Société des Missions Africaines – Province de Lyon
né le 28 février 1878 à Ambillou dans le diocèse d'Angers, France membre de la SMA le 3 juillet 1931 prêtre le 21 décembre 1901 décédé le 1er juin 1950 |
1901-1918 prêtre de Saint-Sulpice décédé à Doué-la-Fontaine, France, le 1er juin 1950, |
Le père Séraphin MORON (1878 - 1950)
A Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), le 1er juin 1950, retour à Dieu du père Séraphin Moron, à l'âge de 72 ans.
Séraphin Moron naquit à Ambillou, dans le diocèse d'Angers, en 1878. Il est ordonné prêtre en 1901 en la Compagnie de Saint-Sulpice. Professeur de philosophie au grand séminaire de Dijon, il eut pour élève le futur Mgr Parisot qui deviendra son supérieur lors de son arrivée au Dahomey en 1929. En 1904, avec ses confrères, l'abbé Moron est expulsé du séminaire et il exerce le ministère dans la campagne; ainsi de 1918 à 1929, il est curé à Briollay (Maine-et-Loire). Profondément saisi par un appel de Mgr Steinmetz en faveur du séminaire de Ouidah (Dahomey), pour lequel il avait besoin de professeurs, bien que déjà âgé de plus de 50 ans, l'abbé Moron offrit ses services. Arrivé au Dahomey en 1929, il est nommé directeur spirituel au séminaire et le père Parisot n'est pas embarrassé pour lui confier quelques cours de surcroît. Il fait le serment en 1931. Rapatrié en 1934, il est nommé directeur spirituel à Offémont. En 1938, le père Moron reprend le chemin de Ouidah, son ancien élève étant devenu le vicaire apostolique. Il devait, pendant 4 ans, reprendre son travail au séminaire.
Menacé de cécité, épuisé, il dut rentrer. Il préparait, par la retraite, l'ordination des abbés Shanu et Houngbedji, quand l'ordre lui vient de se rendre à Cotonou pour s'embarquer. Jamais peut-être sacrifice (et toute sa vie en fut tissée) ne lui fut plus pénible que celui de ne pas imposer les mains aux deux premiers prêtres qu'il avait formés avec tant de soins et d'amour.
Le père Moron laisse à tous ceux qui l'ont connu, mais surtout à ses anciens élèves, le souvenir, non seulement d'un maître de la vie spirituelle, mais, dans toute l'acception du mot, d'un saint prêtre d'une exquise bonté, toujours souriante, toujours prévenante, toujours discrète et délicate dans ses procédés. Cet humble prêtre, petit de taille, informe, presque aveugle, était cependant une cime et une lumière dans les sciences sacrées et profanes. A-t-on cependant jamais vu pareille simplicité et pareille modestie? Lorsque notre Seigneur nous dit "Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur", nous qui l'avons connu et qui avons vécu près de lui, nous pensons tout de suite au bon père Moron.
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