Société des Missions Africaines - Province de Lyon
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né le 24 septembre 1924 à Besançon dans le diocèse de Besançon, France membre de la SMA le 25 octobre 1951 prêtre le 8 décembre 1951 décédé le 10 juin 2000 |
né le 24 septembre 1924 à Besançon dans le diocèse de Besançon, France membre de la SMA le 25 octobre 1951 prêtre le 8 décembre 1951 décédé le 10 juin 2000 |
Père Joseph Parriaux
1952-1957 Man, Côte-d'Ivoire
1957-1958 Danané (Man), Côte-d'Ivoire
1958-1962 Baudonne, animation missionnaire
1962-1963 Lakota (Gagnoa), Côte-d'Ivoire
1963-1974 Tabou (San Pedro), Côte-d'Ivoire
1974-1983 San Pedro
1983-1985 Tabou
1985-1994 Gagnoa, petit séminaire
1994-2000 Montferrier, retiré
décédé à Montferrier-sur-Lez, France, le 10 juin 2000
à l’âge de 75 ans
Le père Joseph PARRIAUX (1924 - 2000)
Joseph Parriaux est né à Besancon le 24 septembre 1924, dans une famille très chrétienne : deux de ses frères deviendront prêtres et une sœur entrera dans la vie religieuse. Il suit ses études secondaires à la maîtrise de Besançon, puis à Vaux-sur-Poligny
Désirant devenir prêtre lui aussi, Joseph se tourne vers son diocèse et il fait ses études de philosophie au grand séminaire de Montciel, à Lons-Le-Saunier, dans le diocèse de Saint-Claude. Au cours de sa théologie, il s’intéresse à la vie missionnaire et vient faire une visite au 150. L’accueil que lui réserve le père Peyvel le touche beaucoup. Il écrit : J’avais entendu dire que les Missions Africaines étaient une famille. Je viens d’en faire l’expérience.
Ayant obtenu l’autorisation de son évêque, monseigneur Flusin, il entre au 150 à Lyon en septembre 1950. Désormais, tout va aller très vite. Le 25 octobre 1951, il prononce son premier serment qui sera, en même temps, son serment perpétuel. Le 24 novembre, le voilà diacre et, le 8 décembre de la même année, il est ordonné prêtre. Sa maman, malade, ne pourra être présente, mais elle sera remplacée par la maman d’un autre confrère sma, le père Joseph Mittaine, son cousin.
Le jour de son ordination, il reçoit sa nomination pour le vicariat apostolique de Sassandra qui est alors sous la responsabilité de monseigneur Kirmann. Il est nommé à Man, puis à Danané. Il se retrouve en première évangélisation. Son évêque lui a dit : Là-bas, vous vous occuperez des 240 villages yacouba où aucun père n’a encore pénétré. Le père Parriaux va beaucoup s’intéresser aux coutumes et à la culture ; il lance la première école de cette région à Gongouiné. Aidé de Gah Romain qui deviendra le premier catéchiste yakouba, il rassemble quelques personnes pour la prière et traduit le catéchisme en langue. Sa présence pose question : N’être ni administrateur, ni médecin, ni planteur, et prétendre, au nom d’une religion, se mettre au service des Yacoubas sans en tirer bénéfice, voilà qui déconcerte l’entendement. Vite, il parvient à se lier d’amitié avec beaucoup de monde. Il rapporte, dans une de ses lettres, la réflexion d’un chef de village : Je suis trop vieux pour venir chez toi. J’ai trop de femmes et de fétiches. Mes petits enfants, je les ai tous envoyés dans ton école, parce que tu es bon pour nous. Tu pourras en faire des chrétiens. Il parcourt inlassablement les villages, à pied le plus souvent, et a la joie de voir naître quelques petites communautés chré-tiennes, qui seront plus tard à la base des paroisses de Logoualé, Sangouiné et Biankouma.
En 1958, il rentre en France et est envoyé à Baudonne avec le père Castanchoa pour travailler à l’animation vocationnelle. Quatre ans plus tard, il retrouve avec joie la Côte d’Ivoire et le diocèse de Gagnoa. Monseigneur Etrillard le nomme d’abord à Lakota, puis, quelques années plus tard, l’affecte à la mission de Tabou, un pays merveilleux mais où l’on ressent l’isolement. L’avion du père Didelot lui permet de recevoir, de temps à autre, quelques visites. Régulièrement, il fait le tour de tous les villages, prenant la route pour une semaine entière ; il se plaît énormément dans ce travail. C’est à cette époque qu’il commence à s’intéresser beaucoup aux lépreux.
Son courrier révèle un homme très délicat avec ses confrères et qui aime beaucoup la SMA. J’ai prié, ce matin, pour cette famille des Missions Africaines dont le but est de rayonner l’esprit de Jésus. Il ajoute un peu plus tard : l’avenir de la SMA est entre les mains de Dieu ; à nous de collaborer le mieux possible. Toute sa vie, il répondra présent pour les tâches qu’on lui confie : Je suis disponible, quoi qu’il m’en coûte. J’estime cette disponibilité indispensable pour entrer dans les voies du Seigneur et pour la bonne marche de notre Société.
En 1974, il est nommé à San Pedro. Il apprécie la vie communautaire qui lui a beaucoup manqué ces dernières années, car elle est un lieu de ressourcement permanent. C’est l’époque où il doit faire face à de graves problèmes de santé. Il ressent une grande fatigue et on parle déjà de perte de mémoire. En 1985, ne pouvant plus suivre le rythme d’une activité pastorale dans une grande paroisse, il est affecté au séminaire de Gagnoa. On le met en garde en lui disant que ce sera difficile, mais il répond : Raison de plus pour essayer ; la promotion du clergé africain n’est-elle pas un des objectifs de la SMA ? Il y sera très heureux puis, à sa demande, il rejoindra la léproserie d’Adzopé où il passera ses dernières années de présence en Côte d’Ivoire.
En 1994, il se retire à la maison de retraite de Montferrier-sur-Lez. Sa mémoire s’en va de plus en plus et la dépendance s’installe tellement qu’elle nécessite une attention de tous les instants de la part du personnel. Il meurt le 10 juin 2000. Dans une de ses dernières lettres, il avait écrit : Moral et sérénité ne m’ont jamais abandonné et, chaque soir, le Nunc dimittis clôt ma journée.
Avec le père Joseph Parriaux, on se trouve devant un homme délicat, fraternel, soucieux de ses confrères, aimant la SMA, n’élevant jamais la voix pour critiquer qui que ce soit. Ses lettres sont le plus souvent un merci pour tout ce qu’il vit, tout ce qui lui arrive et pour l’appel qu’il a reçu.
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