Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 19 décembre 1911 à La Gacilly dans le diocèse de Vannes, France membre de la SMA le 30 juin 1934 prêtre le 6 janvier 1937 décédé le 4 juillet 1990 |
1937-1939 Delta du Nil décédé à Montferrier-sur-Lez, France, le 4 juillet 1990 |
Le père Joseph AYOUL (1911 - 1990)
Joseph Ayoul est né le 19 décembre 1911 à La Gacilly, dans le Morbihan et le diocèse de Vannes. Il aura un frère et deux sœurs. Il fait ses études primaires dans son village. Attiré par la vocation missionnaire, il entreprend ses études secondaires au petit séminaire des Missions Africaines à Pont-Rousseau, de 1924 à 1926.
Il rejoint ensuite la maison d’Offémont, dans l’Oise, où il reste de 1926 à 1930. Admis à Chanly, en Belgique, en septembre 1930, il reste deux ans dans cette maison pour ses études de philosophie et son noviciat. Après un an de service militaire, il entre au grand séminaire de Lyon en 1933 pour ses études de théologie. Il devient membre de la SMA le 30 juin 1934, et est ordonné prêtre le 6 janvier 1937.
Le père Ayoul reçoit sa nomination pour le vicariat apostolique du Delta du Nil, en Égypte, en remplacement du père Marius Micoud. Il s’embarque à la mi-octobre 1937. Il va être affecté au collège Saint-Louis de Tantah, puis à la paroisse de Mahalla.
Lorsque la guerre éclate en septembre 1939, il est mobilisé en Syrie ; libéré en 1940, il peut revenir exercer son apostolat dans le Delta du Nil. Au cours de l’année 1947, sa santé commence à lui causer de vrais soucis. Il va faire une dépression, suite à un surmenage intense et prolongé. En 1949, il doit revenir en France en urgence, et il ne pourra jamais plus revenir en Égypte.
Il est alors nommé aide-économe à Chamalières. Cela lui permet de suivre un traitement qui va s’étaler sur plusieurs années. Puis, en 1957, le père Ayoul est affecté au "150" à Lyon, pour aider l’économe du grand séminaire. En 1959, il devient procureur et responsable des "foires-expositions". Il est l’un des premiers à tenir des stands dans les foires, une manière de faire connaître la mission aux nombreux visiteurs. Il était fidèle et dévoué à ce service missionnaire, malgré ses difficultés à s’exprimer. Par la suite, ces "foires-expositions" sont devenues efficaces et populaires.
En janvier 1960, nouvelle difficulté de santé. Le père Ayoul souffre d’une thrombose cérébrale. Il part se reposer à La Croix-Valmer, et travaille bientôt à la procure de cette maison. En 1961, il revient à Lyon, comme procureur au "150", puis, en 1968, il devient procureur de la maison de Chaponost. Il se plaît dans ce travail obscur, qui lui permet de rester en contact avec les bienfaiteurs. Ce travail apporte aussi une aide précieuse aux responsables de la province pour aider les confrères en mission, et prendre en charge la formation des séminaristes.
En 1976, après 27 ans de travail dans l’économat et les procures, le père Ayoul prend sa retraite à Lampaul-Guimilliau, en Bretagne, chez les pères de Saint-Jacques d’Haïti. Il y retrouve son confrère, le père François Peltier. En 1980, il rejoint la maison de retraite de Montferrier. Le 6 janvier 1987, il a la joie d’y fêter son jubilé sacerdotal, au milieu de ses confrères.
Quels souvenirs particuliers nous a laissé le père Ayoul dans toutes les maisons où il a vécu et travaillé ? Guy Gilbert, l’apôtre des loubards, nous dit : On ne mesure pas quelqu’un à son extérieur, à ce qu’il fait, mais à sa puissance d’amour, à la profondeur de son union à Dieu. C’est ce que notre confrère a essayé de vivre. Handicapé par la maladie, il avait des difficultés pour se faire comprendre. Mais, quand un confrère était malade, et alité, on était sûr de voir le père Ayoul venir le visiter, et lui manifester son amitié. Même s’il n’avait rien à dire, il restait un moment, assis, pour témoigner qu’il participait à la souffrance de son confrère. C’était sa manière de lui exprimer son amour fraternel.
La maladie a condamné le père Ayoul à quitter le champ apostolique après 12 ans de présence en Égypte. Mais il est resté missionnaire dans son travail de procureur, successivement à Chamalières, à La Croix-Valmer, à Lyon, à Chaponost, et jusque dans sa vie de retraité chez les pères de Saint-Jacques, puis à Montferrier. Il a laissé l’Esprit de Dieu rendre témoignage à travers sa vie bien humble de tous les jours, et cela, pendant plus de 40 ans, avant de nous quitter le 4 juillet 1990, à l’âge de 79 ans.
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