Société des Missions Africaines

né le 25 octobre 1832 à Saint-Genest-Malifaux dans le diocèse de Lyon, France membre de la SMA le 25 juillet 1858 prêtre le 6 juin 1857 décédé le 2 juin 1859

1859 embarque pour Freetown le 11 mars meurt à Freetown le 2 juin décédé à Freetown, Sierra Leone, le 2 juin 1859, à l'âge de 27 ans

A Freetown, le 2 juin 1859, retour à Dieu du père Louis Riocreux, le premier prêtre de la Société à avoir donné sa vie sur la terre africaine, après seulement 15 jours de mission, à l'âge de 27 ans.

Louis Riocreux naquit à Saint-Genest-Malifaux (Loire), dans le diocèse de Lyon, en 1832. Il fit ses études dans son diocèse et, déjà diacre, entrait au séminaire des Missions Africaines le 31 décembre 1856. Ordonné prêtre le 6 juin 1857, il fit sa résolution solennelle le 24 juin 1858. Il accompagna le fondateur, qui l'affectionnait beaucoup, dans sa tournée des diocèses de l'ouest en juillet-août 1857 et dans son pénible voyage vers Sierra Leone.

Mgr de Brésillac comptait sur le père Riocreux pour ouvrir une école. "Evidemment, écrit-il le 9 juin, c'est sur les enfants qu'il nous faudra d'abord agir et le père Riocreux avait un attrait particulier pour les enfants qui, de leur côté, se sentaient attirés vers lui presque irrésistiblement. Je comptais sur lui pour les attirer d'abord et les réunir ensuite en une école."

Les pères Raymond et Riocreux se préparaient pour une expédition vers une rivière voisine, à trois journées de marche, quand, le 26 mai au matin, le père Riocreux se sentit malade. Le soir du 2 juin, à 8 heures, le père Riocreux faisait une mort bien douce et bien édifiante. Il expirait heureux d'être venu en Afrique et ne regrettant qu'une chose, ne plus pouvoir être utile à la mission. Le retour à Dieu de ce cher et excellent père, si jeune, plein de santé, de talents et de pitié, édifia grandement tous ceux qui en furent témoins, mais affecta particulièrement son évêque qui fondait sur lui les plus grandes espérances: "C'est un immense malheur qui pourra avoir de bien fâcheuses conséquences pour l'œuvre, écrit ce dernier. Je suis effrayé des suites que cette mort peut avoir contre le succès de cette mission. Les secrets de Dieu sont impénétrables. Adorons-les en silence, le cœur brisé."