtre le 23 décembre 1928 décédé le 2 juillet 1981 |
1928-1929 Offémont, professeur décédé à Montferrier, France, le 2 juillet 1981, |
Le père Paul REY (1902 - 1981)
Paul Rey est né le 27 février 1902, à Voiron. Il fait ses études secondaires au collège Saint-Antoine de 1914 à 1921. Il est au grand séminaire de Grenoble pour la philosophie (1921-1922) et pour la théologie (1923-1927). Il se présente alors aux Missions Africaines et passe les années 1927-1929 au petit séminaire des Missions Africaines, à Offémont, comme surveillant des élèves et chargé de quelques cours de latin. C'est là qu'il est ordonné diacre le 1er novembre 1928, prêtre le 23 décembre 1928.
Il arrive le 2 décembre 1929 en Côte d'Ivoire, où il est affecté à Dabou, dans le vicariat apostolique d'Abidjan. En 1931, il termine la construction de l'église de Tiassalé. Depuis 1924, les protestants sont présents à Dabou. Des heurts ont parfois lieu entre catholiques et protestants en 1933. Le père Rey prend énergiquement la défense de ses ouailles. Le gouverneur Reste obtient que le vicaire apostolique, monseigneur Moury, éloigne le père Rey de Dabou.
En 1933, il est alors affecté comme vicaire à la mission Saint-Paul d'Abidjan. A cette époque, la mission abrite une école primaire qui accueille près de six cents élèves. De plus, notre tournée missionnaire comporte la visite de cinquante stations secondaires rattachées à la station principale. Certaines de ces stations secondaires, tant en pays attié qu'en pays ébrié, comptent jusqu'à cinq cents catholiques, écrit-il dans l’Echo des Missions Africaines, de mai 1935. C'est l'époque où Abidjan devient capitale de la Côte d'Ivoire et voit se développer des banlieues pour accueillir tous ceux qui vont travailler dans l'administration, le commerce ou l'artisanat.
En 1936, le père Rey est chargé d'ouvrir la seconde mission d'Abidjan, la paroisse Sainte-Jeanne d'Arc de Treichville. Sa paroisse rassemble toute l'intelligentsia africaine du pays : infirmiers, douaniers, professeurs, gendarmes, instituteurs… Afin de favoriser l'apostolat par les laïcs, il introduit l'Action Catholique qui faisait alors ses premiers pas en Europe. Il lance le scoutisme et la JOC. Il écrit : La JOC, très vivante, est bien connue dans tous les quartiers. On vient nombreux aux fêtes qu'elle donne ; son théâtre très populaire permet d'atteindre les païens les plus endurcis… Nos petits louveteaux, sous la conduite de leur cheftaine, forment une meute très vivante. L'école enfantine, que dirigent les sœurs de Notre-Dame des Apôtres, rassemble chaque jour 250 petits bonshommes ou petites femmes (Echo des Missions Africaines, juillet 1942).
A la demande du Vicaire apostolique, il lance aussi, en décembre 1937, un mensuel catholique : La Côte d'Ivoire chrétienne. En 1939, ce journal tire à 1 300 exemplaires. Il en assurera la direction aussi longtemps qu'il restera à Treichville, c'est-à-dire jusqu’en 1948. Le journal produira 115 numéros.
En 1940, monseigneur Boivin fait du père Rey son "provicaire" (pratiquement, son vicaire général). Cela prouve que le père jouit de l'estime du vicaire apostolique d'Abidjan. Il remplira cette charge jusqu'en 1948, date où il quittera Abidjan pour aller fonder la mission de Toumodi. Avec l'aide de son vicaire, le père Pierre Lamandé, il doit visiter les 131 villages de la subdivision et les quelques 50 000 habitants qui les peuplent, écrit-il (in La Côte d'Ivoire chrétienne, n° 106). En 1951, sa santé l'oblige à rentrer en France. Une fois rétabli, il reçoit la charge des Africains vivant à Marseille. Ce sont principalement des marins, des hospitalisés, des étudiants en faculté de droit ou de médecine.
En 1952, il revient en Côte d'Ivoire. Monseigneur Boivin lui demande d'ouvrir une mission à Bécédi. Il commence par l'équiper en y construisant une église de 30 mètres sur 12 et un presbytère, doté d'un étage, mesurant 18 mètres sur 5,50. En 1957, il rentre en France, et doit y prendre du repos. Une nomination datée du 2 octobre 1958 l'affecte à la maison sma du Rozay, près de Lyon, avec charge d'assurer la prédication de journées missionnaires, le dimanche, pour le compte de la Propagation de la Foi, et de venir en aide au père Jean-Marie Favier pour la rédaction de nos différentes revues. En 1973, sa santé lui permet de repartir en Côte d'Ivoire : il tient la paroisse de Bécédi, pendant le congé du père Roze. Dès 1974, il est de retour à Lyon.
Le 8 janvier 1976, le Conseil provincial le nomme aumônier de la communauté des sœurs Notre-Dame des Apôtres à Pommiers (Rhône). A la fin de l'année 1976, il demande qu'on l'accueille au 150 cours Gambetta, à Lyon, pour raisons de famille.
Le 17 décembre 1978, il fête ses cinquante ans de sacerdoce par une belle fête au 150. Monseigneur Yago, archevêque d'Abidjan, y assiste et prononce le discours d'usage : C'est Dabou qui vous accueille en octobre 1929. Dabou, paroisse immense, dont cinq stations principales se partagent aujourd'hui le territoire. Avec un égal bonheur vous partagiez votre temps entre la visite des villages et la direction de l'école primaire. A Toumodi, vous échoit l'honneur d'avoir pour vicaire le père Duirat qui devait devenir le premier évêque de Bouaké.
Pour le 30ème anniversaire de la fondation de Bécédi, monseigneur Yago l'invite en Côte d'Ivoire. Il écrit : Dimanche 5 août, c'était la fête à Bécédi. En présence du ministre de l'éducation télévisuelle, on m'a intronisé chef traditionnel des Abidji. Dimanche prochain, c'est à Treichville que l'on me fête. A Treichville, monsieur Coffi Gadeau, grand chancelier, lui remettra l'insigne de commandeur de l'Ordre national ivoirien. A Toumodi, le 2 septembre, c'est le président Denise qui l'accueille. Bref, une tournée triomphale. Puis il regagne Lyon.
En 1981, le Conseil provincial lui demande de se retirer à Montferrier-sur-Lez. C'est là qu'il meurt le 2 juillet 1981.
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