Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 13 mai 1928 à Clermont-Ferrand dans le diocèse de Clermont-Ferrand, France membre de la SMA le 25 juillet 1949 prêtre le 11 février 1954 décédé le 9 juin 1997 |
1954-1956 Baudonne décédé à Clermont-Ferrand, France, le 9 juin 1997 |
Le père André ROUX (1928 - 1997)
André Roux est né le 13 mai 1928 à Clermont-Ferrand. Il fait ses études secondaires dans les petits séminaires sma de Chamalières, puis de Pont-Rousseau, de 1939 à 1947. Son noviciat se déroule à Chanly (Belgique) de 1947 à 1949. Il effectue son service militaire du 18 octobre 1949 au 12 octobre 1950 à Lindau (Allemagne). Il fait ses études de théologie au grand séminaire sma de Lyon, de 1950 à 1954. Il est ordonné diacre le 28 octobre 1953, prêtre le 11 février 1954.
Il va d’abord servir comme professeur au petit séminaire de Baudonne où le Conseil provincial lui demande de se dévouer, pendant un certain temps, à la formation de nos benjamins du sud-ouest.
En juin 1956, il reçoit sa première nomination pour l'Afrique, et plus précisément le nord du Dahomey. Monseigneur Chopard-Lallier, préfet apostolique de Parakou, l'accueille. De 1956 à 1962, il travaille à Kandi avec le père Louis Viaud. Puis il rejoint Banikoara où il reste deux ans. Après un an de repos à La Croix-Valmer, il retourne à Parakou où, pendant 4 ans, il est professeur au petit séminaire qui vient de s’ouvrir. Durant toute cette période dahoméenne, il s’occupera beaucoup des écoles.
En 1969, il rentre en France pour des problèmes de santé. Il réside trois ans à la procure de la rue Crillon, à Paris. En 1972, il va reprendre le chemin de l’Afrique. Il est affecté en Côte-d'Ivoire dans le diocèse de Gagnoa. Son nouvel évêque, monseigneur Noël Tékry, l'envoie à San Pedro, un port alors en pleine expansion. Le 22 novembre 1972, le père Roux écrit : Bien sûr que je suis heureux à San Pedro. Depuis le 9 septembre, date de mon arrivée à la mission, je n'ai guère chômé. Le père Guillaume a gardé la ville. Pour ma part, j'ai tout le secteur de Béréby, et les chantiers forestiers disséminés un peu partout. Ordinairement, je pars de San Pedro le samedi soir, et ne reviens à la base que le mercredi midi, car j'assure le catéchisme dans deux des trois écoles publiques de la ville. Le travail est très intéressant, et tout différent de celui que j'ai connu au Nord-Dahomey. Nous avons ici des communautés chrétiennes, surtout voltaïques, qu'il faut entretenir et développer. Je m'astreins à aller, à peu près tous les quinze jours, dans les chantiers importants, un peu moins dans les autres. C'est très fatigant, mais c'est nécessaire de garder le contact.
Dans sa circulaire de nouvel an du 22 décembre 1973, il rend compte de son travail à San Pedro où il est alors seul prêtre : J'ai construit une deuxième église dans un quartier particulièrement populeux ; devant l'afflux de population, il faut déjà songer à une troisième église. Pour assurer l'enseignement religieux dans les cinq écoles primaires et le collège moderne, quatre instituteurs de l'école publique se sont présentés comme catéchistes bénévoles. Le catéchisme est également assuré en langues bété, baoulé, wobé, yacouba, guéré et moré, par des volontaires, ouvriers ou employés. J'attends avec impatience l'arrivée des sœurs en juillet 1974. Ce qui devient préoccupant, c'est l'ambiance matérialiste qui se développe en ville.
En 1975, il est affecté à Bayota. Dans sa circulaire du 20 décembre 1975, il écrit : C'est une petite bourgade, d'où je rayonne sur 27 villages. Trente-deux catéchistes m'aident à évangéliser le secteur. J'assure le catéchisme dans trois écoles publiques et, par le mouvement scout, j'espère éveiller les jeunes aux problèmes de la foi. Je suis dans l'obligation de construire une nouvelle église, car l'ancienne, en briques de terre, est mal en point. Son évêque, monseigneur Tékry, le nomme aumônier diocésain du scoutisme.
En 1984, il est affecté à Grand-Béréby : sur une plantation de 13 000 hectares d'hévéas vivent neuf mille personnes, ouvriers et familles. Le 12 décembre 1985, il écrit : La mission en est à ses débuts. C'est un travail ingrat, mais exaltant. Des problèmes de santé l'obligent à rester en France, à Chaponost, de 1986 à 1988.
En 1988, il est affecté à Séguéla, dans le diocèse de Daloa. Le 13 décembre 1988, il écrit : L'Islam règne en maître : plus de 90 % de la population. Nous avons constitué un comité islamo-chrétien pour mieux nous connaître. Avec le groupe de la Caritas, notre action chrétienne prend toute sa valeur, car seuls les chrétiens vont visiter la prison, la léproserie et les malades de l'hôpital. Le 12 décembre 1991, il écrit encore : Le catéchuménat compte une soixantaine d'adultes, cent dix lycéens et une centaine d'écoliers. C'est vraiment la ruée ! Nous recommençons les cours bibliques pour la formation permanente. Tous les mouvements veulent des réunions de formation. Je suis seul prêtre et je n'ai plus vingt ans. Il tenait à donner aux laïcs toute leur place. Dans sa circulaire du 14 décembre 1992, il annonce : Le conseil paroissial a décidé de prendre en charge la catéchèse des adultes, si bien que je suis certainement l'un des rares curés à avoir comme catéchistes un préfet, un professeur du lycée et le responsable de l'agriculture. Cinq lycéens ont pris en main la catéchèse des jeunes, mais je me suis réservé l'année de préparation au baptême qui réunit 44 garçons et filles de la 6ème à la terminale. L'association des familles chrétiennes prend également en charge la préparation au mariage et l'animation des veillées de prières, tandis que la Légion de Marie et la Caritas visiteront la léproserie, l'hôpital et la prison. Je me réjouis d'être à la tête d'une paroisse aussi vivante.
Dans une lettre du 22 avril 1997, il annonce son retour en congé et donne quelques nouvelles de ses activités. Il conclut par ces mots : Le pays de Séguéla est en train de bouger. Mon travail est intéressant et je vois que l'on tient à garder le vieux que je suis. Il avait alors 69 ans. Il atterrit à Marseille le 31 mai 1997 et part se reposer à Chamalières. C'est là qu'il meurt, quelques jours plus tard, le 9 juin, victime d’un infarctus. Sa vie a été la vie toute simple d'un prêtre qui aura été profondément heureux dans son travail missionnaire. Ses obsèques sont célébrées à Sainte-Jeanne d’Arc de Clermont-Ferrand, sa paroisse d’origine.
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