Société des Missions Africaines –Province de Strasbourg
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né le 8 mars 1909 à Mommenheim dans le diocèse de Strasbourg, France membre de la SMA le 30 juillet 1931 prêtre le 6 janvier 1936 décédé le 16 juin 1969 |
1936-1939 Saint-Pierre, école apostolique décédé à Mommenheim, France, le 16 juin 1969, |
Le père Joseph LEIBENGUTH (1909 - 1969)
Joseph Leibenguth est né à Mommenheim, au diocèse de Strasbourg, le 8 mars 1909. Il fit ses études secondaires dans nos écoles apostoliques de Saint-Pierre, Bisch¬willer et Haguenau, de 1921 à 1929, les études de philosophie et le noviciat à Chanly, de 1929 à 1931.
Après une année de service militaire à Nancy et Saint-Nicolas-de-Port, il entra au séminaire de Lyon. Il y fit quatre années de théologie, de 1932 à 1936. Admis au premier serment à la fin du temps de noviciat le 30 juillet 1931, il fut ordonné prêtre à Lyon par Mgr Parisot le 6 janvier 1936.
À sa sortie du séminaire, il fut chargé de surveillance et de professorat à l’école de Saint-Pierre. Il était en même temps vicaire de dimanche à la paroisse voisine d’Epfig. Appelé aux armées à la déclaration de guerre de 1939, il fut démobilisé après l’armistice de 1940. Mais à cette époque, nos écoles apostoliques en Alsace et en Moselle étaient entièrement supprimées. D’autre part, il était difficile et risqué de quitter un territoire annexé par l’occupant et rigoureusement coupé des autres régions françaises. C’est pourquoi, en attendant des jours meilleurs, le Père Provincial demanda au Père Leibenguth d’offrir ses services au diocèse de Metz, où des paroisses manquaient de prêtres par suite des nombreuses expulsions effectuées par les autorités allemandes. Le Père Leibenguth fut administrateur de paroisses, de 1941 à 1945, à Thicourt, Brulange et Lesse.
La guerre terminée, la Province put reprendre peu à peu ses activités. Le noviciat des Frères fut rouvert à Vigneulles. Le Père Leibenguth y fut nommé directeur spirituel et il exerça cette charge pendant deux ans, en 1945-1947.
Nommé pour le Togo, il s’embarqua à Marseille le 23 octobre 1947. Il arriva le 10 novembre à Lomé, d’où il gagna Mango, qui fut la première station de son apostolat missionnaire. Cette station avait été fondée en 1936. Il n’y avait encore que peu de chrétiens. La contrée était pauvre, le sol aride et infertile, le climat très éprouvant. Les missionnaires avaient à y subir beaucoup de privations et y menaient une vie austère. Le Père connut là toutes les difficultés et les sacrifices des ouvriers de la première heure.
En juin 1953, après six années de séjour à Mango, le Père Leibenguth rentra en congé en Alsace. Il était bien fatigué. Sa santé fut ébranlée. Au bout d’une année cependant, le Père suppliait qu’on le laisse retourner au Togo. En pèlerinage à Einsiedeln, il avait demandé à Notre-Dame des Ermites de lui obtenir la grâce de retourner en mission. Mon départ est toujours remis, écrivait-il à ses supérieurs, et pourtant on m’attend à Mango et à Kandé. Pour l’amour de l’Afrique, laissez-moi repartir. Mais, en tenant compte des indications médicales, il fallait aller doucement et ne rien précipiter. Aussi, pour donner à sa santé le temps de se consolider, le Père fut invité à faire le sacrifice de sa généreuse impatience et, nommé une deuxième fois directeur spirituel à Vigneulles, on lui demanda de donner de nouveau ses soins à l’œuvre des Frères, qui est aussi un apostolat. Il le fit pendant deux ans, de 1954 à 1956, toujours avec beaucoup de sagesse et de dévouement.
Le 28 septembre 1956, il repartit pour le Togo et rejoignit sa mission de Mango. Ce ne fut qu’un passage : les Pères Franciscains prenaient en charge le nord du diocèse de Sokodé et la mission de Mango était dans leur territoire. Le Père quitta cette mission au début de 1957 et il descendit à Yadé. De là, le 7 octobre 1957, il se rendit à la mission d’Aledjo, où s’établissait l’œuvre des Petits Clercs, des enfants qui envisageaient la vocation au sacerdoce et s’y préparaient. Le Père devint le guide de ces Jeunes. Envers eux il fut bon, plein de patience, attentif à leurs besoins spirituels et matériels. En octobre 1963, il devint vicaire à Siou et le resta jusqu’à son retour en France, où il arriva le 5 juin 1964.
À partir de septembre 1964, le Père Leibenguth fut aumônier au Centre de Traumatologie de Strasbourg. Il y fut unanimement estimé et aimé. Aussi bien la Direction et le Personnel que la communauté des Religieuses, l’Aumônier protestant et l’Aumônier israélite, tous appréciaient sa grandeur d’âme et la noblesse de sa vie de prêtre. Les malades surtout bénéficiaient de ses belles qualités de cœur. Toujours dévoué et disponible, il fut pour eux, durant les hospitalisations, d’un grand réconfort. Dans un hôpital qui admettait de grands blessés, il se tenait toujours prêt à porter secours aux mourants et il ne quittait pas la maison sans s’assurer qu’un autre prêtre le remplacerait pour ce ministère en cas d’imprévu pendant son absence.
Sa mort, le 16 juin 1969, fut soudaine et inattendue. Ce jour-là, il s’était rendu à son village natal de Mommenheim pour y prendre quelque temps de vacances. Moins de trois heures après son arrivée dans sa famille, il mourut. Il avait succombé à une attaque cardiaque.
Ses obsèques furent célébrées le surlendemain à Mommenheim, avec le concours d’une foule nombreuse de parents et d’amis. Mgr Lingenheim, qui avait été son Évêque au Togo, présida la messe concélébrée. Il fit ressortir, dans son homélie, à quel point son ancien missionnaire avait été un homme de Dieu, bon et pieux, modeste et sans prétention, consciencieux et fidèle.
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