Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 29 août 1915 à Montigny-les-Metz dans le diocèse de Metz, France membre de la SMA le 7 janvier 1939 prêtre le 15 mars 1940 décédé le 4 juillet 1966 |
1942-1966 missionnaire au Togo, préfecture de Sokodé, Bombuaka décédé à Lomé, Togo, le 4 juillet 1966, |
Le père Paul WELSCH (1915 - 1966)
Paul Welsch naquit à Montigny-les-Metz, en Lorraine, le 29 août 1915. Il était le cinquième d’une famille de sept enfants. De 1928 à 1933, il fit ses études secondaires au petit séminaire de Montigny et, de 1933 à 1935, ses études philosophiques et la première année de théologie au séminaire diocésain de Metz. En 1935-1936, il accomplit à Saint-Cyr son service militaire. Dans l’intention d’entrer aux Missions Africaines, il continua ses études de théologie au séminaire de Saint-Pierre à partir du 24 octobre 1937 et il fut admis au serment le 7 janvier 1939. Il fut mobilisé comme lieutenant en 1939-1940. Au cours d’une permission, il put se rendre à Lyon et il y fut ordonné prêtre par Mgr Parisot le 15 mars 1940.
Après l’armistice de 1940, il revint à Saint-Pierre pour y achever ses études de théologie. Ayant terminé en juillet 1941 et étant nommé pour la Préfecture Apostolique de Sokodé, il s’embarqua à Marseille, après avoir passé clandestinement d’Alsace et de zone occupée, à Lyon, en zone libre. Il arriva au Togo le 5 janvier 1942.
Il fut affecté à la mission de Bombuaka, qui était la plus septentrionale du Togo, à 60 km au nord de Mango. La mission de Bombuaka avait été fondée en 1940, mission splendide, écrit le Père Welsch, où il passa, avec le Père Diebold, un peu plus d’une année, année de vie laborieuse. Il étudia sérieusement la langue moba. Le Père Diebold et lui préparèrent un catéchisme, le premier en langue moba, qui fut imprimé à Lomé en 1945.
En mars 1943, le Père Welsch dut laisser le Père Diebold seul à la tâche et reprendre la vie militaire. Il fut en effet mobilisé et séjourna en diverses localités du Togo, principalement à Lomé. Il profitait de tout son temps libre pour apprendre la langue éwé et il aidait aussi ses confrères dans le ministère, en particulier à la paroisse de Lomé-Amoutivé. À la fin des hostilités, il était capitaine et fut promu Commandant de la Place de Lomé. Mais vers la fin de 1945, il tomba gravement malade et l’on craignit pour sa vie. Hospitalisé à Lomé, il put cependant être évacué sur la France en février 1946. Il revint au pays natal et retrouva forces et santé, de sorte qu’il retourna au Togo au mois d’août 1946 pour y être démobilisé.
Il monta ensuite dans la Préfecture de Sokodé et, de 1946 à 1961, fut missionnaire à Bombuaka, à Mango, à Lama-Kara, à Sokodé, avec une interruption de trois mois à la fin de 1947, où il fut délégué pour enseigner à l’école normale de Togoville, en l’absence du Père Chopard-Lallier alors en France. Partout, le Père Welsch, doué d’une grande capacité de dévouement, donnait à tous l’exemple d’un missionnaire zélé, très ouvert à tous les problèmes de l’apostolat, se dévouant jusqu’à l’extrême fatigue au ministère, tant dans les villages de brousse que dans la station principale. Il apprit également le cabrais. Il s’est en effet toujours astreint à étudier les langues des différentes populations et à faire l’effort de pénétrer leurs coutumes. Mgr Lingenheim, Préfet Apostolique depuis le mois de juin 1946, l’associa au gouvernement de la Préfecture, d’abord comme directeur diocésain de l’enseignement catholique, puis comme vicaire général.
En 1961, ses supérieurs le rappelèrent à Lomé pour diriger la formation des jeunes missionnaires à la maison pastorale, les initier à la vie missionnaire et à ses problèmes. Il exerça cette tâche avec compétence et méthode. Tous admiraient sa bonté, sa patience et son dévouement à toute épreuve. Il était aussi chargé des stations secondaires du district de Lomé-Bè et il y conduisait les jeunes missionnaires pour les former à la pratique de l’apostolat.
En décembre 1964, il fut nommé supérieur régional des confrères du Togo et il continua de résider à Lomé. Mais à cette époque le diocèse de Sokodé était sans évêque, Mgr Lingenheim ayant démissionné au mois de novembre en faveur d’un évêque togolais. En attendant la nomination de celui-ci, le Père Welsch fut nommé vicaire capitulaire, c’est-à-dire qu’il devait assurer l’intérim du gouvernement du diocèse de Sokodé jusqu’à l’arrivée du nouvel évêque. Cet intérim, que le Père assura en résidant à Sokodé, dura un an, jusqu’à l’intronisation de Mgr Chrétien Bakpessi le 16 janvier 1966.
Le Père Welsch revint alors à la maison régionale de Lomé-Bè. Mais dès le 27 juin 1966, malade, il dut s’aliter. Le lendemain il fut hospitalisé à Lomé, mais, en moins d’une semaine, un accès pernicieux de fièvre l’emporta, malgré les soins énergiques qui lui furent prodigués à l’hôpital de Lomé.
Les obsèques eurent lieu le 6 juillet. Mgr Dosseh, archevêque de Lomé, concélébra avec douze prêtres une messe à laquelle assistaient également Mgr Atakpah et Mgr Bakpessi, et il retraça, en un bel éloge funèbre, la vie et l’œuvre du cher Père Welsch. Le Père Francis Kuntz, vice-régional, présida la cérémonie de la conduite au cimetière, accompagné par une grande foule, parmi laquelle trois Évêques du Togo, quelque 80 prêtres, une centaine de religieuses.
Avec le Père Welsch, écrivit Mgr Strebler, disparaît de notre champ d’apostolat du Togo un grand missionnaire, un prêtre modèle et un digne fils de notre Fondateur. C’était un missionnaire de grande classe, qui s’est donné à son troupeau - qu’il a tendrement aimé -, et à ses chers confrères, pour qui il était un modèle vivant.
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